17. Grièvement blessé à deux reprises, on reconnaît le courage dont Il a fait preuve au service des blessés
18. Elle lui vaut Médaille Militaire et Croix de Guerre (4 Citations)
19. Mais lui-même doit vivre une longue convalescence. Il termine la guerre au Val de Grâce, où l’on « répare » sa mâchoire brisée.
20.
21. Avec le Père Camille de Chatouville, il fonde en 1926, près de Ghardaïa, une première fraternité selon l’idéal du Père de Foucauld. Mais leurs santés les obligent, tous deux, a interrompre l’essai.
22. Alors, en 1927, l’Abbé Peyriguère débarque au Maroc. Il commence à apprendre le berbère à Marrakech
23. L’évêque l’envoie en urgence soutenir ceux qui soignent les malades du typhus à Taroudant.
24. Le médecin et un frère franciscain meurent et lui-même est atteint très gravement et transporté à Mogador.
25. Cet épisode héroïque vaudra au Père une longue convalescence et la Médaille de Vermeil des épidémies.
26. El-Kbab En juillet 1928,il s’installe définitivement à El-Kbab, au milieu des tribus berbères du Moyen-Atlas(Ichqern)et il y restera jusqu’à la fin de sa vie.
27. Il va partager la vie de cette tribu et s’improvise infirmier pour soigner les nombreux malades qui viennent à lui.
28. Lui-même visite les campements de nomades de la région et peu à peu les relations se tissent et les amitiés grandissent
29. Dans la montagne berbère, la misère est grande à l’époque et les famines fréquentes: on vient chez lui pour trouver à manger ou s’habiller:
30. Sa porte est toujours ouverte, surtout pour les enfants. Inlassablement, à longueur de journées, il soigne, il distribue de la soupe, il habille.
31. Les lundis, fréquemment, ce sont des soins donnés à plus de deux cents personnes.
32. A l’entrée de l’hiver des caravanes d’enfants arrivent avec leurs mères chez le marabout. Ils sont en loques, grelottants, souvent sous-alimentés. Alors le Père les accueille, leur donne à manger, prend les mesures.
33. Et quelques jours après, ils reviendront revêtir une longue chemise de cotonnade blanche à leur taille. Ainsi pendant plus de deux mois de l’hiver 1958-1959, le Père a distribué des vêtements à près d’un millier d’enfants et de vieillards.
34. Depuis cette époque héroïque jusqu’à se mort, on peut dire que –sauf quelques rares interruptions- soigner les malades, cela remplit à peu près la moitié de sa vie.
35. Il travaille aussi pour mieux connaître la culture berbère, récoltant les poèmes et les contes….
36. Quand le régime du Protectorat pèse avec beaucoup d’injustice sur les populations da la région, il n’hésite pas à crier très fort auprès de l’administration son indignation, se considérant lui-même comme l’un des berbères injustement traité. A plusieurs reprises, on veut le faire taire en le menaçant de l’exiler mais il garde toute sa liberté de parole quand les pauvres et les petits sont méprisés.
37. Sa place est grande aussi dans le diocèse de Rabat où il n’hésite pas à répondre aux invitations pour faire réfléchir les chrétiens sur leurs responsabilités vis-à-vis de leurs frères musulmans. Sa parole là aussi dérange souvent les bienpensants.
38. Cette vie de contacts amicaux, de services rendus, dans le quotidien, est soutenue, vivifiée par les longues nuits qu’il passe dans la chapelle devant le Saint-Sacrement.
39. « Vivant le Christ » au milieu de tous, le laissant transparaître à travers toute sa vie et le reconnaissant dans chacun de ses frères humains,
40. En 1956, le Maroc est indépendant et un jour, le prince héritier Moulay Hassan, de passage à El-Kbab, lui dit: « Mon père et moi, nous savons tout ce que vous avez fait et tout ce que vous faites!
41. Le cœur usé par tant de travaux et d’austérités, le Père Peyriguère entre à l’hôpital à Casablanca le 20 avril 1959.
42. Il y meurt, le dimanche 26 avril 1959 à 15 heures.
43. Après une Messe de funérailles, célébrée par Monseigneur l’Archevêque, le 28, en l’église Notre-Dame de Casablanca,…
44. Le corps du Père Peyriguère est ramené à El-Kebbab
50. Au moment de l’inhumation, un jeune berbère a lu ce poème d’adieu « Le marabout n’avait pas de femme et d’enfants: tous les pauvres étaient sa famille, tous les hommes étaient ses frères. Il a donné à manger à ceux qui avaient faim. Il a habillé ceux qui étaient sans vêtements. Il a soigné les malades. Il a défendu ceux qui étaient injustement traités. Il a accueilli ceux qui n’avaient pas de maison. Tous les pauvres étaient ses frères. Dieu, sois miséricordieux pour lui! »
51. Le corps du Père Peyriguère repose désormais un peu au-dessus de son ermitage, dans la montagne marocaine, parmi « ceux qu’il a tellement aimés ».