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1. INTRODUCTION A LA THEORIE DES GRAPHES
2. LES PROBLEMES DE TRANSPORT
3. PERT ET ORDONNANCEMENT
L’OPTIMISATION DANS LES RESEAUX
Graphe:
Ensemble de points dont certains paires sont directement reliés par
un ou plusieurs liens.
Lorsque ces liens sont orientés, i.e qu’un lien entre deux points A et
B relie soit A vers B ou soit B vers A, le graphe est dit orienté. Dans le
cas contraire le graphe est dit non orienté.
Les points sont appelés sommets. Les liens sont appelés aretes si le
graphe est non oriente et arcs si le graphe est oriente. Une arete ou
un arc a deux extrémités. On dit qu’il est incident a ces extremites. Un arc
a un nœud d’origine(ou départ) et un nœud d’arrivée.
Une boucle est une arête ou un arc dont les deux extrémités sont
identiques
Le degré d’un sommet ou d’un nœud est le nombre d’aretes ou d’arcs qui
lui sont incidents.
Un sommet est adjacent aux sommets auxquels il est relié par une arete
ou un arc
• A, B, C, D, E sont les sommets
du graphe.
• Les arêtes sont : (A,C), (A,D), (C,D),
(B,E), (B,B)
• L’ arête (A,C) est incidente aux deux
extrémités A et C, …
• L’ arête (B,B) est une boucle
• Le degré du sommet ou du nœud A est
2
• Le sommet A est adjacent aux
sommets C et D. Le sommet E est
adjacent au sommet B
Exemples
B B
A A
C D C D
E E
Graphe non orienté Graphe orienté
• A, B, C, D, E sont les sommets
du graphe.
• Les arcs sont : (A,B), (A,C), (B,E),
(D,E), (D,D)
• L’arc (A,C) est incident aux deux
extrémités A et C, …
• L’arc (D,D) est une boucle
• Le degré du sommet ou du nœud A est
2
• Le sommet A est adjacent aux
sommets B et C. Le sommet E est
adjacent aux sommet B et D.
Graphes non orientes: Matrice d’adjacence
Deux cas possibles:
Graphe oriente: Matrices neoud-noeud et d’incidence
A.- Matrice d’adjacence: Soit G un graphe non oriente et E l’ensemble des
arêtes de G. La matrice d’adjacence associee au graphe G est formee des
elements aij (i=lignes, j=colonnes) tels que:
1 si (xi,xj) є E
aij = ou (xi,xj) représente les extrémités des arêtes (i,j)
0 sinon
6 1 2 3 4 5 6
4 5 1 0 1 0 0 1 0
1 2 1 0 1 0 1 0
3 2 3 0 1 0 1 0 0
4 0 0 1 0 1 1
5 1 1 0 1 0 0
6 0 0 0 1 0 0
B.- Matrice noeud-noeud
Soit n le nombre de sommets d’un graphe oriente G. La matrice associee a ce
graphe est la matrice carree d’ordre n telle que chaque element aij vaut 1 si xj
est l’extremite de l’arc (xi, xj) et 0 sinon. Dans cette matrice les colonnes
indiquent les origines des arcs, alors que les lignes les extremites.
Exemple:
x2 x1 x2 x3 x4
x1 0 0 0 0
x1 x3 x2 1 0 1 0
x3 1 1 0 1
x4 0 1 1 0
x4
C.- Matrice d’incidence ou matrice sommet-arc
Cette matrice est obtenue de la maniere suivante:
- Les sommets sont disposes en colonne
- Les arcs sont les lignes de la matrice
- Chaque ligne comporte un element egal 1 dans la colonne du sommet initial de
l’arc et un element -1 dans la colonne du sommet final. Les autres termes de
la ligne sont tous nuls.
Exemple
x2
x1 x4
x3 x1 x2 x3 x4
(x1,x2) 1 -1 0 0
(x1,x4) 1 0 0 -1
(x2,x3) 0 1 -1 0
(x4,x2) 0 -1 0 1
(x4,x3) 0 0 -1 1
2. LES PROBLEMES DE TRANSPORTS
Un problème de transport est un programme linéaire dont l’objectif est
de déterminer un plan optimal de transport d’une quantité de
marchandises d’un point A à un point B.
Le point A , aussi appelé point d’origine ou source, peut être une usine ou un
centre de livraison, et le point B, aussi appelé destination peut être un centre
de stockage, de reception ou un entrepôt.
Exemple
Une firme de production de jus naturel a trois usines installées à Petion-Ville,
Delmas et Carrefour, et deux entrepôts à Montrouis et Saint-Marc. Les capacités
des usines sont respectivement de 1000, 1500 et 1200 caisses de jus, et les
demandes aux entrepôts sont respectivement de 2300 et 1400 caisses de jus.
Les coûts unitaires (en HTG) de transport des usines aux centres de livraison
sont présentés dans le tableau qui suit:
Montrouis Saint-Marc
Petion-Ville 80 215
Delmas 100 108
Carrefour 102 68
On demande de déterminer les quantités de caisses de jus naturel à transporter
des usines de production aux entrepôts de facon à minimiser le cout total de
transport de la firme.
2.1 Représentation d’un problème de transport
Un problème de transport peut être représenté par un tableau appelé
“Tableau de transport”. Ce tableau donne une présentation synthétique
des données du problème (quantités offertes, quantités demandées, coûts
unitaires). On y inscrit les offres des origines sur la dernière colonne a
droite, les demandes sur la dernière ligne, et les coûts unitaires de
transport dans les coins inférieurs droites de chaque case du tableau. Les
coins supérieurs gauches des cases sont utilisés pour représenter les
quantités de marchandises à déterminer.
Le tableau de transport du problème précédent est le suivant:
Entrepôts
Usines
Montrouis St-Marc Offre
Pétion-Ville 80 215 1000
Delmas 100 108 1500
Carrefour 102 68 1200
Demande 2300 1400 3700
Remarque importante
On peut remarquer que l’offre totale est égale à la demande totale (3700). On dit dans
ce cas que le tableau de transport est équilibré. Il peut arriver que pour un problème
de transport le tableau de transport n’est pas équilibré. Dans ce cas, il faut équilibrer
le tableau avant d’entammer tout processus de résolution du problème. Un problème
non équilibré survient lorsque la demande totale est différente à l’offre totale.
Comment équilibrer un tableau de transport non équilibré?
- Lorsque l’offre totale est supérieure à la demande totale, on ajoute une colonne fictive
au tableau matriciel.
- Quand l’offre totale est inférieure à la demande totale, on ajoute une ligne fictive au
tableau matriciel.
N.B: Les valeurs des couts unitaires de la colonne ou de la ligne fictive sont prises de facon
arbitraire et doivent etre supérieures a toutes les autres.
Exemple 1: On suppose que l’offre de l’usine installée a Pétion-Ville est 1200 caisses et que
celles des autres restent inchangées ainsi que les demandes. L’offre totale est donc
passée a 3900 qui est supérieure a la demande totale de 3700, ce qui nous donne un
tableau non équilibré. On ajoute donc une colonne fictive au tableau.
Exemple 2: on suppose que l’entrepot installé a St-Marc demande 1500 caisses et que la
demande de l’autre entrepot ne change ainsi que les offres. La demande totale est donc
passée a 3800 qui est inférieure a l’offre totale qui est de 3700, d’ou un tableau non
équilibré. On ajoute donc une ligne fictive au tableau.
Entrepôts
Usines
Montrouis St-Marc
Colonne
Fictive Offre
Pétion-Ville 80 215 220 1200
Delmas 100 108 220 1500
Carrefour 102 68 220 1200
Demande 2300 1400 200 3900
Tableau de transport équilibré de l’exemple 1
Entrepôts
Usines
Montrouis St-Marc
Offre
Pétion-Ville 80 215 1200
Delmas 100 108 1500
Carrefour
Ligne fictive
102
216
68
216
1200
100
Demande 2300 1500 3800
Tableau de transport équilibré de l’exemple 2
2.2 MODELISATION DES PROBLEMES DE TRANSPORT
A) Modélisation linéaire
Deux types de modélisations:
B) Modélisation graphique
A) Modélisation linéaire des problèmes de transport
1) Cas des problèmes de transport simples
Il s’agit de formuler le problème sous la forme d’un modèle linéaire
courant. Nous traitons ici le cas des problèmes de transport simples,
i.e des problèmes dont la circulation des marchandises se fait d’une
origine à une destination sans passer par un point de
transbordement.
Ces problèmes consistent à déterminer les quantités de biens à
transporter de chaque point de départ i à chaque point d’arrivée j pour
satisfaire les demandes tout en respectant les disponibilités de facon à
minimiser le cout total de transport.
Formulation générale des problèmes de transport simples est la
suivante:
Exemple
Une firme de production de jus naturel a trois usines installées à Petion-Ville,
Delmas et Carrefour, et deux entrepôts à Montrouis et Saint-Marc. Les capacités
des usines sont respectivement de 1000, 1500 et 1200 caisses de jus, et les
demandes aux entrepôts sont respectivement de 2300 et 1400 caisses de jus. Les
coûts unitaires (en HTG) de transport des usines aux centres de livraison sont
présentés dans le tableau qui suit:
Montrouis Saint-Marc
Petion-Ville 80 215
Delmas 100 108
Carrefour 102 68
On demande de déterminer les quantités de caisses de jus naturel à transporter
des usines de production aux entrepôts de facon à minimiser le cout total de
transport de la firme.
Soit x ij les quantites de caisses de jus a acheminer des usines i aux entrepots j.
Soit C le cout total de transport de ces caisses de jus.
Alors C= 80 x 11 + 215 x 12 + 100 x 21 +108 x 22 +102 x 31 +68 x 32
Cette fonction est a minimiser
Les contraintes:
Contraintes de capacite des usines (offres):
x 11 + x 12 = 1000 ; x 21 + x 22 = 1500 ; x 31 + x 32 = 1200
Contraintes de demandes des entrepots: Contraintes de positivite
x 11 + x 21 + x 31 = 2300 ; x 12 + x 22 + x 32 = 1400 x ij ≥0, avec i=1,2,3 et j=1,2
La encore, trop etendre la notion de richesse a
l’immatériel risque la rendre trop vague. D’où la
prise en compte d’une autre conception de la
richesse. Est richesse, tout ce qui satisfait un
besoin, tout ce qui est utilite. Cette facon de
recentrer la richesse autour de la notion de besoin
et d’utilite revient a considerer l’economie comme
la science de l’echange marchand.
b) L’ économie est une science de l’échange marchand
Un bien ou un service n’a pas de valeur en soi, il
n’a de valeur que s’il satisfait un besoin, que s’il a
une utilite. La valeur d’un bien n’apparait que dans
l’echange qui se fait a travers les marches. Ces
marches fixent le niveau general des prix.
L’economie devient alors une science des prix.
Est économique tout ce qui peut se traduire par un
prix.
Toutefois, cette conception est remise en
question. Par exemple, l’activité religieuse, bien
qu’elle exprime un besoin et occupe une portion
non négligeable du temps, n’engendre pas un prix.
De plus, avec l’intervention de l’Etat dans les
economies, apparait une production non
marchande, les biens publics, qui bénéficient a
toute la collectivité. Ce sont essentiellement les
services de santé, d`éducation et
d`ìnfrastructure. Ces derniers sont a l`origine de
l`apparition de toute une branche de l`economie
publique.
c) L’économie est la science de la rareté et des
choix efficaces
Une troisième conception, qui permet d`ìntégrer
les problèmes de planification, de gestion planifiée
des ressources, définit l’économie comme la
science des choix efficaces. Ainsi, Lionel Robbins,
dans son ouvrage intitule `` Essai sur la nature et
la signification de la science
economique``(1947), définit l`economie comme
``la science qui etudie le comportement humain
en tant que relation entre les fins et les moyens
rares a usage alternatif``. Cette définition part
de l’idée que la rareté des ressources oblige à faire
des choix.
La rareté est une situation de non abondance des ressources
tel que pour satisfaire les besoins, il faut dépenser un effort en
travail ou consentir des sacrifices.
Selon P. Samuelson la rareté est une loi qui s’impose à
tous et ce n’est qu’au Paradis qu’on pourrait accéder à
tous les biens qui permettent de satisfaire tous nos
besoins.
Puisque les moyens sont rares, il y a lieu de les utiliser de
façon efficace. Les agents économiques ont des besoins
illimités alors que leurs ressources sont limitées, se pose alors
le problème de choix. C’est le cas au niveau micro-
économique (producteur, consommateur) et au niveau macro-
économique (Etat) où ces agents économiques sont
confrontés à un choix de maximisation de la fonction objective
sous les contraintes usuelles.
Le consommateur, face à un budget limité et
compte tenu des prix des biens, cherche à
affecter ses dépenses de telle sorte que sa
satisfaction soit maximale. Le producteur, face à
ses ressources limitées et le prix des facteurs de
production, choisira la technique qui rendra sa
production maximale.
Selon cette approche, la tache de l’économiste
est donc de rechercher ce que coûte la
disposition d’une unité supplémentaire d’un bien,
pour un consommateur, d’un facteur de pour un
producteur ou d’une dépense gouvernementale
pour l’Etat compte tenu des ressources
disponibles et des prix des biens et des facteurs.
C`est ce qu`on appelle le cout d`opportunite. En suivant
cette démarche, chaque agent adopte un comportement
calculateur, il compare ce qu’il gagne à ce qu’il perd pour
chacune de ces activités.
Toutefois, cette approche presente des limites
En effet:
 Les biens réels, matériels ne sont pas les seuls
objets économiques, le temps est une ressource
rare qui doit être classée parmi les objets
économiques car chacun d’entre nous n’en
dispose que d’une quantité limitée
 L’esprit de maximisation n’est pas spécifique à
l’économie, on le retrouve, par exemple, dans la
démarche d’un entraîneur d’une équipe sportive,
qui à l’occasion d’un match, va composer
l’équipe la plus performante compte tenu de
son effectif disponible et de la forme de
chacun de ses joueurs.
La démarche rationnelle qui s’appuie sur les
choix est dépourvue de tout contexte social et
historique ; elle se contente, à la limite, de
l’étude de l’activité économique d’un homme
isolé sur une île. D`ou la prise en consideration
d`autres approches dans la definition de
l`economie.
1.1.2 L’économie selon quelques grands économistes
Ces définitions ignorent l`aspect restreint de
l`economie comme science des choix et prennent en
consideration la société et des institutions.
1.1.2.1 L`economie vue par Edmond Malinvaud
Dans son ouvrage « Leçons de théorie micro-
économique », E. Malinvaud pense que L’économie est
la science qui étudie comment les ressources rares
sont employées pour la satisfaction des besoins des
hommes vivant en société ; elle s’intéresse, d’une
part, aux opérations essentielles que soient la
production, la distribution et la consommation des
biens et, d’autre part, aux institutions et aux
activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.
1.1.2.2 L`economie selon Paul A. Samuelson
Dans son ouvrage « l’économique », P Samuelson a
défini l’économie comme l’ ``étude de la façon dont
l’homme et la société choisissent avec ou sans
recours à la monnaie, d’employer des ressources
productives rares qui sont susceptibles d’emplois
alternatifs pour produire divers biens, et les
distribuer en vue de la consommation, présente ou
future, des différents individus et groupes qui
constituent la société.``
Il ressort de cette définition l’objet de la science
économique comme étant la recherche de solutions
efficaces aux problèmes de la production, a la facon
de produire et pour qui produire.
Ce questionnement autour du « que produire,
comment produire, pour qui produire », qui
est commune à toutes les sociétés, ramène
l’activité économique à trois actes
fondamentaux : la production, consommation,
et la répartition des richesses crees par les
hommes vivant en societe.
L’acte économique provient du fait que la
nature ne fournit pas gratuitement et en
quantités illimitées ce que les hommes ont
besoin ; ces derniers doivent donc travailler
et s’organiser de façon à satisfaire leurs
besoins en utilisant les ressources dont ils
disposent.
1) Que produire?
Quels biens et quels services faut-il produire, et en
quelles quantités ? Combien d’écoles publiques
faut-il construire? Combien de kilomètres de routes
faut-il amenager pour faciliter la circulation des
vies et des biens? La réponse à ces diverses
questions dépend des besoins des individus et de la
collectivité. A-t-on besoin plus d’écoles ou de
routes ? ou doit-on choisir à la fois les écoles pour
un besoin d’éducation et les routes pour un besoin
de circulation? Par conséquent il faut faire un choix
des biens et des services qui doivent être produits
pour satisfaire les besoins des individus et de la
collectivité. D’où les notions de besoins, de biens
et de services dans cette question.
a) La notion de besoin
Qu’est ce qu’un besoin : Un besoin est une sensation
d’insatisfaction qui ne peut être effacée qu’au prix
d’un effort. Un besoin peut être :
physiologique : manger, boire, s’habiller pour se
protéger du froid
social : manger dans un restaurant réputé.
Un besoin est donc une exigence de la nature ou de la
vie sociale, C’est une notion relative qui varie :
dans le temps : les besoins évoluent en fonction :
- du degré de développement économique et
social
- de l’évolution des mentalités et de l’innovation
technologique qui génèrent une profonde
transformation des besoins.
dans l’espace: les besoins différent selon :
- les croyances
- la catégorie socioprofessionnelle
- le lieu d’habitation
Cependant un besoin qui peut être satisfait sans
effort ne peut être qualifié d’économique,
respirer par exemple.
Ces besoins peuvent être ressentis par :
un individu, auquel cas c’est un besoin
individuel
un groupe, auquel cas c’est un besoin
collectif. Selon les cas, ces besoins ne sont
pas ressentis de la même manière
Les besoins peuvent être satisfaits par des biens ou des
services et même par des valeurs spirituelles ; dans ce
dernier cas l’analyse économique étant difficile à cerner
puisque la satisfaction de tels besoins n’est pas
directement produit par des activités économiques
particulières.
Les besoins sont caractérisés par les notions suivantes:
La satiété : L’intensité d’un besoin diminue au fur et à
mesure qu’il est satisfait ; au-delà d’une certaine
satisfaction, le besoin est saturé, il peut même être
attribué à une « désutilité ». Ceci renvoie au principe
néoclassique de l’utilité marginale décroissante.
L’utilité marginale d’un bien indique l’augmentation
d’utilité procurée par la consommation d’une unité
supplémentaire du bien
Cependant, certains besoins font l’exception et ne
diminuent pas avec leur satisfaction, c’est le cas du
besoin de musique, des besoins intellectuels, le besoin
d’information sur l’actualité économique qui se
développe avec la compréhension des mécanismes
économiques.
La comparabilité : Tout individu est capable d’établir
une hiérarchie dans l’intensité de ses besoins et
d’établir des priorités.
b) La notion de bien
C’est un objet physique, un produit tangible. Par
exemple, un micro-ordinateur. Un bien est lié à la
satisfaction d’un besoin.
-Bien économique
Un bien est dit économique s’il est produit par un travail
humain et /ou dont la rareté lui confère une utilité.
Un bien possède donc les caractéristiques suivantes:
- L’utilité:
L’utilité d’un bien c’est son aptitude ou sa capacité à
satisfaire un besoin. Cette caractéristique est relative, elle
dépend du temps et de l’espace. Par exemple, le pétrole
n’était pas un bien économique avant l’invention du moteur à
explosion.
-La disponibilité : c’est la possibilité de se procurer de ce
bien en tout temps.
-La rareté : Un bien qui est disponible en quantité illimitée
n’est pas un bien économique. L’air, par exemple n’est pas un
bien économique puisque, bien qu’il satisfasse un besoin
essentiel celui de respirer, il n’est pas rare ; c’est un bien
libre ou naturel.
Il y a donc plusieurs niveaux de ces biens économiques, car il
n’apparaissent pas de la même manière dans l’activité
économique.
Biens de consommation et biens d’investissement ou
de production :
Un bien de consommation est un bien qui contribue
directement à la satisfaction d’un individu ou d’une
collectivité. ils sont alors détruits par l’usage auquel ils
sont directement destinés. Par ex. vêtements, aliments.
Un bien d’ínvestissement est un bien qui procure des
revenus à son détenteur. Par exemple, un refrigérateur
acheté par un particulier est considéré comme un bien de
consommation durable puisqu’elle n’est pas créatrice de
revenus futurs, alors que s’il est acheté pour une
utilisation commerciale permettant de générer des
revenus, il est considéré comme un bien d’investissement.
Un bien de production est un bien utilisé dans le
processus de production.
Ces biens ne font pas l’objet de consommation finale, mais
d’une consommation productive, consommation
intermédiaire dans le cas des biens de capital circulant-ou
biens intermédiaires. Pour le consommateur, ce sont des
biens indirects car ils ne satisfont ses besoins que de facon
indirecte.
Bien final et bien intermédiaire
- un bien final est celui qui est prêt à être utilisé ou
consommé. Par exemple, un téléphone portable.
- un bien intermédiaire est un bien utilisé dans la
production d’un autre bien. On l’appelle aussi un intrant. Il
s’agit des matières premières et des produits semi-finis,
ces derniers circulent à l’intérieur de l’entreprise (entre
ateliers d’une même entreprise) ou entre les entreprises
Là encore le critère de classification étant le mode d’usage
des biens et services plutôt que la nature des biens ou des
prestations de services. Ainsi, une quantité d’énergie
achetée par un particulier est un bien final alors que si elle
est achetée par une entreprise pour faire tourner une
machine, elle est un bien intermédiaire. Dans les deux cas
c’est une consommation, elle est une consommation finale
pour le particulier mais une consommation intermédiaire
pour l’entreprise.
Biens complémentaires et biens substituables
C’est une distinction qui se rapporte, cette fois-ci, à la
nature des relations qui existent entre les biens, ces
relations sont établies par les habitudes de consommation ou
par les exigences techniques.
-Deux biens sont dits complémentaires s’ils ne peuvent
être dissociés pour la satisfaction d’un même besoin.
Un bien est dit complémentaire lorsqu’il est consommé
avec un autre bien. Par exemple la voiture et le
carburant, le thé et le sucre, le tableau et la craie sont
des compléments ou des biens complémentaires. Si le
prix du carburant augmente, les gens achèteront moins
de voitures et la demande de voitures diminue.
- Deux biens sont dits substituables s’ils peuvent être
dissociés pour satisfaire un même besoin (café et thé,
poisson et viande, etc…). Un bien substitut est un bien
qui peut être utilisé à la place d’un autre. Par exemple
vous pouvez prendre l’autobus plutôt que le train ou
vous pouvez manger un hamburger plutôt qu’une pizza
ou encore une poire plutôt qu’une pomme.
Les cassettes audio peuvent avoir plusieurs substituts :
les disques compacts, les reportages télévisés, les
concerts. Lorsque le prix d’un bien substitut, tel qu’un
hamburger, augmente les individus consomment moins
de ce produit et achètent plus de pizza, la demande de
pizza augmente en conséquence.
Biens privés et biens collectifs :
Les biens privés sont des biens qui permettent de
satisfaire les besoins privés de consommation.
Ces mêmes individus consomment également des biens
et des services consommés par d’autres individus tels
que la voirie, l’université et les hôpitaux ; ce sont les
biens collectifs. En effet lorsqu’un automobiliste utilise
la route pour satisfaire ses besoins personnels, il n’est
pas seul sur la route, il l’utilise en même temps avec
d’autres automobilistes.
Biens durables et biens non durables :
Les biens non durables sont détruits dès leur
première utilisation, tels que les bien
alimentaires, par exemple.
Alors que la consommation des biens durables
peut s’étaler dans le temps, elle concerne, par
exemple, l’immobilier, électroménager,
machines.
2) Comment produire?
Comment les biens doivent-ils être produits ? Avec
quelles ressources ? et selon quelles techniques ?
Cette question du comment produire provient du
fait que la rareté des ressources oblige à faire des
choix qui procurent un maximum de satisfaction
pour un minimum de coût.
a) Quelles ressources doit-on employer ?
Une ressource est un facteur de production servant
à produire des biens et des services.
Pour satisfaire ses besoins, l’homme dispose de trois
types de ressources qui sont fournies par la nature,
par les hommes et par le capital physique.
Les ressources naturelles proviennent de :
- la terre : la fertilité de la terre, les minerais,
l’énergie, les fleuves, etc…
- du ciel : le climat, l’énergie solaire et éolienne
- de la mer : le tourisme, la pêche, etc ...
Certaines de ces ressources sont éternelles alors que
d’autres, dont le délai de renouvellement est si long par
rapport à la vie humaine que l’on doit parler de ressources
non renouvelables ou non reproductibles, ce qui pose le
problème de la recherche de substituts.
Les ressources humaines portent sur trois niveaux :
- Le nombre : la fertilité, mouvement migratoire,
pyramide des âges, régulation des naissances,
réduction de la mortalité
- la santé : nutrition, espérance de vie
-la qualité : Etat des connaissances, formation
professionnelle, maîtrise de la technologie.
Le capital physique: c’est l’ensemble d’éléments qui
servent à produire d’autres biens. Au sens large du
terme, le capital physique comprend les autoroutes, les
chemins de fer, les barrages, les installations
d’irrigations, les tracteurs, les charrues, les usines, les
camions, les voitures. On distingue le capital fixe du
capital circulant :
- Le capital fixe est l’ensemble des biens d’équipement
durables qui permettent d’accroître l’efficacité du
travail (machines, bâtiments)
- alors que le capital circulant est l’ensemble des biens
non durables qui sont transformés en vue de produire
d’autres biens ; ce sont les matières premières et les
produits semi-finis.
b) Quelles techniques doit-on choisir ?
Avec quels facteurs de production on produit ces biens et
services ? Le choix peut se faire entre les activités à forte
intensité de capital telles que l’électronique ou à forte
utilisation de main d’oeuvre telles que le textile. Ce choix
se pose également dans l’utilisation des matières
premières.
Entre plusieurs options techniques, laquelle choisir ? Pour
produire de l’électricité, doit-on avoir recours à la
technique des centrales thermiques, des centrales
hydrauliques ou nucléaires ? Faut-il produire avec une
technique utilisant trop de main d’oeuvre ou plus de
capital ?
Donc, pour produire, il faut utiliser des ressources appelées
les facteurs de production : le travail, le capital, la terre.
3) Pour qui produire?
C’est évidemment le problème de la répartition de la
richesse entre les membres de la société. La production des
biens et services crée de la richesse, cette dernière est
répartie sous formes de revenus entre les facteurs de
production, dans ce cas on parle d’une répartition primaire
ou fonctionnelle ; cette dernière permet d’obtenir les parts
respectives :
des salaires ou le revenu du facteur travail ;
des dividendes et intérêts ou revenu du facteur
capital ;
des loyers ou revenu de la terre ;
du profit ou revenu des entreprises et
des impôts ou revenu des administrations
publiques.
Alors que la répartition secondaire ou personnelle
s’intéresse aux éléments constitutifs du revenu des
individus. Elle pose la question de l’inégalité des revenus
des individus qui peut être atténuée grâce à une
politique de redistribution des revenus au moyen d’une
politique fiscale (impôt sur le revenu) et/ou sociale
(transferts sociaux).
La répartition des revenus entre les individus est
essentiellement une décision politique et dépend des
doctrines :
La doctrine marxiste pure : A chacun selon ses
besoins
La doctrine socialiste : A chacun selon son
travail
La doctrine marginaliste : A chacun selon sa
productivité
METHODE
La démarche suivie par les sciences consiste à
décrire, expliquer et prévoir les faits afin
d’orienter l’action humaine. La question qui se
pose est de savoir si l’économie est en mesure
d’assumer ce rôle. En d’autres termes, l’économie
peut-elle étudier de manière scientifique certains
aspects du comportement humain.
Cette démarche méthodologique utilise certaines
opérations logiques, en particulier l’induction et la
déduction.
- L’induction consiste à partir de l’observation des
faits (grâce notamment aux statistiques) pour
dégager des principes généraux ou des lois en
d’autres termes partir de cas particuliers pour
aboutir à des conclusions générales. Par Exemple
si l’objet de l’analyse est la croissance
économique, on commence par réunir les
informations sur l’évolution de la production et
des facteurs qui ont contribué à cette production
pour construire une relation. Néanmoins c’est une
démarche abstraite du fait qu’elle ne tient
compte que des facteurs essentiels de la
production.
- Alors que la déduction consiste à déduire des
propositions ou des conclusions à partir des prémisses ou
des hypothèses particulières sans faire appel à
l’observation des faits. Le cas le plus connu de cette
démarche est la suivante : Tous les hommes sont mortels
(prémisse). Socrate est un homme, il est donc mortel
(Conclusion). Autre exemple si nous partons de l’hypothèse
que la consommation des ménages dépend du revenu des
ménages, on peut définir la consommation des ménages en
fonction du revenu. Ecrivons à titre indicatif C = 500 + 0.7
Y. De cette hypothèse, on peut tirer les déductions
suivantes : C ≠ 0 même si y = 0 ; si y alors C
1.2.1 Les étapes de la méthode en économie
Pour élaborer des lois, l’économiste suit une démarche
scientifique qui passe par les étapes suivantes :
La phase d’observation des phénomènes
économiques qui est fournie par l’économie
descriptive et par la statistique.
La phase d’abstraction qui consiste à simplifier
la réalité en dissociant les aspects essentiels des
aspects secondaires. L’abstraction est une
opération qui consiste à isoler certains éléments
essentiels en négligeant les autres.
La phase déductive qui comprend:
- l’élaboration des hypothèses ,
- l’élaboration des lois par un raisonnement
causal.
La phase de vérification de la théorie qui
consiste à confronter la théorie à la réalité pour
tester sa pertinence.
La vérification de la théorie peut être réalisée par
l’utilisation des séries statistiques et des modèles
mathématiques et/ou économétriques. Si la théorie est
vérifiée par les faits, elle est acceptée sinon elle est
rejetée, la cause se trouve très souvent dans les
hypothèses qui sont mal formulées.
Cette démarche méthodologique est identique à celle de la
recherche scientifique sauf en ce qui concerne
l’expérimentation qui est difficile à y recourir pour les
sciences sociales ; l’économique ne repose pas sur aucun
travail de laboratoire. Néanmoins ces dernières années,
certains économistes recourent à l’expérimentation pour
formuler certains lois de comportement, notamment
l’américain V Smith qui a obtenu le prix Nobel d’économie
en 2002 pour avoir fait de l’expérience en laboratoire un
instrument
d’analyse économique empirique, en particulier
dans l’étude des différents structures de marché.
Pour illustrer ces propos, cherchons-nous à
comprendre la réalité économique d’Haiti en
matière du rôle de l’Etat dans l’économie.
On commence par former des séries statistiques
sur les dépenses et les recettes de l’Etat sur une
longue période et puis on trace une évolution
globale des dépenses et des recettes de l'Etat ainsi
que du produit global.
Ensuite on établira un lien possible entre le
produit d’une part et les dépenses et les recettes
d’autre part.
Pour comprendre la nature de ce lien, on avance
une hypothèse : les taxes découragent à
l’investissement privé. Si l’on admet que les
dépenses sont financées par les taxes et que
l’investissement est le moteur de la croissance, on
en déduit une loi : l’élargissement de la taille de
l’Etat est nuisible à la croissance économique. De
cette loi on parvient à élaborer une théorie libérale
de croissance selon laquelle toute intervention de
l’Etat est défavorable à la croissance.
La vérification de cette théorie repose sur la
construction d’un modèle économétrique de
croissance qui lie l’évolution du produit à celle des
éléments qui contribuent à sa formation : le capital,
le travail et les dépenses publiques Y = F (K, L, G).
Les tests statistiques nous permettent de mesurer
la contribution de chaque facteur à la croissance ;
si ces tests montrent que les dépenses publiques
contribuent négativement à la croissance, on
admet que la théorie est acceptable puisqu’elle
permet de comprendre la nature de la croissance
en Haiti.
Le shemma suivant est la representation des
etapes de la demarche scientifique:
Si la théorie ne correspond
pas aux faits
Pase d’observation
Phase d’abstraction
Hypothèses
Processus de déduction
Théories ou lois
Vérification de la théorie
ou de la loi
Conclusion de la
théorie
Modification de la
théorie
Théorie rejetée
Au fait, toute théorie comporte les éléments
suivants :
Un ensemble de variables dans la phase
d’observation des faits
Une ou plusieurs hypothèses sur les liens
unissant les variables
Un ensemble de théories ou de lois que l’on
veut vérifier au moyen d’un modèle.
1) Les variables
Les théories s’élaborent à partir des variables. Une
variable, telle que le prix par exemple, est une
grandeur pouvant prendre différentes valeurs
possibles. Il existe plusieurs distinctions possibles
entre les différentes variables :
a) Variables endogènes ou induites et variables
exogènes ou autonomes (indépendantes) :
-Une variable endogène est une variable qui représente
un phénomène à étudier. C’est une variable influencée
par une ou plusieurs variables. Par exemple, la
production agricole est influencée par les conditions
climatiques. Production agricole est une variable
endogène car elle est étudiée par les conditions
climatiques.
-Une variable exogène est une variable dont les données
sont déterminées par des éléments indépendants d’une
théorie et qui exercent une influence sur une variable
endogène. Dans l’exemple précédent, les conditions
climatiques constituent des variables exogènes.
b) Variables stocks ou variable d’état et variables flux ou
variables de mouvement :
La variable flux comporte une dimension temporelle, alors
que la variable stock ne possède aucune dimension
temporelle elle est instantanée. Par exemple, les revenus
ou les dépenses d’un ménage représentent des flux , alors
qu’une somme d’argent déposée dans une banque, qui est
une somme que l’on a peut-être gagné dans le passé,
constitue un stock.
2) Les hypotèses
La formulation des hypothèses constitue l’étape cruciale
dans l’élaboration d’une théorie. Une hypothèse est un
énoncé qui cherche à expliquer comment deux variables
sont liées entre elles.
Par exemple, en économie, l’offre (q) est fonction croissante
du prix p ; q = q(p) ; plus le prix des pommes de terre
augmente plus l’agriculteur est incité à produire plus de
pomme de terre.
3) Les modèles
Un modèle est une simplification d’une réalité ou une
représentation schématique d’un phénomène. Un modèle
économique constitue un énoncé explicite de définitions,
d’hypothèses relatives au comportement humain et des
suppositions que l’on utilise ; il est généralement construit
pour vérifier une théorie économique.
On peut distinguer quatre types de modèles:
a) Les modèles descriptifs décrivent les phénomènes réels
sans rien préjuger de leur explication, ou de leur prévision,
ou d’une quelconque action sur leur évolution. En plus de
En plus de l’aspect qualitatif, la description peut être
quantitative auquel cas on retrouve, par exemple, les
modèles qui de distribution du revenu, de la balance des
paiements et des facteurs de croissance.
b) Les modèles explicatifs se proposent d’expliquer non
seulement la régularité suggérée par les modèles descriptifs
mais aussi les enchaînements de cause à effet qui se
constatent entre les phénomènes.
c) Les modèles prévisionnels utilisent les résultats obtenus
dans l’analyse descriptive et explicative des faits. Ils
reposent essentiellement sur l’extrapolation du passé
fondée sur une constance structurelle des phénomènes.
d) Les modèles décisionnels cherchent à dégager les
mesures à entreprendre en vue d’obtenir un résultat désiré.
Le point de départ de ces modèles est donc subjectif et
ne relève donc pas de la science, mais d’une certaine
conception éthique, qui pour l’économiste
apparaît comme une donnée. Mais une fois
explicitées les données d’ordre subjectif, les
modèles décisionnels relèvent de la science et leur
construction des mêmes principes généraux que
les autres modèles.
Économie positive vs Economie normative
les économistes font souvent confusion entre une
analyse positive et une analyse normative, entre
ce qui est et ce que l’on aimerait qu’il soit ; cette
dernière analyse influencée par des convictions
notamment religieuses et politiques relève de
l’économie normative.
1.3 Les écoles de pensée économique
Les multiples définitions de l’économie sont les
conséquences de la diversité des courants de pensée
économique.
Deux grands courants ont marqué l’histoire la pensée
économique:
1) Le discours de l’économie politique, avec les
classiques, les néoclassiques et les keynésiens qui
croient que les lois de fonctionnement économique
sont des lois naturelles ou encore universelles et
éternelles .
2) Le discours critique de l’économie politique avec
les marxistes qui pensent que les lois de
fonctionnement économique constituent un fait
humain et social.
1) L’économie politique
a) La pensée mercantiliste
b) Le libéralisme: les physiocrates, les classiques,
les néoclassiques (le marginalisme)
c) La théorie de l’intervention de l’Etat par Keynes
2) Critique de l’économie politique: Le courant
socialiste
1) L’économie politique
a) La pensée mercantiliste: Ensemble de
doctrines et de politique économique qui s’est
développé en Europe au XVI ème et XVII ème siècle.
Principaux auteurs: Jean-Baptiste Colbert, Antoine de
Montchrestien, Jean Bodin, Thomas Mun, Josiah
Child, William Petty.
Origine de l’appelation mercantilisme: de l’italien
Mercante qui signifie Marchand. Le terme est du à
Adam Smith.
Idées principales:
1ere Idée: L’intérêt personnel conduit à la
prospérité générale et c’est l’enrichissement des
citoyens qui permet d’accroître la puissance de
l’Etat.
2e Idée: Ce sont les métaux précieux qui expriment
la richesse et la puissance des nations (Colbert) ;
pour accroître la richesse, il faut accroître les
métaux précieux. Le commerce extérieur (dont le
but est de générer une balance commerciale
excédentaire) est ainsi l’unique moyen d’augmenter
la richesse. Et, les recommandations des
mercantilistes pour créer une balance commerciale
excédentaire sont les suivantes:
-Le protectionnisme : Eviter la sortie d’or et
d’argent du Royaume par l’interdiction de la
sortie des matières premières et la limitation de
l’entrée des produits manufacturiers étrangers.
-Le colonialisme afin de développer les exportations
-L’intervention de l’Etat pour contrôler les
manufactures, la construction de l’infrastructure,
notamment la flotte commerciale et militaire afin de
conquérir d’autres marchés pour développer les
exportations.
- Le populationisme compte tenu du fait qu’une
population plus importante permet d’obtenir plus de
main d’oeuvres nécessaires au développement de
l’industrie et du commerce d’exportation.
3e Idée: L’abondance de la monnaie, bien qu’elle
réduise le taux de l’intérêt et stimule le crédit et la
production, est à l’origine de l’inflation. Ainsi
J.Bodin [1568] attribue la hausse des prix à l’afflux
des métaux précieux en provenance de l’Amérique.
Il formule une loi selon laquelle le pouvoir d’achat
des monnaies est inversement proportionnel à la
quantité d’or et d’argent existant dans un pays :
C’est la première formulation de la théorie
quantitative de la monnaie ; le prix est déterminé
par la quantité de monnaie en circulation.
b) Le libéralisme: Courant de pensée philosophique
et politique apparue au 17e siècle qui préconisait le
laissez-faire et le laissez-aller.
Pourquoi le libéralisme?
Le libéralisme est née de la remise en question du
courant mercantiliste:
- Concentration des décisions économiques au
niveau de l’Etat(Etat tout-puissant qui ne se souci pas
réllement de l’individu), ce qui provoque une mauvaise
répartition de la richesse entre les différentes couches
sociales(il n’y a pratiquement aucun espace pour le
secteur privé).
- Déclin du secteur agricole causé par
l’accroissement des activités industrielles et
commerciales. Ce qui avaient occasionné l’exode rural.
Les principaux aspects du libéralisme
1. Sur le plan philosophique, les philosophes
(Voltaire et Diderot) réclament la liberté dans les
actions de l’Etat. Ce fut le siècle des lumières.
2. Sur le plan technique, on assiste, au 17e si1ecle, à
une révolution technique sans précédent: la
révolution industrielle
3. Sur le plan politique, toute l’Europe a connu
une nouvelle configuration de leurs Etats, c’est la
naissance des Etats-Nations. En Amérique du
Nord, c’est la naissance des Etats-Unis
d’Amérique fondés sur la base d’un modèle
politique et juridique s’inspirant de la liberté
individuelle.
Les principales écoles de pensée libérale
Les principales écoles de pensée libérale apparues
depuis 1750 sont:
1) La physiocratie,
2) Le courant classique ,
3) Le courant néoclassique.
1) La physiocratie
La physiocratie, qui signifie la puissance de la
nature, est un courant de pensée contestataire
tenue par un groupe très restreint d’économistes
dont F. QUESNAY le chef de fil. Il a publié en 1758 le
tableau économique
Idées principales:
1e idée: la richesse provient entièrement et
exclusivement de la terre. Seulement les activités
tournées vers la terre sont créatrices de richesses ;
l’industrie est stérile car ne elle crée pas la richesse, elle
ne fait que la transformer. Quant au commerce, il ne fait
que les distribuer.
2e idée: L’Etat ne doit intervenir dans les affaires
économiques
3e idée: La société est divisée en 3 classe:
-La classe productive : tous ceux qui travaillent la terre
-La classe des propriétaires fonciers qui perçoivent des
profits
-La classe stérile : les artisans, les manufacturiers et
les marchands.
* Le principe de base est: Laissez-faire, laissez-passer
2) Le courant classique: Courant de pensée créé en
Angleterre au 18e siècle qui se préoccupe des fondements
moraux de l’action humaine.
Les principaux auteurs:
- Adam Smith (ancien professeur de philosophie morale à
l'université de Glasgow) fondateur
- Les partisans d’Adam Smith (fin 18e et début 19e s):
David RICARDO, Robert MALTHUS, Jean STUART-MILL en
Angleterre et Jean-Baptiste SAY en France.
La notion de richesse telle que concue par Smith
La richesse d’une nation n’est que matérielle et les
moyens permettant d’accroître cette richesse sont: la
spécialisation et la division du travail, la main invisible, le
non-interventionnisme, le libre échange.
- La spécialisation et la division du travail :
Smith a montré que la division du travail est le seul
véhicule du progrès puisqu’elle permet d’accroître la
productivité. Il observe que la spécialisation
technique à l’intérieur d’une manufacture
d‘épingles est source d’efficacité. Ainsi, un artisan
travaillant seul peut produire 20 épingles par jour;
mais en travaillant avec d’autres, où chacun serait
spécialisé dans une tâche précise et répétitive,
pouvait produire 2000 épingles par jour.
- La main invisible :
Le deuxième moyen d’accroître la richesse est de
laisser les individus s’enrichir puisque
l’enrichissement de ces individus conduit à
l’enrichissement de la nation.
Selon Adam Smith:
«Les individus se caractérisent par des motivations
égoïstes, personne ne s’occupe d’assurer le bien être
économique général ni ne sait comment s’y prendre. La
seule voie qui s’offre à l’individu consiste à agir pour son
profit personnel et, dans la mesure du possible où il a
besoin des autres, il ne doit rien attendre de leur
bienveillance mais peut tout en obtenir en faisant appel à
leur compréhension de leur intérêt personnel. Les
acheteurs et les vendeurs qui se rencontrent sur les
marchés sont motivés par leurs intérêts personnels qui
sont divergents. Cette multitude de décisions totalement
autonomes et décentralisées sont coordonnées par une
main invisible qui permet d’aboutir à un équilibre
d’ensemble et joue le rôle de régulateur du système. »
Le non-interventionnisme :
Les prix se fixent librement sur les différents marchés
des biens et services et jouent le rôle d’indicateurs
économiques. Des prix élevés indiquent une situation
de pénurie alors que des prix bas sont synonymes
d’abondance. Si on laisse le marché fonctionner
librement, il aboutit au meilleur état possible pour la
société, l’Etat ne doit pas intervenir dans son
fonctionnement. Outre ses fonctions régaliennes
(police, défense, diplomatie), l’Etat doit prendre en
charge tous les travaux d’infrastructure nécessaire
au fonctionnement d’une économie d’échange et
plus généralement tous les investissements de base
non rentables pour le secteur privé.
Le libre échange :
Il s’agit pour une nation de se procurer les produits au
meilleur prix ; la spécialisation internationale est
alors nécessaire. Chaque pays a intérêt à se spécialiser
dans les produits pour lesquels il détient un avantage
absolu et à abandonner aux autres pays les autres
productions.
Les principales idées développées par la pensée
classique
Les idées essentielles de la pensée classique ont porté
sur:
- la théorie de la valeur développée par Adam Smith
et David Ricardo et
- la théorie de la répartition développée Smith et
La théorie de la valeur :
Cette théorie permet de définir la valeur d’un bien en partant du
paradoxe de l’eau et du diamant. Ces deux auteurs distinguent la
valeur d’échange de la valeur d’usage. La chose la plus utile a une
faible valeur d’échange et la chose la moins utile a une valeur
d’échange élevée. Il s’ensuit que l’utilité ne permet pas de
mesurer la valeur échangeable quoi qu’elle lui soit absolument
essentielle : un bien qui n’a aucune utilité ne peut avoir de valeur
; l’utilité accorde de la valeur mais ne permet de la mesurer.
Selon Ricardo, la valeur d’échange d’un bien repose sur sa rareté
et sur la quantité de travail direct et indirect incorporé dans sa
production. Il s‘agit donc des biens reproductibles car pour les
biens dites non reproductibles, le travail ne permet pas
d’augmenter la quantité et la valeur de ces biens ne dépend que
de leur rareté (tableaux, objets d’art).
Pour Smith, la valeur d’échange d’un bien (ou son prix) ne dépend
pas seulement de la quantité de travail incorporé dans la
fabrication de ce bien, mais aussi du revenu du capital (profit,
rente foncière)
La théorie de la répartition
Cette théorie permet de distinguer trois groupes
d’individus aux intérêts contradictoires:
-Les propriétaires fonciers qui perçoivent une
rente. La rente est définie comme étant la
différence entre le prix des produits agricoles et
le coût de production de ces produits ; c’est un
prélèvement effectué par les propriétaires fonciers
sur le revenu du travail.
- Les travailleurs qui perçoivent un salaire.
-Les entrepreneurs qui perçoivent un profit, ce
dernier est un résidu il est égal au revenu du travail –
salaire – rente foncière. L’entrepreneur a donc
intérêt de minimiser le salaire et la rente foncière.
3) Le courant néoclassique ou le marginalisme
Apparu au milieu du 19e siecle, ce courant est
caracterise par l’ensemble des travaux ayant pour
objet l’affectation optimale des ressources.
Les principaux auteurs:
- Leon Walras (Elements d’economie pure)
- Carl Menger (Fondements de l’economie politique)
-Stanley Jevons (la theorie de l’economie politique)
Traits caracteristiques
Deux aspects caracterisent ce courant de pensee: 1)
l’aspect methodologique et 2) l’aspect conceptuel
1) L’aspect methodologique
Sur le plan méthodologique, on peut citer
l’homoeconomicus, le marginalisme et la notion
d’équilibre
- L’homoeconomicus : les phénomènes économiques
sont régis uniquement par le comportement des
individus qui sont considérés comme abstraitement
identiques et rationnels. Cet individu rationnel
(l’homoeconomicus) a un comportement de
maximisation de son utilité individuelle sous
contrainte.
- Le marginalisme: est une methode de
raisonnement qui s’apuie sur le comportement
rationnel d’un individu.
D’apres cette methode, pour un individu rationnel, qu’il soit
consommateur ou producteur, ce qui compte, ce n’est pas
seulement la satisfaction totale (ou le profit total), mais celle
que lui rapporte la dernière unité consommée ou produite par
rapport à ce qu’elle lui coûtera. L’individu rationnel raisonne
non pas sur les quantités globales, mais sur les quantités
additionnelles ; l’homme rationnel raisonne à la marge.
Pour comprendre ce raisonnement a la marge, les
neoclassiques utilisent les notions d’utilite marginale
decroissante, de maximisation du profit et de productivite
marginale
- La notion d’equilibre:
En reprenant l’idée des classiques de la main invisible, les néoclassiques
montrent que l’ordre naturel ou l’équilibre général est respecté si les
conditions de la concurrence pure et parfaite sont réunies à savoir les
agents économiques sont nombreux et de tailles comparables, ils sont
indépendants les uns des autres et disposent d’une information parfaite sur
les différents marchés.
2) L’aspect conceptuel
Sur le plan conceptuel , les néoclassiques utilisent le
concept de la valeur utilité plutôt que le concept de
la valeur travail chez les classiques. La valeur utilité
correspond à l’appréciation subjective que fait
chaque individu quant à l’utilité d’un bien, elle se
mesure par l’utilité marginale de la dernière unité et
traduit à la fois l’utilité et la rareté. Elle s’applique à
tous les biens économiques y compris le travail dès
lors qu’ils font l’objet d’une offre et d’une demande.
Par ailleurs, le raisonnement n’est plus en termes de
classes sociales, mais plutôt en termes de facteurs de
production rémunérés en fonction de leurs
productivités marginales.
c) La théorie de l’intervention de l’Etat par Keynes
Keynes considère que la grande crise de 1929 n’est pas une
crise provisoire qui pouvait être dépassé grâce aux seules
vertus du marché. Par conséquent, en économie de marché,
les déséquilibres peuvent se former et persister ; une dose
d’interventionnisme est nécessaire pour assurer la régulation
économique.
Dans son ouvrage Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et
de la monnaie publié en 1936, le souci majeur de Keynes est le
chômage massif résultant de la crise de 1929. Le niveau de
l’emploi dépend du niveau de la production, qui à son tour
dépend du niveau de la demande effective ou de la demande
solvable appuyée par un pouvoir d’achat disponible. cette
demande effective comporte la demande de consommation des
ménages qui dépend principalement du revenu et la demande
d’investissement qui correspond à l’achat de machines et
bâtiments destinés à produire des biens et services.
Néanmoins ce niveau de la demande effective ne
correspond pas nécessairement au plein emploi, il
peut être excessif par rapport aux capacités de
l’économie et aboutir à l’inflation ou insuffisante et
entraîner du chômage. Par conséquent le plein
emploi (égalité entre offre et demande) n’est plus
normal et naturel comme le pensa les classiques et
les néoclassiques, l’Etat doit agir sur la demande
effective pour assurer le plein emploi par une
politique budgétaire et monétaire expansive même si
cette action entraîne un déficit budgétaire.
Les principaux disciples de Keynes sont Joan
Robinson, Roy Harrod, Nicholas Kaldor, Paul Davidson
et James Tobin
2) LA CRITIQUE DE L’ECONOMIE POLITIQUE: LE
COURANT SOCIALISTE
Principaux auteurs:
- Karl Marx: Alienation et exploitation des
travailleurs
-J. Poudhon: La propriété c’est le vol
-Saint-Simon: Confier le pouvoir à ceux qui sont
techniquement plus compétents
- R. Owen: La défense des coopératives
Le contexte
Marx a vécu une période caractérisée par le
développement industriel anglais, la seconde
révolution industrielle vers 1830, qui s’étend à toute
l’Europe occidentale. Cette époque a constitué une
étape décisive dans l’évolution du capitalisme. Au
cours de cette même période, l’économie mondiale
connaît une série de crises, celles de 1837 et de 1839
qui surviennent à la fois dans les secteurs agricoles et
industriels. Sur le plan social, les conditions des
ouvriers dans le secteur industriel se détériorent.
L’extension du salariat a renforcé les antagonismes de
classes et les déplace de l’opposition traditionnelle
entre propriétaires terriens et capitalistes vers
l’opposition entre prolétariat et capitalistes.
Selon Marx, l’histoire de toute société jusqu’à nos
jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes.
Principales critiques de Marx à l’économie
politique:
- Marx rejette tout d’abord l’existence de lois
économiques universelles
- Marx apporte un éclairage nouveau sur les lois de
fonctionnement du capitalisme et notamment sur la
théorie de la valeur
- En présentant cette loi, Marx définit le concept de
la valeur, distingue le travail de la force de travail
et montre les conséquences sur la détermination de
la plus-value.
Définition et mesure de l’inflation
L’inflation est une hausse soutenue du niveau moyen
des prix observée sur une période donnée. Elle se
traduit par une perte de pouvoir d’achat de la
monnaie, c’est-à-dire une baisse de la quantité de
biens et services que l’on peut acheter avec un
montant donné. Lorsque le niveau moyen des prix
est à la baisse, on parle de déflation.
On peut mesurer l’inflation par l’indice des prix à la
consommation (IPC)
L’indice des prix à la consommation est un
indicateur qui donne la moyenne pondérée des prix
des biens et services consommés habituellement par
les ménages au cours d’une période donnée.
Le taux d’inflation
C’est le pourcentage de variation de l’indice des
prix à la consommation. Il est donné par:
Par exemple, de 2002 à 2006 l’IPC est passé de 100
à 109,1, le taux d’inflation a donc été de:
100
IPC
IPC
IPC
IPC
%
1
1
t 





t
t
t
Cela ne signifie pas que tous les prix des biens et
services ont augmenté de 9,1%, mais que les prix
ont cru en moyenne de 9,1%. Il y a donc certains
produits dont le prix augmente plus que l’IPC et
d’autres dont le prix augmente moins. Il peut arriver
que le prix de certains produits baisse.
Quand le taux d’inflation baisse, on parle de
déflation
100
IPC
IPC
IPC
2002
2002
2006


1
,
9
100
100
100
1
,
109



Le pouvoir d’achat ou la valeur réelle de la
monnaie
Le pouvoir d'achat d'un revenu (salaire ou rente) est la
capacité d’achat en terme de biens et services que permet
ce revenu.
Pour avoir une mesure précise du pouvoir d’achat ou de la
valeur réelle de la monnaie, on doit transformer les dollars
de l’année courante en dollars constants(i.e en dollars de
l’année de référence). Cette transformation se fait au moyen
de la formule suivante:
On appelle valeur réelle(ou constante) toute variable qui
tient compte d’un changement du niveau des prix. On parle
de valeur nominale, toute variable qui n’en tient pas
100
IPC
courante)
u
nominale(o
Valeur
constante)
réelle(ou
Valeur t 

t
t
Hyperinflation
C’est également l’un des éléments intéressants pour
comprendre les effets néfastes de l’inflation sur le
pouvoir d’achat de la monnaie et sur l’économie.
L’hyperinflation se définit comme une hausse du
niveau moyen des prix qui excède 50% par mois, soit
un peu plus de 1,3% par jour.
3.3 Chômage
Il représente un élément important de la
situation du marché du travail et de la
performance d’une économie.
Définition et mesure du chômage
La notion de chômage trouve son origine dans le
modèle de l’offre et de la demande. Elle correspond
à une offre de travail excédentaire, c’est-à-dire à
un surplus de main-d’œuvre. Mais cette
caractérisation parait un peu trop théorique. Plus
concrètement, on le définit comme la différence
entre la population active, ou main-d’œuvre
disponible, et l’emploi.
On mesure le chômage au moyen des enquêtes sur la
population active.
Personne occupée: Personne qui, lors d’une enquête sur
la population active, travaillait à temps plein ou à temps
partiel.
Les chômeurs sont les personnes qui étaient sans emploi
au cours d’une période d’enquête et qui avaient cherché
activement un emploi au cours de la période précédente.
La population active est la somme des personnes
occupées et des chômeurs. Par contre la population
inactive est celle composée des personnes âgées de 15 ans
ou plus ne travaillant pas et ne cherchant pas d’emploi,
des retraités à temps plein ou toute autre catégorie de
personnes se déclarant non disponibles pour occuper un
poste rémunéré.
A partir des données contenues dans chaque catégorie de
la population, on peut estimer le taux de chômage, mais
aussi d’autres indicateurs de base du marché du travail
comme le taux d’activité et le taux d’emploi.
Taux de chômage:
C’est le pourcentage des chômeurs par rapport à la
population active.
Le taux d’activité
Le taux de chômage reste un indicateur incomplet de la
situation réelle de l’emploi d’un pays. Par exemple, le taux
de chômage peut être diminué sans qu’il y ait création
d’emplois.
100
active
Population
chômeurs
de
Nombre
chômage
de
Taux 

C’est ce qui arrive lorsque des personnes, que l’on qualifie
alors de découragées, cessent de chercher activement du
travail parce qu’elles croient nulles les possibilités d’en
trouver un. Pour avoir un portrait plus complet du
marché du travail au pays, les économistes ont recours au
taux d’activité, que l’on définit comme le pourcentage de
la population active par rapport à la population âgée de 15
ans ou plus.
Un taux élevé d’activité reflète une économie dynamique,
puis qu’il signifie qu’une grande partie de la population en
âge de travailler est intéressée à participer au marché du
travail. A l’inverse, une baisse dénote un ralentissement
de l’économie ou l’effet d’un changement structurel.
100
plus
ou
ans
15
de
âgée
Population
active
Population
activité
d'
Taux 

Le taux d’emploi
Le taux d’emploi, indicateur de la disponibilité des
emplois, est le pourcentage de la population occupée par
rapport à la population âgée de 15 ans ou plus.
C’est un indicateur intéressant dans la mesure ou il n’est
pas influencé par les entrées et sorties de la population
active, lesquelles peuvent parfois faire varier le taux de
chômage sans qu’il y ait nécessairement un lien avec le
dynamisme de l’économie.
100
plus
ou
ans
15
de
âgée
Population
occupée
Population
emploi
d'
Taux 

Des conséquences du chômage
- C’est un problème économique: Sous-utilisation des
ressources humaines et pertes de revenus individuels
considérables.
- Pertes à l’échelle du gouvernement, car percevant moins
d’impots tandis que les dépenses d’aide sociale
augmentent
- Sur les plans psychologiques et sociaux, les couts humains
et sociaux du chômage sont également considérables:
Perte de l’estime de soi particulièrement chez les
chômeurs de longue durée, qui voient leurs qualifications
se déprécier. Plus leur période de chômage se prolonge,
plus il devient difficile pour eux de réintégrer le marché
du travail. Dépression, divorce, suicide,…..
- Un taux de chômage élevé peut contribuer à accroitre le
taux de criminalité. En effet, certains individus incapables
de trouver un emploi peuvent être tentés de recourir à des
activités criminelles telles que le vol, le trafic de drogue
ou la prostitution pour subvenir à leurs besoins les plus
élémentaires
Les types de chomage
- Chomage conjoncturel ou cyclique
Il résulte d’un ralentissement de l’activité économique. Il
par exemple survenir lorsqu’une diminution de la demande
des consommateurs entraine un surplus de production des
entreprises. Ces dernières se voient alors dans l’obligation
de réduire leur personnel en fonction du volume de la
production.
- Chômage frictionnel
Ce type de chômage résulte de la mobilité normale de la
main-d’œuvre. Chaque jour, de nouveaux diplômés
recherchent un premier emploi, alors que d’autres
personnes tentent de réintégrer le marché du travail.
Parallèlement, certains travailleurs quittent leur emploi
pour en chercher un autre, et d’autres temporairement
licenciés lors d’une réorganisation d’entreprise, par
exemple.
- Chômage structurel
Les grands bouleversements de l’économie entrainent des
ajustements sur le marché du travail, lesquels impliquent
parfois du chômage. Le chômage découlant d’une non-
concordance entre la demande et l’offre du travail est
Chapitre 4: Tendances et forces global
4.1 Tendances économiques d’un pays industrialisé
L’évolution globale d’un pays industrialisé a toujours été au
centre des préoccupations des économistes depuis la
Révolution industrielle. Bien qu’ils n’arrivent pas à trouver
facilement le modèle précis de l’évolution de la production
globale d’un pays, mais on été convaincu que cette évolution
se fait de façon cyclique.
Cycle économique
Ce sont des fluctuations du PIB réel composées d’une
alternance de phases d’expansion, de ralentissement, de
récession et de reprise.
PIB
réel
Temps
e)
(Croissanc
Expansion
ment
Ralentisse
Sommet
Récession
Creux
Reprise
La figure précédente montre l’évolution de l’activité
économique sur un certain nombre d’années. En partant
d’un point précis et arbitraire de cette évolution,
délimité par la première ligne verticale sur la figure, on
observe d’abord une période d’expansion de l’activité
économique. Cette croissance, forte au début, se fait à
un rythme de moins en moins rapide(on parle alors de
ralentissement), jusqu’à ce que soit atteint un sommet;
la production se met ensuite à décroitre, c’est la
récession. On suppose que la récession provoque un
assainissement des conditions économiques générales
qui permettra de stopper la décroissance, d’atteindre
un creux et de favoriser à nouveau la reprise de
l’activité économique.
4.2 Forces du marché global
OFFRE ET DEMANDE GLOBALE
Demande globale(ou demande agrégée): Ensemble des
quantités de bien et services que les agents
économiques sont disposés à acheter à différents
niveaux de prix. Il n’est autre que le PIB réel mesuré
selon la méthode des dépenses
En excluant les fluctuations de l’activité économique
(les cycles économiques), on observe, sur une longue
période, une tendance générale, représentée par la
ligne pointillée sur la figure, correspondant à une
croissance continuelle de l’activité économique et donc
du niveau de vie.
Relations entre les indicateurs macroéconomiques
Taux de chomage et taux d’inflation dépendent de la
phase du cycle économique.
Relation inverse entre le chomage et le PIB réel
Relation inverse entre taux de chomage et récession
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  • 1. 1. INTRODUCTION A LA THEORIE DES GRAPHES 2. LES PROBLEMES DE TRANSPORT 3. PERT ET ORDONNANCEMENT L’OPTIMISATION DANS LES RESEAUX
  • 2. Graphe: Ensemble de points dont certains paires sont directement reliés par un ou plusieurs liens. Lorsque ces liens sont orientés, i.e qu’un lien entre deux points A et B relie soit A vers B ou soit B vers A, le graphe est dit orienté. Dans le cas contraire le graphe est dit non orienté. Les points sont appelés sommets. Les liens sont appelés aretes si le graphe est non oriente et arcs si le graphe est oriente. Une arete ou un arc a deux extrémités. On dit qu’il est incident a ces extremites. Un arc a un nœud d’origine(ou départ) et un nœud d’arrivée. Une boucle est une arête ou un arc dont les deux extrémités sont identiques Le degré d’un sommet ou d’un nœud est le nombre d’aretes ou d’arcs qui lui sont incidents. Un sommet est adjacent aux sommets auxquels il est relié par une arete ou un arc
  • 3. • A, B, C, D, E sont les sommets du graphe. • Les arêtes sont : (A,C), (A,D), (C,D), (B,E), (B,B) • L’ arête (A,C) est incidente aux deux extrémités A et C, … • L’ arête (B,B) est une boucle • Le degré du sommet ou du nœud A est 2 • Le sommet A est adjacent aux sommets C et D. Le sommet E est adjacent au sommet B Exemples B B A A C D C D E E Graphe non orienté Graphe orienté • A, B, C, D, E sont les sommets du graphe. • Les arcs sont : (A,B), (A,C), (B,E), (D,E), (D,D) • L’arc (A,C) est incident aux deux extrémités A et C, … • L’arc (D,D) est une boucle • Le degré du sommet ou du nœud A est 2 • Le sommet A est adjacent aux sommets B et C. Le sommet E est adjacent aux sommet B et D.
  • 4. Graphes non orientes: Matrice d’adjacence Deux cas possibles: Graphe oriente: Matrices neoud-noeud et d’incidence A.- Matrice d’adjacence: Soit G un graphe non oriente et E l’ensemble des arêtes de G. La matrice d’adjacence associee au graphe G est formee des elements aij (i=lignes, j=colonnes) tels que: 1 si (xi,xj) є E aij = ou (xi,xj) représente les extrémités des arêtes (i,j) 0 sinon 6 1 2 3 4 5 6 4 5 1 0 1 0 0 1 0 1 2 1 0 1 0 1 0 3 2 3 0 1 0 1 0 0 4 0 0 1 0 1 1 5 1 1 0 1 0 0 6 0 0 0 1 0 0
  • 5. B.- Matrice noeud-noeud Soit n le nombre de sommets d’un graphe oriente G. La matrice associee a ce graphe est la matrice carree d’ordre n telle que chaque element aij vaut 1 si xj est l’extremite de l’arc (xi, xj) et 0 sinon. Dans cette matrice les colonnes indiquent les origines des arcs, alors que les lignes les extremites. Exemple: x2 x1 x2 x3 x4 x1 0 0 0 0 x1 x3 x2 1 0 1 0 x3 1 1 0 1 x4 0 1 1 0 x4 C.- Matrice d’incidence ou matrice sommet-arc Cette matrice est obtenue de la maniere suivante: - Les sommets sont disposes en colonne - Les arcs sont les lignes de la matrice - Chaque ligne comporte un element egal 1 dans la colonne du sommet initial de l’arc et un element -1 dans la colonne du sommet final. Les autres termes de la ligne sont tous nuls.
  • 6. Exemple x2 x1 x4 x3 x1 x2 x3 x4 (x1,x2) 1 -1 0 0 (x1,x4) 1 0 0 -1 (x2,x3) 0 1 -1 0 (x4,x2) 0 -1 0 1 (x4,x3) 0 0 -1 1
  • 7. 2. LES PROBLEMES DE TRANSPORTS Un problème de transport est un programme linéaire dont l’objectif est de déterminer un plan optimal de transport d’une quantité de marchandises d’un point A à un point B. Le point A , aussi appelé point d’origine ou source, peut être une usine ou un centre de livraison, et le point B, aussi appelé destination peut être un centre de stockage, de reception ou un entrepôt. Exemple Une firme de production de jus naturel a trois usines installées à Petion-Ville, Delmas et Carrefour, et deux entrepôts à Montrouis et Saint-Marc. Les capacités des usines sont respectivement de 1000, 1500 et 1200 caisses de jus, et les demandes aux entrepôts sont respectivement de 2300 et 1400 caisses de jus. Les coûts unitaires (en HTG) de transport des usines aux centres de livraison sont présentés dans le tableau qui suit: Montrouis Saint-Marc Petion-Ville 80 215 Delmas 100 108 Carrefour 102 68 On demande de déterminer les quantités de caisses de jus naturel à transporter des usines de production aux entrepôts de facon à minimiser le cout total de transport de la firme.
  • 8. 2.1 Représentation d’un problème de transport Un problème de transport peut être représenté par un tableau appelé “Tableau de transport”. Ce tableau donne une présentation synthétique des données du problème (quantités offertes, quantités demandées, coûts unitaires). On y inscrit les offres des origines sur la dernière colonne a droite, les demandes sur la dernière ligne, et les coûts unitaires de transport dans les coins inférieurs droites de chaque case du tableau. Les coins supérieurs gauches des cases sont utilisés pour représenter les quantités de marchandises à déterminer. Le tableau de transport du problème précédent est le suivant: Entrepôts Usines Montrouis St-Marc Offre Pétion-Ville 80 215 1000 Delmas 100 108 1500 Carrefour 102 68 1200 Demande 2300 1400 3700
  • 9. Remarque importante On peut remarquer que l’offre totale est égale à la demande totale (3700). On dit dans ce cas que le tableau de transport est équilibré. Il peut arriver que pour un problème de transport le tableau de transport n’est pas équilibré. Dans ce cas, il faut équilibrer le tableau avant d’entammer tout processus de résolution du problème. Un problème non équilibré survient lorsque la demande totale est différente à l’offre totale. Comment équilibrer un tableau de transport non équilibré? - Lorsque l’offre totale est supérieure à la demande totale, on ajoute une colonne fictive au tableau matriciel. - Quand l’offre totale est inférieure à la demande totale, on ajoute une ligne fictive au tableau matriciel. N.B: Les valeurs des couts unitaires de la colonne ou de la ligne fictive sont prises de facon arbitraire et doivent etre supérieures a toutes les autres. Exemple 1: On suppose que l’offre de l’usine installée a Pétion-Ville est 1200 caisses et que celles des autres restent inchangées ainsi que les demandes. L’offre totale est donc passée a 3900 qui est supérieure a la demande totale de 3700, ce qui nous donne un tableau non équilibré. On ajoute donc une colonne fictive au tableau. Exemple 2: on suppose que l’entrepot installé a St-Marc demande 1500 caisses et que la demande de l’autre entrepot ne change ainsi que les offres. La demande totale est donc passée a 3800 qui est inférieure a l’offre totale qui est de 3700, d’ou un tableau non équilibré. On ajoute donc une ligne fictive au tableau.
  • 10. Entrepôts Usines Montrouis St-Marc Colonne Fictive Offre Pétion-Ville 80 215 220 1200 Delmas 100 108 220 1500 Carrefour 102 68 220 1200 Demande 2300 1400 200 3900 Tableau de transport équilibré de l’exemple 1 Entrepôts Usines Montrouis St-Marc Offre Pétion-Ville 80 215 1200 Delmas 100 108 1500 Carrefour Ligne fictive 102 216 68 216 1200 100 Demande 2300 1500 3800 Tableau de transport équilibré de l’exemple 2
  • 11. 2.2 MODELISATION DES PROBLEMES DE TRANSPORT A) Modélisation linéaire Deux types de modélisations: B) Modélisation graphique A) Modélisation linéaire des problèmes de transport 1) Cas des problèmes de transport simples Il s’agit de formuler le problème sous la forme d’un modèle linéaire courant. Nous traitons ici le cas des problèmes de transport simples, i.e des problèmes dont la circulation des marchandises se fait d’une origine à une destination sans passer par un point de transbordement. Ces problèmes consistent à déterminer les quantités de biens à transporter de chaque point de départ i à chaque point d’arrivée j pour satisfaire les demandes tout en respectant les disponibilités de facon à minimiser le cout total de transport. Formulation générale des problèmes de transport simples est la suivante:
  • 12.
  • 13. Exemple Une firme de production de jus naturel a trois usines installées à Petion-Ville, Delmas et Carrefour, et deux entrepôts à Montrouis et Saint-Marc. Les capacités des usines sont respectivement de 1000, 1500 et 1200 caisses de jus, et les demandes aux entrepôts sont respectivement de 2300 et 1400 caisses de jus. Les coûts unitaires (en HTG) de transport des usines aux centres de livraison sont présentés dans le tableau qui suit: Montrouis Saint-Marc Petion-Ville 80 215 Delmas 100 108 Carrefour 102 68 On demande de déterminer les quantités de caisses de jus naturel à transporter des usines de production aux entrepôts de facon à minimiser le cout total de transport de la firme. Soit x ij les quantites de caisses de jus a acheminer des usines i aux entrepots j. Soit C le cout total de transport de ces caisses de jus. Alors C= 80 x 11 + 215 x 12 + 100 x 21 +108 x 22 +102 x 31 +68 x 32 Cette fonction est a minimiser Les contraintes: Contraintes de capacite des usines (offres): x 11 + x 12 = 1000 ; x 21 + x 22 = 1500 ; x 31 + x 32 = 1200 Contraintes de demandes des entrepots: Contraintes de positivite x 11 + x 21 + x 31 = 2300 ; x 12 + x 22 + x 32 = 1400 x ij ≥0, avec i=1,2,3 et j=1,2
  • 14. La encore, trop etendre la notion de richesse a l’immatériel risque la rendre trop vague. D’où la prise en compte d’une autre conception de la richesse. Est richesse, tout ce qui satisfait un besoin, tout ce qui est utilite. Cette facon de recentrer la richesse autour de la notion de besoin et d’utilite revient a considerer l’economie comme la science de l’echange marchand. b) L’ économie est une science de l’échange marchand Un bien ou un service n’a pas de valeur en soi, il n’a de valeur que s’il satisfait un besoin, que s’il a une utilite. La valeur d’un bien n’apparait que dans l’echange qui se fait a travers les marches. Ces marches fixent le niveau general des prix. L’economie devient alors une science des prix.
  • 15. Est économique tout ce qui peut se traduire par un prix. Toutefois, cette conception est remise en question. Par exemple, l’activité religieuse, bien qu’elle exprime un besoin et occupe une portion non négligeable du temps, n’engendre pas un prix. De plus, avec l’intervention de l’Etat dans les economies, apparait une production non marchande, les biens publics, qui bénéficient a toute la collectivité. Ce sont essentiellement les services de santé, d`éducation et d`ìnfrastructure. Ces derniers sont a l`origine de l`apparition de toute une branche de l`economie publique.
  • 16. c) L’économie est la science de la rareté et des choix efficaces Une troisième conception, qui permet d`ìntégrer les problèmes de planification, de gestion planifiée des ressources, définit l’économie comme la science des choix efficaces. Ainsi, Lionel Robbins, dans son ouvrage intitule `` Essai sur la nature et la signification de la science economique``(1947), définit l`economie comme ``la science qui etudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares a usage alternatif``. Cette définition part de l’idée que la rareté des ressources oblige à faire des choix.
  • 17. La rareté est une situation de non abondance des ressources tel que pour satisfaire les besoins, il faut dépenser un effort en travail ou consentir des sacrifices. Selon P. Samuelson la rareté est une loi qui s’impose à tous et ce n’est qu’au Paradis qu’on pourrait accéder à tous les biens qui permettent de satisfaire tous nos besoins. Puisque les moyens sont rares, il y a lieu de les utiliser de façon efficace. Les agents économiques ont des besoins illimités alors que leurs ressources sont limitées, se pose alors le problème de choix. C’est le cas au niveau micro- économique (producteur, consommateur) et au niveau macro- économique (Etat) où ces agents économiques sont confrontés à un choix de maximisation de la fonction objective sous les contraintes usuelles.
  • 18. Le consommateur, face à un budget limité et compte tenu des prix des biens, cherche à affecter ses dépenses de telle sorte que sa satisfaction soit maximale. Le producteur, face à ses ressources limitées et le prix des facteurs de production, choisira la technique qui rendra sa production maximale. Selon cette approche, la tache de l’économiste est donc de rechercher ce que coûte la disposition d’une unité supplémentaire d’un bien, pour un consommateur, d’un facteur de pour un producteur ou d’une dépense gouvernementale pour l’Etat compte tenu des ressources disponibles et des prix des biens et des facteurs.
  • 19. C`est ce qu`on appelle le cout d`opportunite. En suivant cette démarche, chaque agent adopte un comportement calculateur, il compare ce qu’il gagne à ce qu’il perd pour chacune de ces activités. Toutefois, cette approche presente des limites En effet:  Les biens réels, matériels ne sont pas les seuls objets économiques, le temps est une ressource rare qui doit être classée parmi les objets économiques car chacun d’entre nous n’en dispose que d’une quantité limitée  L’esprit de maximisation n’est pas spécifique à l’économie, on le retrouve, par exemple, dans la démarche d’un entraîneur d’une équipe sportive, qui à l’occasion d’un match, va composer
  • 20. l’équipe la plus performante compte tenu de son effectif disponible et de la forme de chacun de ses joueurs. La démarche rationnelle qui s’appuie sur les choix est dépourvue de tout contexte social et historique ; elle se contente, à la limite, de l’étude de l’activité économique d’un homme isolé sur une île. D`ou la prise en consideration d`autres approches dans la definition de l`economie.
  • 21. 1.1.2 L’économie selon quelques grands économistes Ces définitions ignorent l`aspect restreint de l`economie comme science des choix et prennent en consideration la société et des institutions. 1.1.2.1 L`economie vue par Edmond Malinvaud Dans son ouvrage « Leçons de théorie micro- économique », E. Malinvaud pense que L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse, d’une part, aux opérations essentielles que soient la production, la distribution et la consommation des biens et, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.
  • 22. 1.1.2.2 L`economie selon Paul A. Samuelson Dans son ouvrage « l’économique », P Samuelson a défini l’économie comme l’ ``étude de la façon dont l’homme et la société choisissent avec ou sans recours à la monnaie, d’employer des ressources productives rares qui sont susceptibles d’emplois alternatifs pour produire divers biens, et les distribuer en vue de la consommation, présente ou future, des différents individus et groupes qui constituent la société.`` Il ressort de cette définition l’objet de la science économique comme étant la recherche de solutions efficaces aux problèmes de la production, a la facon de produire et pour qui produire.
  • 23. Ce questionnement autour du « que produire, comment produire, pour qui produire », qui est commune à toutes les sociétés, ramène l’activité économique à trois actes fondamentaux : la production, consommation, et la répartition des richesses crees par les hommes vivant en societe. L’acte économique provient du fait que la nature ne fournit pas gratuitement et en quantités illimitées ce que les hommes ont besoin ; ces derniers doivent donc travailler et s’organiser de façon à satisfaire leurs besoins en utilisant les ressources dont ils disposent.
  • 24. 1) Que produire? Quels biens et quels services faut-il produire, et en quelles quantités ? Combien d’écoles publiques faut-il construire? Combien de kilomètres de routes faut-il amenager pour faciliter la circulation des vies et des biens? La réponse à ces diverses questions dépend des besoins des individus et de la collectivité. A-t-on besoin plus d’écoles ou de routes ? ou doit-on choisir à la fois les écoles pour un besoin d’éducation et les routes pour un besoin de circulation? Par conséquent il faut faire un choix des biens et des services qui doivent être produits pour satisfaire les besoins des individus et de la collectivité. D’où les notions de besoins, de biens et de services dans cette question.
  • 25. a) La notion de besoin Qu’est ce qu’un besoin : Un besoin est une sensation d’insatisfaction qui ne peut être effacée qu’au prix d’un effort. Un besoin peut être : physiologique : manger, boire, s’habiller pour se protéger du froid social : manger dans un restaurant réputé. Un besoin est donc une exigence de la nature ou de la vie sociale, C’est une notion relative qui varie : dans le temps : les besoins évoluent en fonction : - du degré de développement économique et social - de l’évolution des mentalités et de l’innovation technologique qui génèrent une profonde transformation des besoins.
  • 26. dans l’espace: les besoins différent selon : - les croyances - la catégorie socioprofessionnelle - le lieu d’habitation Cependant un besoin qui peut être satisfait sans effort ne peut être qualifié d’économique, respirer par exemple. Ces besoins peuvent être ressentis par : un individu, auquel cas c’est un besoin individuel un groupe, auquel cas c’est un besoin collectif. Selon les cas, ces besoins ne sont pas ressentis de la même manière
  • 27. Les besoins peuvent être satisfaits par des biens ou des services et même par des valeurs spirituelles ; dans ce dernier cas l’analyse économique étant difficile à cerner puisque la satisfaction de tels besoins n’est pas directement produit par des activités économiques particulières. Les besoins sont caractérisés par les notions suivantes: La satiété : L’intensité d’un besoin diminue au fur et à mesure qu’il est satisfait ; au-delà d’une certaine satisfaction, le besoin est saturé, il peut même être attribué à une « désutilité ». Ceci renvoie au principe néoclassique de l’utilité marginale décroissante. L’utilité marginale d’un bien indique l’augmentation d’utilité procurée par la consommation d’une unité supplémentaire du bien
  • 28. Cependant, certains besoins font l’exception et ne diminuent pas avec leur satisfaction, c’est le cas du besoin de musique, des besoins intellectuels, le besoin d’information sur l’actualité économique qui se développe avec la compréhension des mécanismes économiques. La comparabilité : Tout individu est capable d’établir une hiérarchie dans l’intensité de ses besoins et d’établir des priorités. b) La notion de bien C’est un objet physique, un produit tangible. Par exemple, un micro-ordinateur. Un bien est lié à la satisfaction d’un besoin. -Bien économique Un bien est dit économique s’il est produit par un travail humain et /ou dont la rareté lui confère une utilité.
  • 29. Un bien possède donc les caractéristiques suivantes: - L’utilité: L’utilité d’un bien c’est son aptitude ou sa capacité à satisfaire un besoin. Cette caractéristique est relative, elle dépend du temps et de l’espace. Par exemple, le pétrole n’était pas un bien économique avant l’invention du moteur à explosion. -La disponibilité : c’est la possibilité de se procurer de ce bien en tout temps. -La rareté : Un bien qui est disponible en quantité illimitée n’est pas un bien économique. L’air, par exemple n’est pas un bien économique puisque, bien qu’il satisfasse un besoin essentiel celui de respirer, il n’est pas rare ; c’est un bien libre ou naturel. Il y a donc plusieurs niveaux de ces biens économiques, car il n’apparaissent pas de la même manière dans l’activité économique.
  • 30. Biens de consommation et biens d’investissement ou de production : Un bien de consommation est un bien qui contribue directement à la satisfaction d’un individu ou d’une collectivité. ils sont alors détruits par l’usage auquel ils sont directement destinés. Par ex. vêtements, aliments. Un bien d’ínvestissement est un bien qui procure des revenus à son détenteur. Par exemple, un refrigérateur acheté par un particulier est considéré comme un bien de consommation durable puisqu’elle n’est pas créatrice de revenus futurs, alors que s’il est acheté pour une utilisation commerciale permettant de générer des revenus, il est considéré comme un bien d’investissement. Un bien de production est un bien utilisé dans le processus de production.
  • 31. Ces biens ne font pas l’objet de consommation finale, mais d’une consommation productive, consommation intermédiaire dans le cas des biens de capital circulant-ou biens intermédiaires. Pour le consommateur, ce sont des biens indirects car ils ne satisfont ses besoins que de facon indirecte. Bien final et bien intermédiaire - un bien final est celui qui est prêt à être utilisé ou consommé. Par exemple, un téléphone portable. - un bien intermédiaire est un bien utilisé dans la production d’un autre bien. On l’appelle aussi un intrant. Il s’agit des matières premières et des produits semi-finis, ces derniers circulent à l’intérieur de l’entreprise (entre ateliers d’une même entreprise) ou entre les entreprises
  • 32. Là encore le critère de classification étant le mode d’usage des biens et services plutôt que la nature des biens ou des prestations de services. Ainsi, une quantité d’énergie achetée par un particulier est un bien final alors que si elle est achetée par une entreprise pour faire tourner une machine, elle est un bien intermédiaire. Dans les deux cas c’est une consommation, elle est une consommation finale pour le particulier mais une consommation intermédiaire pour l’entreprise. Biens complémentaires et biens substituables C’est une distinction qui se rapporte, cette fois-ci, à la nature des relations qui existent entre les biens, ces relations sont établies par les habitudes de consommation ou par les exigences techniques.
  • 33. -Deux biens sont dits complémentaires s’ils ne peuvent être dissociés pour la satisfaction d’un même besoin. Un bien est dit complémentaire lorsqu’il est consommé avec un autre bien. Par exemple la voiture et le carburant, le thé et le sucre, le tableau et la craie sont des compléments ou des biens complémentaires. Si le prix du carburant augmente, les gens achèteront moins de voitures et la demande de voitures diminue. - Deux biens sont dits substituables s’ils peuvent être dissociés pour satisfaire un même besoin (café et thé, poisson et viande, etc…). Un bien substitut est un bien qui peut être utilisé à la place d’un autre. Par exemple vous pouvez prendre l’autobus plutôt que le train ou vous pouvez manger un hamburger plutôt qu’une pizza ou encore une poire plutôt qu’une pomme.
  • 34. Les cassettes audio peuvent avoir plusieurs substituts : les disques compacts, les reportages télévisés, les concerts. Lorsque le prix d’un bien substitut, tel qu’un hamburger, augmente les individus consomment moins de ce produit et achètent plus de pizza, la demande de pizza augmente en conséquence. Biens privés et biens collectifs : Les biens privés sont des biens qui permettent de satisfaire les besoins privés de consommation. Ces mêmes individus consomment également des biens et des services consommés par d’autres individus tels que la voirie, l’université et les hôpitaux ; ce sont les biens collectifs. En effet lorsqu’un automobiliste utilise la route pour satisfaire ses besoins personnels, il n’est pas seul sur la route, il l’utilise en même temps avec d’autres automobilistes.
  • 35. Biens durables et biens non durables : Les biens non durables sont détruits dès leur première utilisation, tels que les bien alimentaires, par exemple. Alors que la consommation des biens durables peut s’étaler dans le temps, elle concerne, par exemple, l’immobilier, électroménager, machines.
  • 36. 2) Comment produire? Comment les biens doivent-ils être produits ? Avec quelles ressources ? et selon quelles techniques ? Cette question du comment produire provient du fait que la rareté des ressources oblige à faire des choix qui procurent un maximum de satisfaction pour un minimum de coût. a) Quelles ressources doit-on employer ? Une ressource est un facteur de production servant à produire des biens et des services. Pour satisfaire ses besoins, l’homme dispose de trois types de ressources qui sont fournies par la nature, par les hommes et par le capital physique.
  • 37. Les ressources naturelles proviennent de : - la terre : la fertilité de la terre, les minerais, l’énergie, les fleuves, etc… - du ciel : le climat, l’énergie solaire et éolienne - de la mer : le tourisme, la pêche, etc ... Certaines de ces ressources sont éternelles alors que d’autres, dont le délai de renouvellement est si long par rapport à la vie humaine que l’on doit parler de ressources non renouvelables ou non reproductibles, ce qui pose le problème de la recherche de substituts. Les ressources humaines portent sur trois niveaux : - Le nombre : la fertilité, mouvement migratoire, pyramide des âges, régulation des naissances, réduction de la mortalité - la santé : nutrition, espérance de vie
  • 38. -la qualité : Etat des connaissances, formation professionnelle, maîtrise de la technologie. Le capital physique: c’est l’ensemble d’éléments qui servent à produire d’autres biens. Au sens large du terme, le capital physique comprend les autoroutes, les chemins de fer, les barrages, les installations d’irrigations, les tracteurs, les charrues, les usines, les camions, les voitures. On distingue le capital fixe du capital circulant : - Le capital fixe est l’ensemble des biens d’équipement durables qui permettent d’accroître l’efficacité du travail (machines, bâtiments) - alors que le capital circulant est l’ensemble des biens non durables qui sont transformés en vue de produire d’autres biens ; ce sont les matières premières et les produits semi-finis.
  • 39. b) Quelles techniques doit-on choisir ? Avec quels facteurs de production on produit ces biens et services ? Le choix peut se faire entre les activités à forte intensité de capital telles que l’électronique ou à forte utilisation de main d’oeuvre telles que le textile. Ce choix se pose également dans l’utilisation des matières premières. Entre plusieurs options techniques, laquelle choisir ? Pour produire de l’électricité, doit-on avoir recours à la technique des centrales thermiques, des centrales hydrauliques ou nucléaires ? Faut-il produire avec une technique utilisant trop de main d’oeuvre ou plus de capital ? Donc, pour produire, il faut utiliser des ressources appelées les facteurs de production : le travail, le capital, la terre.
  • 40. 3) Pour qui produire? C’est évidemment le problème de la répartition de la richesse entre les membres de la société. La production des biens et services crée de la richesse, cette dernière est répartie sous formes de revenus entre les facteurs de production, dans ce cas on parle d’une répartition primaire ou fonctionnelle ; cette dernière permet d’obtenir les parts respectives : des salaires ou le revenu du facteur travail ; des dividendes et intérêts ou revenu du facteur capital ; des loyers ou revenu de la terre ; du profit ou revenu des entreprises et des impôts ou revenu des administrations publiques.
  • 41. Alors que la répartition secondaire ou personnelle s’intéresse aux éléments constitutifs du revenu des individus. Elle pose la question de l’inégalité des revenus des individus qui peut être atténuée grâce à une politique de redistribution des revenus au moyen d’une politique fiscale (impôt sur le revenu) et/ou sociale (transferts sociaux). La répartition des revenus entre les individus est essentiellement une décision politique et dépend des doctrines : La doctrine marxiste pure : A chacun selon ses besoins La doctrine socialiste : A chacun selon son travail La doctrine marginaliste : A chacun selon sa productivité
  • 42. METHODE La démarche suivie par les sciences consiste à décrire, expliquer et prévoir les faits afin d’orienter l’action humaine. La question qui se pose est de savoir si l’économie est en mesure d’assumer ce rôle. En d’autres termes, l’économie peut-elle étudier de manière scientifique certains aspects du comportement humain. Cette démarche méthodologique utilise certaines opérations logiques, en particulier l’induction et la déduction.
  • 43. - L’induction consiste à partir de l’observation des faits (grâce notamment aux statistiques) pour dégager des principes généraux ou des lois en d’autres termes partir de cas particuliers pour aboutir à des conclusions générales. Par Exemple si l’objet de l’analyse est la croissance économique, on commence par réunir les informations sur l’évolution de la production et des facteurs qui ont contribué à cette production pour construire une relation. Néanmoins c’est une démarche abstraite du fait qu’elle ne tient compte que des facteurs essentiels de la production.
  • 44. - Alors que la déduction consiste à déduire des propositions ou des conclusions à partir des prémisses ou des hypothèses particulières sans faire appel à l’observation des faits. Le cas le plus connu de cette démarche est la suivante : Tous les hommes sont mortels (prémisse). Socrate est un homme, il est donc mortel (Conclusion). Autre exemple si nous partons de l’hypothèse que la consommation des ménages dépend du revenu des ménages, on peut définir la consommation des ménages en fonction du revenu. Ecrivons à titre indicatif C = 500 + 0.7 Y. De cette hypothèse, on peut tirer les déductions suivantes : C ≠ 0 même si y = 0 ; si y alors C 1.2.1 Les étapes de la méthode en économie Pour élaborer des lois, l’économiste suit une démarche scientifique qui passe par les étapes suivantes :
  • 45. La phase d’observation des phénomènes économiques qui est fournie par l’économie descriptive et par la statistique. La phase d’abstraction qui consiste à simplifier la réalité en dissociant les aspects essentiels des aspects secondaires. L’abstraction est une opération qui consiste à isoler certains éléments essentiels en négligeant les autres. La phase déductive qui comprend: - l’élaboration des hypothèses , - l’élaboration des lois par un raisonnement causal. La phase de vérification de la théorie qui consiste à confronter la théorie à la réalité pour tester sa pertinence.
  • 46. La vérification de la théorie peut être réalisée par l’utilisation des séries statistiques et des modèles mathématiques et/ou économétriques. Si la théorie est vérifiée par les faits, elle est acceptée sinon elle est rejetée, la cause se trouve très souvent dans les hypothèses qui sont mal formulées. Cette démarche méthodologique est identique à celle de la recherche scientifique sauf en ce qui concerne l’expérimentation qui est difficile à y recourir pour les sciences sociales ; l’économique ne repose pas sur aucun travail de laboratoire. Néanmoins ces dernières années, certains économistes recourent à l’expérimentation pour formuler certains lois de comportement, notamment l’américain V Smith qui a obtenu le prix Nobel d’économie en 2002 pour avoir fait de l’expérience en laboratoire un instrument
  • 47. d’analyse économique empirique, en particulier dans l’étude des différents structures de marché. Pour illustrer ces propos, cherchons-nous à comprendre la réalité économique d’Haiti en matière du rôle de l’Etat dans l’économie. On commence par former des séries statistiques sur les dépenses et les recettes de l’Etat sur une longue période et puis on trace une évolution globale des dépenses et des recettes de l'Etat ainsi que du produit global. Ensuite on établira un lien possible entre le produit d’une part et les dépenses et les recettes d’autre part.
  • 48. Pour comprendre la nature de ce lien, on avance une hypothèse : les taxes découragent à l’investissement privé. Si l’on admet que les dépenses sont financées par les taxes et que l’investissement est le moteur de la croissance, on en déduit une loi : l’élargissement de la taille de l’Etat est nuisible à la croissance économique. De cette loi on parvient à élaborer une théorie libérale de croissance selon laquelle toute intervention de l’Etat est défavorable à la croissance. La vérification de cette théorie repose sur la construction d’un modèle économétrique de croissance qui lie l’évolution du produit à celle des éléments qui contribuent à sa formation : le capital, le travail et les dépenses publiques Y = F (K, L, G).
  • 49. Les tests statistiques nous permettent de mesurer la contribution de chaque facteur à la croissance ; si ces tests montrent que les dépenses publiques contribuent négativement à la croissance, on admet que la théorie est acceptable puisqu’elle permet de comprendre la nature de la croissance en Haiti. Le shemma suivant est la representation des etapes de la demarche scientifique:
  • 50. Si la théorie ne correspond pas aux faits Pase d’observation Phase d’abstraction Hypothèses Processus de déduction Théories ou lois Vérification de la théorie ou de la loi Conclusion de la théorie Modification de la théorie Théorie rejetée
  • 51. Au fait, toute théorie comporte les éléments suivants : Un ensemble de variables dans la phase d’observation des faits Une ou plusieurs hypothèses sur les liens unissant les variables Un ensemble de théories ou de lois que l’on veut vérifier au moyen d’un modèle. 1) Les variables Les théories s’élaborent à partir des variables. Une variable, telle que le prix par exemple, est une grandeur pouvant prendre différentes valeurs possibles. Il existe plusieurs distinctions possibles entre les différentes variables :
  • 52. a) Variables endogènes ou induites et variables exogènes ou autonomes (indépendantes) : -Une variable endogène est une variable qui représente un phénomène à étudier. C’est une variable influencée par une ou plusieurs variables. Par exemple, la production agricole est influencée par les conditions climatiques. Production agricole est une variable endogène car elle est étudiée par les conditions climatiques. -Une variable exogène est une variable dont les données sont déterminées par des éléments indépendants d’une théorie et qui exercent une influence sur une variable endogène. Dans l’exemple précédent, les conditions climatiques constituent des variables exogènes.
  • 53. b) Variables stocks ou variable d’état et variables flux ou variables de mouvement : La variable flux comporte une dimension temporelle, alors que la variable stock ne possède aucune dimension temporelle elle est instantanée. Par exemple, les revenus ou les dépenses d’un ménage représentent des flux , alors qu’une somme d’argent déposée dans une banque, qui est une somme que l’on a peut-être gagné dans le passé, constitue un stock. 2) Les hypotèses La formulation des hypothèses constitue l’étape cruciale dans l’élaboration d’une théorie. Une hypothèse est un énoncé qui cherche à expliquer comment deux variables sont liées entre elles.
  • 54. Par exemple, en économie, l’offre (q) est fonction croissante du prix p ; q = q(p) ; plus le prix des pommes de terre augmente plus l’agriculteur est incité à produire plus de pomme de terre. 3) Les modèles Un modèle est une simplification d’une réalité ou une représentation schématique d’un phénomène. Un modèle économique constitue un énoncé explicite de définitions, d’hypothèses relatives au comportement humain et des suppositions que l’on utilise ; il est généralement construit pour vérifier une théorie économique. On peut distinguer quatre types de modèles: a) Les modèles descriptifs décrivent les phénomènes réels sans rien préjuger de leur explication, ou de leur prévision, ou d’une quelconque action sur leur évolution. En plus de
  • 55. En plus de l’aspect qualitatif, la description peut être quantitative auquel cas on retrouve, par exemple, les modèles qui de distribution du revenu, de la balance des paiements et des facteurs de croissance. b) Les modèles explicatifs se proposent d’expliquer non seulement la régularité suggérée par les modèles descriptifs mais aussi les enchaînements de cause à effet qui se constatent entre les phénomènes. c) Les modèles prévisionnels utilisent les résultats obtenus dans l’analyse descriptive et explicative des faits. Ils reposent essentiellement sur l’extrapolation du passé fondée sur une constance structurelle des phénomènes. d) Les modèles décisionnels cherchent à dégager les mesures à entreprendre en vue d’obtenir un résultat désiré. Le point de départ de ces modèles est donc subjectif et ne relève donc pas de la science, mais d’une certaine
  • 56. conception éthique, qui pour l’économiste apparaît comme une donnée. Mais une fois explicitées les données d’ordre subjectif, les modèles décisionnels relèvent de la science et leur construction des mêmes principes généraux que les autres modèles. Économie positive vs Economie normative les économistes font souvent confusion entre une analyse positive et une analyse normative, entre ce qui est et ce que l’on aimerait qu’il soit ; cette dernière analyse influencée par des convictions notamment religieuses et politiques relève de l’économie normative.
  • 57. 1.3 Les écoles de pensée économique Les multiples définitions de l’économie sont les conséquences de la diversité des courants de pensée économique. Deux grands courants ont marqué l’histoire la pensée économique: 1) Le discours de l’économie politique, avec les classiques, les néoclassiques et les keynésiens qui croient que les lois de fonctionnement économique sont des lois naturelles ou encore universelles et éternelles . 2) Le discours critique de l’économie politique avec les marxistes qui pensent que les lois de fonctionnement économique constituent un fait humain et social.
  • 58. 1) L’économie politique a) La pensée mercantiliste b) Le libéralisme: les physiocrates, les classiques, les néoclassiques (le marginalisme) c) La théorie de l’intervention de l’Etat par Keynes 2) Critique de l’économie politique: Le courant socialiste
  • 59. 1) L’économie politique a) La pensée mercantiliste: Ensemble de doctrines et de politique économique qui s’est développé en Europe au XVI ème et XVII ème siècle. Principaux auteurs: Jean-Baptiste Colbert, Antoine de Montchrestien, Jean Bodin, Thomas Mun, Josiah Child, William Petty. Origine de l’appelation mercantilisme: de l’italien Mercante qui signifie Marchand. Le terme est du à Adam Smith.
  • 60. Idées principales: 1ere Idée: L’intérêt personnel conduit à la prospérité générale et c’est l’enrichissement des citoyens qui permet d’accroître la puissance de l’Etat. 2e Idée: Ce sont les métaux précieux qui expriment la richesse et la puissance des nations (Colbert) ; pour accroître la richesse, il faut accroître les métaux précieux. Le commerce extérieur (dont le but est de générer une balance commerciale excédentaire) est ainsi l’unique moyen d’augmenter la richesse. Et, les recommandations des mercantilistes pour créer une balance commerciale excédentaire sont les suivantes:
  • 61. -Le protectionnisme : Eviter la sortie d’or et d’argent du Royaume par l’interdiction de la sortie des matières premières et la limitation de l’entrée des produits manufacturiers étrangers. -Le colonialisme afin de développer les exportations -L’intervention de l’Etat pour contrôler les manufactures, la construction de l’infrastructure, notamment la flotte commerciale et militaire afin de conquérir d’autres marchés pour développer les exportations. - Le populationisme compte tenu du fait qu’une population plus importante permet d’obtenir plus de main d’oeuvres nécessaires au développement de l’industrie et du commerce d’exportation.
  • 62. 3e Idée: L’abondance de la monnaie, bien qu’elle réduise le taux de l’intérêt et stimule le crédit et la production, est à l’origine de l’inflation. Ainsi J.Bodin [1568] attribue la hausse des prix à l’afflux des métaux précieux en provenance de l’Amérique. Il formule une loi selon laquelle le pouvoir d’achat des monnaies est inversement proportionnel à la quantité d’or et d’argent existant dans un pays : C’est la première formulation de la théorie quantitative de la monnaie ; le prix est déterminé par la quantité de monnaie en circulation.
  • 63. b) Le libéralisme: Courant de pensée philosophique et politique apparue au 17e siècle qui préconisait le laissez-faire et le laissez-aller. Pourquoi le libéralisme? Le libéralisme est née de la remise en question du courant mercantiliste: - Concentration des décisions économiques au niveau de l’Etat(Etat tout-puissant qui ne se souci pas réllement de l’individu), ce qui provoque une mauvaise répartition de la richesse entre les différentes couches sociales(il n’y a pratiquement aucun espace pour le secteur privé). - Déclin du secteur agricole causé par l’accroissement des activités industrielles et commerciales. Ce qui avaient occasionné l’exode rural.
  • 64. Les principaux aspects du libéralisme 1. Sur le plan philosophique, les philosophes (Voltaire et Diderot) réclament la liberté dans les actions de l’Etat. Ce fut le siècle des lumières. 2. Sur le plan technique, on assiste, au 17e si1ecle, à une révolution technique sans précédent: la révolution industrielle 3. Sur le plan politique, toute l’Europe a connu une nouvelle configuration de leurs Etats, c’est la naissance des Etats-Nations. En Amérique du Nord, c’est la naissance des Etats-Unis d’Amérique fondés sur la base d’un modèle politique et juridique s’inspirant de la liberté individuelle.
  • 65. Les principales écoles de pensée libérale Les principales écoles de pensée libérale apparues depuis 1750 sont: 1) La physiocratie, 2) Le courant classique , 3) Le courant néoclassique. 1) La physiocratie La physiocratie, qui signifie la puissance de la nature, est un courant de pensée contestataire tenue par un groupe très restreint d’économistes dont F. QUESNAY le chef de fil. Il a publié en 1758 le tableau économique
  • 66. Idées principales: 1e idée: la richesse provient entièrement et exclusivement de la terre. Seulement les activités tournées vers la terre sont créatrices de richesses ; l’industrie est stérile car ne elle crée pas la richesse, elle ne fait que la transformer. Quant au commerce, il ne fait que les distribuer. 2e idée: L’Etat ne doit intervenir dans les affaires économiques 3e idée: La société est divisée en 3 classe: -La classe productive : tous ceux qui travaillent la terre -La classe des propriétaires fonciers qui perçoivent des profits -La classe stérile : les artisans, les manufacturiers et les marchands. * Le principe de base est: Laissez-faire, laissez-passer
  • 67. 2) Le courant classique: Courant de pensée créé en Angleterre au 18e siècle qui se préoccupe des fondements moraux de l’action humaine. Les principaux auteurs: - Adam Smith (ancien professeur de philosophie morale à l'université de Glasgow) fondateur - Les partisans d’Adam Smith (fin 18e et début 19e s): David RICARDO, Robert MALTHUS, Jean STUART-MILL en Angleterre et Jean-Baptiste SAY en France. La notion de richesse telle que concue par Smith La richesse d’une nation n’est que matérielle et les moyens permettant d’accroître cette richesse sont: la spécialisation et la division du travail, la main invisible, le non-interventionnisme, le libre échange.
  • 68. - La spécialisation et la division du travail : Smith a montré que la division du travail est le seul véhicule du progrès puisqu’elle permet d’accroître la productivité. Il observe que la spécialisation technique à l’intérieur d’une manufacture d‘épingles est source d’efficacité. Ainsi, un artisan travaillant seul peut produire 20 épingles par jour; mais en travaillant avec d’autres, où chacun serait spécialisé dans une tâche précise et répétitive, pouvait produire 2000 épingles par jour. - La main invisible : Le deuxième moyen d’accroître la richesse est de laisser les individus s’enrichir puisque l’enrichissement de ces individus conduit à l’enrichissement de la nation.
  • 69. Selon Adam Smith: «Les individus se caractérisent par des motivations égoïstes, personne ne s’occupe d’assurer le bien être économique général ni ne sait comment s’y prendre. La seule voie qui s’offre à l’individu consiste à agir pour son profit personnel et, dans la mesure du possible où il a besoin des autres, il ne doit rien attendre de leur bienveillance mais peut tout en obtenir en faisant appel à leur compréhension de leur intérêt personnel. Les acheteurs et les vendeurs qui se rencontrent sur les marchés sont motivés par leurs intérêts personnels qui sont divergents. Cette multitude de décisions totalement autonomes et décentralisées sont coordonnées par une main invisible qui permet d’aboutir à un équilibre d’ensemble et joue le rôle de régulateur du système. »
  • 70. Le non-interventionnisme : Les prix se fixent librement sur les différents marchés des biens et services et jouent le rôle d’indicateurs économiques. Des prix élevés indiquent une situation de pénurie alors que des prix bas sont synonymes d’abondance. Si on laisse le marché fonctionner librement, il aboutit au meilleur état possible pour la société, l’Etat ne doit pas intervenir dans son fonctionnement. Outre ses fonctions régaliennes (police, défense, diplomatie), l’Etat doit prendre en charge tous les travaux d’infrastructure nécessaire au fonctionnement d’une économie d’échange et plus généralement tous les investissements de base non rentables pour le secteur privé.
  • 71. Le libre échange : Il s’agit pour une nation de se procurer les produits au meilleur prix ; la spécialisation internationale est alors nécessaire. Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels il détient un avantage absolu et à abandonner aux autres pays les autres productions. Les principales idées développées par la pensée classique Les idées essentielles de la pensée classique ont porté sur: - la théorie de la valeur développée par Adam Smith et David Ricardo et - la théorie de la répartition développée Smith et
  • 72. La théorie de la valeur : Cette théorie permet de définir la valeur d’un bien en partant du paradoxe de l’eau et du diamant. Ces deux auteurs distinguent la valeur d’échange de la valeur d’usage. La chose la plus utile a une faible valeur d’échange et la chose la moins utile a une valeur d’échange élevée. Il s’ensuit que l’utilité ne permet pas de mesurer la valeur échangeable quoi qu’elle lui soit absolument essentielle : un bien qui n’a aucune utilité ne peut avoir de valeur ; l’utilité accorde de la valeur mais ne permet de la mesurer. Selon Ricardo, la valeur d’échange d’un bien repose sur sa rareté et sur la quantité de travail direct et indirect incorporé dans sa production. Il s‘agit donc des biens reproductibles car pour les biens dites non reproductibles, le travail ne permet pas d’augmenter la quantité et la valeur de ces biens ne dépend que de leur rareté (tableaux, objets d’art). Pour Smith, la valeur d’échange d’un bien (ou son prix) ne dépend pas seulement de la quantité de travail incorporé dans la fabrication de ce bien, mais aussi du revenu du capital (profit, rente foncière)
  • 73. La théorie de la répartition Cette théorie permet de distinguer trois groupes d’individus aux intérêts contradictoires: -Les propriétaires fonciers qui perçoivent une rente. La rente est définie comme étant la différence entre le prix des produits agricoles et le coût de production de ces produits ; c’est un prélèvement effectué par les propriétaires fonciers sur le revenu du travail. - Les travailleurs qui perçoivent un salaire. -Les entrepreneurs qui perçoivent un profit, ce dernier est un résidu il est égal au revenu du travail – salaire – rente foncière. L’entrepreneur a donc intérêt de minimiser le salaire et la rente foncière.
  • 74. 3) Le courant néoclassique ou le marginalisme Apparu au milieu du 19e siecle, ce courant est caracterise par l’ensemble des travaux ayant pour objet l’affectation optimale des ressources. Les principaux auteurs: - Leon Walras (Elements d’economie pure) - Carl Menger (Fondements de l’economie politique) -Stanley Jevons (la theorie de l’economie politique) Traits caracteristiques Deux aspects caracterisent ce courant de pensee: 1) l’aspect methodologique et 2) l’aspect conceptuel
  • 75. 1) L’aspect methodologique Sur le plan méthodologique, on peut citer l’homoeconomicus, le marginalisme et la notion d’équilibre - L’homoeconomicus : les phénomènes économiques sont régis uniquement par le comportement des individus qui sont considérés comme abstraitement identiques et rationnels. Cet individu rationnel (l’homoeconomicus) a un comportement de maximisation de son utilité individuelle sous contrainte. - Le marginalisme: est une methode de raisonnement qui s’apuie sur le comportement rationnel d’un individu.
  • 76. D’apres cette methode, pour un individu rationnel, qu’il soit consommateur ou producteur, ce qui compte, ce n’est pas seulement la satisfaction totale (ou le profit total), mais celle que lui rapporte la dernière unité consommée ou produite par rapport à ce qu’elle lui coûtera. L’individu rationnel raisonne non pas sur les quantités globales, mais sur les quantités additionnelles ; l’homme rationnel raisonne à la marge. Pour comprendre ce raisonnement a la marge, les neoclassiques utilisent les notions d’utilite marginale decroissante, de maximisation du profit et de productivite marginale - La notion d’equilibre: En reprenant l’idée des classiques de la main invisible, les néoclassiques montrent que l’ordre naturel ou l’équilibre général est respecté si les conditions de la concurrence pure et parfaite sont réunies à savoir les agents économiques sont nombreux et de tailles comparables, ils sont indépendants les uns des autres et disposent d’une information parfaite sur les différents marchés.
  • 77. 2) L’aspect conceptuel Sur le plan conceptuel , les néoclassiques utilisent le concept de la valeur utilité plutôt que le concept de la valeur travail chez les classiques. La valeur utilité correspond à l’appréciation subjective que fait chaque individu quant à l’utilité d’un bien, elle se mesure par l’utilité marginale de la dernière unité et traduit à la fois l’utilité et la rareté. Elle s’applique à tous les biens économiques y compris le travail dès lors qu’ils font l’objet d’une offre et d’une demande. Par ailleurs, le raisonnement n’est plus en termes de classes sociales, mais plutôt en termes de facteurs de production rémunérés en fonction de leurs productivités marginales.
  • 78. c) La théorie de l’intervention de l’Etat par Keynes Keynes considère que la grande crise de 1929 n’est pas une crise provisoire qui pouvait être dépassé grâce aux seules vertus du marché. Par conséquent, en économie de marché, les déséquilibres peuvent se former et persister ; une dose d’interventionnisme est nécessaire pour assurer la régulation économique. Dans son ouvrage Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie publié en 1936, le souci majeur de Keynes est le chômage massif résultant de la crise de 1929. Le niveau de l’emploi dépend du niveau de la production, qui à son tour dépend du niveau de la demande effective ou de la demande solvable appuyée par un pouvoir d’achat disponible. cette demande effective comporte la demande de consommation des ménages qui dépend principalement du revenu et la demande d’investissement qui correspond à l’achat de machines et bâtiments destinés à produire des biens et services.
  • 79. Néanmoins ce niveau de la demande effective ne correspond pas nécessairement au plein emploi, il peut être excessif par rapport aux capacités de l’économie et aboutir à l’inflation ou insuffisante et entraîner du chômage. Par conséquent le plein emploi (égalité entre offre et demande) n’est plus normal et naturel comme le pensa les classiques et les néoclassiques, l’Etat doit agir sur la demande effective pour assurer le plein emploi par une politique budgétaire et monétaire expansive même si cette action entraîne un déficit budgétaire. Les principaux disciples de Keynes sont Joan Robinson, Roy Harrod, Nicholas Kaldor, Paul Davidson et James Tobin
  • 80. 2) LA CRITIQUE DE L’ECONOMIE POLITIQUE: LE COURANT SOCIALISTE Principaux auteurs: - Karl Marx: Alienation et exploitation des travailleurs -J. Poudhon: La propriété c’est le vol -Saint-Simon: Confier le pouvoir à ceux qui sont techniquement plus compétents - R. Owen: La défense des coopératives
  • 81. Le contexte Marx a vécu une période caractérisée par le développement industriel anglais, la seconde révolution industrielle vers 1830, qui s’étend à toute l’Europe occidentale. Cette époque a constitué une étape décisive dans l’évolution du capitalisme. Au cours de cette même période, l’économie mondiale connaît une série de crises, celles de 1837 et de 1839 qui surviennent à la fois dans les secteurs agricoles et industriels. Sur le plan social, les conditions des ouvriers dans le secteur industriel se détériorent. L’extension du salariat a renforcé les antagonismes de classes et les déplace de l’opposition traditionnelle entre propriétaires terriens et capitalistes vers l’opposition entre prolétariat et capitalistes.
  • 82. Selon Marx, l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes. Principales critiques de Marx à l’économie politique: - Marx rejette tout d’abord l’existence de lois économiques universelles - Marx apporte un éclairage nouveau sur les lois de fonctionnement du capitalisme et notamment sur la théorie de la valeur - En présentant cette loi, Marx définit le concept de la valeur, distingue le travail de la force de travail et montre les conséquences sur la détermination de la plus-value.
  • 83. Définition et mesure de l’inflation L’inflation est une hausse soutenue du niveau moyen des prix observée sur une période donnée. Elle se traduit par une perte de pouvoir d’achat de la monnaie, c’est-à-dire une baisse de la quantité de biens et services que l’on peut acheter avec un montant donné. Lorsque le niveau moyen des prix est à la baisse, on parle de déflation. On peut mesurer l’inflation par l’indice des prix à la consommation (IPC)
  • 84. L’indice des prix à la consommation est un indicateur qui donne la moyenne pondérée des prix des biens et services consommés habituellement par les ménages au cours d’une période donnée. Le taux d’inflation C’est le pourcentage de variation de l’indice des prix à la consommation. Il est donné par: Par exemple, de 2002 à 2006 l’IPC est passé de 100 à 109,1, le taux d’inflation a donc été de: 100 IPC IPC IPC IPC % 1 1 t       t t t
  • 85. Cela ne signifie pas que tous les prix des biens et services ont augmenté de 9,1%, mais que les prix ont cru en moyenne de 9,1%. Il y a donc certains produits dont le prix augmente plus que l’IPC et d’autres dont le prix augmente moins. Il peut arriver que le prix de certains produits baisse. Quand le taux d’inflation baisse, on parle de déflation 100 IPC IPC IPC 2002 2002 2006   1 , 9 100 100 100 1 , 109   
  • 86. Le pouvoir d’achat ou la valeur réelle de la monnaie Le pouvoir d'achat d'un revenu (salaire ou rente) est la capacité d’achat en terme de biens et services que permet ce revenu. Pour avoir une mesure précise du pouvoir d’achat ou de la valeur réelle de la monnaie, on doit transformer les dollars de l’année courante en dollars constants(i.e en dollars de l’année de référence). Cette transformation se fait au moyen de la formule suivante: On appelle valeur réelle(ou constante) toute variable qui tient compte d’un changement du niveau des prix. On parle de valeur nominale, toute variable qui n’en tient pas 100 IPC courante) u nominale(o Valeur constante) réelle(ou Valeur t   t t
  • 87. Hyperinflation C’est également l’un des éléments intéressants pour comprendre les effets néfastes de l’inflation sur le pouvoir d’achat de la monnaie et sur l’économie. L’hyperinflation se définit comme une hausse du niveau moyen des prix qui excède 50% par mois, soit un peu plus de 1,3% par jour. 3.3 Chômage Il représente un élément important de la situation du marché du travail et de la performance d’une économie.
  • 88. Définition et mesure du chômage La notion de chômage trouve son origine dans le modèle de l’offre et de la demande. Elle correspond à une offre de travail excédentaire, c’est-à-dire à un surplus de main-d’œuvre. Mais cette caractérisation parait un peu trop théorique. Plus concrètement, on le définit comme la différence entre la population active, ou main-d’œuvre disponible, et l’emploi. On mesure le chômage au moyen des enquêtes sur la population active.
  • 89. Personne occupée: Personne qui, lors d’une enquête sur la population active, travaillait à temps plein ou à temps partiel. Les chômeurs sont les personnes qui étaient sans emploi au cours d’une période d’enquête et qui avaient cherché activement un emploi au cours de la période précédente. La population active est la somme des personnes occupées et des chômeurs. Par contre la population inactive est celle composée des personnes âgées de 15 ans ou plus ne travaillant pas et ne cherchant pas d’emploi, des retraités à temps plein ou toute autre catégorie de personnes se déclarant non disponibles pour occuper un poste rémunéré.
  • 90. A partir des données contenues dans chaque catégorie de la population, on peut estimer le taux de chômage, mais aussi d’autres indicateurs de base du marché du travail comme le taux d’activité et le taux d’emploi. Taux de chômage: C’est le pourcentage des chômeurs par rapport à la population active. Le taux d’activité Le taux de chômage reste un indicateur incomplet de la situation réelle de l’emploi d’un pays. Par exemple, le taux de chômage peut être diminué sans qu’il y ait création d’emplois. 100 active Population chômeurs de Nombre chômage de Taux  
  • 91. C’est ce qui arrive lorsque des personnes, que l’on qualifie alors de découragées, cessent de chercher activement du travail parce qu’elles croient nulles les possibilités d’en trouver un. Pour avoir un portrait plus complet du marché du travail au pays, les économistes ont recours au taux d’activité, que l’on définit comme le pourcentage de la population active par rapport à la population âgée de 15 ans ou plus. Un taux élevé d’activité reflète une économie dynamique, puis qu’il signifie qu’une grande partie de la population en âge de travailler est intéressée à participer au marché du travail. A l’inverse, une baisse dénote un ralentissement de l’économie ou l’effet d’un changement structurel. 100 plus ou ans 15 de âgée Population active Population activité d' Taux  
  • 92. Le taux d’emploi Le taux d’emploi, indicateur de la disponibilité des emplois, est le pourcentage de la population occupée par rapport à la population âgée de 15 ans ou plus. C’est un indicateur intéressant dans la mesure ou il n’est pas influencé par les entrées et sorties de la population active, lesquelles peuvent parfois faire varier le taux de chômage sans qu’il y ait nécessairement un lien avec le dynamisme de l’économie. 100 plus ou ans 15 de âgée Population occupée Population emploi d' Taux  
  • 93. Des conséquences du chômage - C’est un problème économique: Sous-utilisation des ressources humaines et pertes de revenus individuels considérables. - Pertes à l’échelle du gouvernement, car percevant moins d’impots tandis que les dépenses d’aide sociale augmentent - Sur les plans psychologiques et sociaux, les couts humains et sociaux du chômage sont également considérables: Perte de l’estime de soi particulièrement chez les chômeurs de longue durée, qui voient leurs qualifications se déprécier. Plus leur période de chômage se prolonge, plus il devient difficile pour eux de réintégrer le marché du travail. Dépression, divorce, suicide,…..
  • 94. - Un taux de chômage élevé peut contribuer à accroitre le taux de criminalité. En effet, certains individus incapables de trouver un emploi peuvent être tentés de recourir à des activités criminelles telles que le vol, le trafic de drogue ou la prostitution pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires Les types de chomage - Chomage conjoncturel ou cyclique Il résulte d’un ralentissement de l’activité économique. Il par exemple survenir lorsqu’une diminution de la demande des consommateurs entraine un surplus de production des entreprises. Ces dernières se voient alors dans l’obligation de réduire leur personnel en fonction du volume de la production.
  • 95. - Chômage frictionnel Ce type de chômage résulte de la mobilité normale de la main-d’œuvre. Chaque jour, de nouveaux diplômés recherchent un premier emploi, alors que d’autres personnes tentent de réintégrer le marché du travail. Parallèlement, certains travailleurs quittent leur emploi pour en chercher un autre, et d’autres temporairement licenciés lors d’une réorganisation d’entreprise, par exemple. - Chômage structurel Les grands bouleversements de l’économie entrainent des ajustements sur le marché du travail, lesquels impliquent parfois du chômage. Le chômage découlant d’une non- concordance entre la demande et l’offre du travail est
  • 96. Chapitre 4: Tendances et forces global 4.1 Tendances économiques d’un pays industrialisé L’évolution globale d’un pays industrialisé a toujours été au centre des préoccupations des économistes depuis la Révolution industrielle. Bien qu’ils n’arrivent pas à trouver facilement le modèle précis de l’évolution de la production globale d’un pays, mais on été convaincu que cette évolution se fait de façon cyclique. Cycle économique Ce sont des fluctuations du PIB réel composées d’une alternance de phases d’expansion, de ralentissement, de récession et de reprise.
  • 98. La figure précédente montre l’évolution de l’activité économique sur un certain nombre d’années. En partant d’un point précis et arbitraire de cette évolution, délimité par la première ligne verticale sur la figure, on observe d’abord une période d’expansion de l’activité économique. Cette croissance, forte au début, se fait à un rythme de moins en moins rapide(on parle alors de ralentissement), jusqu’à ce que soit atteint un sommet; la production se met ensuite à décroitre, c’est la récession. On suppose que la récession provoque un assainissement des conditions économiques générales qui permettra de stopper la décroissance, d’atteindre un creux et de favoriser à nouveau la reprise de l’activité économique.
  • 99. 4.2 Forces du marché global OFFRE ET DEMANDE GLOBALE Demande globale(ou demande agrégée): Ensemble des quantités de bien et services que les agents économiques sont disposés à acheter à différents niveaux de prix. Il n’est autre que le PIB réel mesuré selon la méthode des dépenses
  • 100. En excluant les fluctuations de l’activité économique (les cycles économiques), on observe, sur une longue période, une tendance générale, représentée par la ligne pointillée sur la figure, correspondant à une croissance continuelle de l’activité économique et donc du niveau de vie. Relations entre les indicateurs macroéconomiques Taux de chomage et taux d’inflation dépendent de la phase du cycle économique. Relation inverse entre le chomage et le PIB réel Relation inverse entre taux de chomage et récession Inflation et PIB réel? Taux d’inflation et taux de chomage: relation inverse,