3. ISBN : 9782216124602
Toute reproduction ou représentation
intégrale ou partielle, par quelque
procédé que ce soit, des pages
publiées dans le présent ouvrage,
faite sans autorisation de l’éditeur ou
du Centre français d’exploitation du
droit de copie (20, rue des Grands-
Augustins, 75006 Paris), est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules
sont autorisées, d’une part, les
reproductions strictement réservées à
l’usage privé du copiste et non
destinées à une utilisation collective
et, d’autre part, les analyses et
courtes citations justifiées par le
caractère scientifique ou
d’information de l’œuvre dans
laquelle elles sont incorporées (loi du
5. Sommaire
L’épreuve orale d’admission
La validation des acquis de
l’expérience aide-soignant
La profession d’aide soignant
L’environnement
de l’aide soignant
Partie 01
Méthode : se préparer
à l’entretien
01 Se préparer mentalement
et physiquement
6. 02 Gérer son stress
03 Communiquer
04 Faire preuve d’écoute
et d’attention
05 Répondre aux questions du
jury
06 Développer sa culture
générale
07 Comprendre le sujet
08 Utiliser ses connaissances
sur le sujet
09 Présenter un exposé clair
et structuré
7. 10 Réfléchir à son histoire
personnelle
11 Connaître ses compétences
professionnelles
12 Mettre en évidence
ses investissements
et ses réalisations
13 Identifier ses savoirs,
ses forces et ses faiblesses
14 Construire ses motivations
personnelles
15 Identifier ses valeurs
16 Élaborer son projet
8. Partie 02
Entraînement :
sujets corrigés
Sous-partie1 - Le cadre
institutionnel et juridique
Sujet 01 Les institutions du
système sanitaire et social
Sujet 02 Les règles de la
bioéthique
Sujet 03 Les dons d’organes
Sujet 04 Le système de
protection sociale
Sujet 05 La politique de santé
9. publique
Sous-partie2 - La vie
sociale
Sujet 06 Les personnes
handicapées
Sujet 07 Les personnes âgées
Sujet 08 Les grands réseaux
de communication
Sujet 09 Le chômage
Sujet 10 La délinquance et la
violence
Sujet 11 La pauvreté, la
précarité, l’exclusion
10. Sujet 12 Les maltraitances
Sujet 13 L’environnement et la
pollution
Sous-partie3 - La vie
professionnelle, la santé, la
médecine
Sujet 14 Les structures de
soins
Sujet 15 Les infections
nosocomiales
Sujet 16 Les cancers
Sujet 17 Les infections
sexuellement transmissibles
11. Sujet 18 Le sport et le dopage
Sujet 19 La régulation de la
natalité
Sujet 20 L’assistance
médicale à la procréation (AMP)
Sujet 21 La vaccination
Sujet 22 Les comportements
alimentaires
Sujet 23 L’état sanitaire de la
population
Sujet 24 Les risques et la
sécurité alimentaires
Sujet 25 Les comportements
addictifs
12. Sujet 26 L’hygiène de vie et la
santé
Sujet 27 Les accidents
Sous-partie4 - Entretien
complet
Sujet 28 Sujet d’entretien
13. L’épreuve orale
d’admission
Candidat à l’entrée en école
d’aide-soignant, vous venez de
réussir l’épreuve écrite de votre
concours vous déclarant
admissible à l’épreuve orale
d’entretien, ou vous êtes titulaire
du BEP carrières sanitaires et
sociales, d’un baccalauréat ou
vous avez validé une première
année en institut de formation en
soins infirmiers (IFSI) et vous
14. vous présentez directement à
l’épreuve orale.
Voici en quoi consiste cette
épreuve.
1 Description de
l’épreuve
A. Une épreuve en deux
parties
L’épreuve orale d’admission du
concours d’entrée en institut de
formation d’aides-soignants (IFAS)
est notée sur 20 points. Elle
consiste en un entretien de vingt
minutes maximum avec deux
membres du jury, précédé de dix
15. minutes de préparation.
Elle se compose de deux parties :
la présentation d’un exposé à
partir d’un thème du domaine
sanitaire et social et la réponse à
des questions. Cette partie, notée
sur 15 points, vise à tester les
capacités d’argumentation et
d’expression orale du candidat
ainsi que ses aptitudes à suivre
la formation ;
la discussion avec le jury sur la
connaissance et l’intérêt du
candidat pour la profession
d’aide-soignant. Cette partie,
notée sur 5 points, est destinée à
évaluer la motivation du
16. candidat.
Une note inférieure à 10 sur 20 à
cette épreuve est éliminatoire
(arrêté du 22 octobre 2005 relatif
au diplôme professionnel d’aide-
soignant).
B. Le déroulement de
l’épreuve
En règle générale, les candidats
admissibles sont convoqués par
groupe de sept à huit personnes, par
ordre alphabétique, par demi-
journée et à des heures différentes.
Les sujets traités peuvent être
différents d’un demi-groupe à
l’autre.
17. La communication entre les
candidats à l’issue de l’épreuve est
interdite.
2 Le jury
A. La composition du jury
L’évaluation orale est réalisée par
deux professionnels :
un directeur d’un institut de
formation d’aides-soignants ou
d’un institut de formation en
soins infirmiers, un cadre de
santé ou un infirmier enseignant
permanent dans un institut de
formation d’aides-soignants ou
dans un institut de formation en
18. soins infirmiers ;
un infirmier cadre de santé
accueillant des élèves en stage.
Les membres du jury doivent
attester qu’ils ne connaissent aucun
des candidats.
B. Les qualités évaluées par
le jury
Le jury apprécie les représentations
professionnelles du candidat, tente
de cerner ses motivations, de
mesurer ses capacités d’analyse,
d’auto-évaluation et d’auto
questionnement.
L’évaluation est réalisée à l’aide
d’une grille spécifique à chaque
19. institut de formation ; cette grille
regroupe un certain nombre de
critères. Ainsi, on cherche à
mesurer chez le candidat :
son ouverture d’esprit : est-il
dynamique, à l’écoute,
rigoureux, ouvert, disponible ?
ses aptitudes à communiquer :
fait-il preuve d’aisance orale ?
Son discours est-il clair ? Son
débit de parole est-il constant ?
Ses émotions sont-elles
contrôlées ? Son vocabulaire
est-il varié ?
ses capacités d’analyse et de
synthèse : est-il concis, réfléchi,
construit, précis ?
20. ses connaissances par rapport au
sujet : est-il compris, structuré,
argumenté ?
ses capacités à argumenter ses
choix : son argumentation
professionnelle est-elle
perceptible ?
ses motivations : a-t-il une
bonne connaissance du milieu
professionnel, de la formation ?
Son parcours professionnel est-
il mis en évidence ?
sa présentation générale : a-t-il
une tenue vestimentaire
adaptée ? Est-il soigné ?
A-t-il un langage adapté ?
21. 3 Les résultats
À l’issue de l’épreuve orale
d’admission et au vu de la note
obtenue à cette épreuve, le jury
établit la liste de classement. Cette
liste comprend une liste principale
et une liste complémentaire.
En cas d’égalité de points entre
deux ou plusieurs candidats,
l’admission est déclarée dans
l’ordre de priorité suivant :
a) au(x) candidat(e)(s) ayant
bénéficié d’une dispense de
l’épreuve écrite d’admissibilité ;
b) au(x) candidat(e)(s) ayant obtenu
la note la plus élevée à l’épreuve
22. d’amissibilité, dans le cas où aucun
des candidats à départager n’a été
dispensé de cette épreuve ;
c) au(x) candidat(e)(s) le(s) plus
âgé(s), dans le cas où les
conditions des alinéas b et c n’ont
pu départager les candidats.
Les résultats des épreuves de
sélection sont affichés au siège de
chaque institut de formation
concerné, dans un lieu accessible à
toute heure à la consultation.
Tous les candidats sont
personnellement informés par écrit
de leurs résultats.
Si, dans les dix jours suivant
l’affichage, un candidat classé sur
23. la liste principale ou sur la liste
complémentaire n’a pas confirmé
par écrit son souhait d’entrer en
formation, il est présumé avoir
renoncé à son admission ou à son
classement sur la liste
complémentaire et sa place est
proposée au candidat inscrit en rang
utile sur cette dernière liste.
24. La validation des
acquis de
l’expérience aide-
soignant
Les candidats à la validation des
acquis de l’expérience (VAE) ont
besoin des mêmes éléments que
les candidats au concours
d’entrée à l’institut de formation
d’aides-soignants pour constituer
leur dossier (bilan de
compétences, parcours
25. professionnel et personnel…), et
pour réussir leur entretien avec le
jury VAE (technique de
communication, attitudes,
positionnement…). La
préparation à l’épreuve orale
d’admission peut donc être un
guide de travail pour se préparer
à la VAE.
1 Qu’est-ce que la VAE
aide-soignant ?
LA VAE, c’est :
un processus centré sur
l’individu avec un droit pour
toute personne et une
26. reconnaissance des acquis de
l’expérience ;
une offre de certification lisible
avec une inscription des
diplômes au répertoire national
des certifications
professionnelles ;
une construction structurée
autour de référentiels métiers et
compétences.
2 Les étapes de la VAE
A. Étape 1 : se renseigner
L’employeur, les organismes
payeurs, l’Association nationale
pour la formation des personnels
27. hospitaliers (ANFH), les
organismes paritaires collecteurs
agréés.
(OPCA), le Journal officiel, les
centres de formation… sont en
mesure de vous fournir les
informations préalables sur la VAE.
B. Étape 2 : élaborer la
demande de recevabilité
La recevabilité de la demande
écrite se fait auprès de l’Agence
régionale de santé (ARS),
anciennement DRASS. Vous devez
apporter la preuve que les
conditions requises sont remplies :
exercice professionnel de minimum
28. trois ans, soit 4 200 heures sur les
douze dernières années. L’exercice
peut correspondre à une activité
salariée, non salariée ou bénévole,
en rapport direct avec le contenu du
diplôme et les activités décrites
dans le référentiel d’activité. Le
livret de recevabilité de la
demande de VAE, les pièces
justificatives, l’attestation sur
l’honneur qu’il n’y a pas d’autre
demande de VAE pour ce diplôme
doivent être transmis à l’ARS par
lettre recommandée avec accusé
réception.
C. Étape 3 : élaborer le
29. dossier
Pour élaborer un dossier VAE, il
faut un an de travail personnel. De
plus, afin de s’inscrire auprès d’un
organisme de formation pour suivre
le module facultatif, il est
nécessaire d’avoir la notification
de décision de recevabilité. Ce
module de formation facultatif est
d’une durée de 70 heures,
généralement effectuées en
10 jours.
1. Le module de formation
obligatoire
Le module de formation de
70 heures est centré sur cinq
30. domaines :
la santé publique (individuelle et
collective) ;
la place de l’aide-soignant dans
le système de santé ;
le rôle de l’aide-soignant : le
patient au centre des
préoccupations ;
la sécurité et la qualité des soins
aux personnes ;
l’hygiène et la prévention des
infections nosocomiales.
Le suivi du module se fait dans un
centre de formation (IFAS ou
autre). Une attestation de suivi de
formation est remise au candidat.
31. 2. Le livret de présentation des
acquis
Envoyé à l’ARS en recommandé, il
doit comporter :
la demande, l’identité, le
parcours professionnel, les
activités bénévoles, le parcours
de formation, l’attestation de
suivi du module obligatoire, le
projet ;
la description de l’expérience et
des acquis professionnels, pour
chacune des huit compétences
requises :
accompagner une personne
dans les actes essentiels de la
vie quotidienne en tenant
32. compte de ses besoins et de
son degré d’autonomie,
apprécier l’état clinique
d’une personne ; réaliser des
soins adaptés à l’état clinique
de la personne,
utiliser les techniques
préventives de manutention et
les règles de sécurité pour
l’installation et la
mobilisation des personnes,
établir une communication
adaptée à la personne et à son
entourage,
utiliser les techniques
d’entretien des locaux et du
matériel spécifiques aux
33. établissements sanitaires,
rechercher, traiter et
transmettre les informations,
pour assurer la continuité des
soins,
organiser son travail au sein
d’une équipe
pluridisciplinaire.
Une fois constitué, ce livret est à
photocopier en quatre exemplaires,
le dernier restant au candidat.
Un congé VAE de 24 heures est
prévu par la loi, il prend en compte
l’accompagnement et l’entretien
avec le jury.
D. Étape 4 : la validation
34. par le jury
Le livret de VAE permet au jury
d’évaluer les compétences mises en
œuvre par le candidat dans les
différentes situations
professionnelles vécues à partir des
critères d’évaluation définis, pour
chacune des huit unités de
compétences.
L’entretien permet au jury de
questionner le candidat sur ses
différentes situations
professionnelles, d’approfondir
certains points pour lesquels le jury
a un doute. La décision de
validation est soumise à une
délibération collective après
35. l’entretien avec le candidat. Deux
décisions sont possibles :
attribution de la totalité du
diplôme ;
attribution de certaines unités de
compétences.
Après décision du jury, au choix du
candidat et dans un délai de cinq
ans, les unités de compétences
manquantes sont à réaliser dans une
école agréée, sans épreuve de
sélection.
Quelques chiffres : DPAS
1er février 2007 : sur 2 109
dossiers, 552 soit 26,17 % ont
obtenu une validation totale, et 440
36. sur 1 207 soit 57,23 % ont obtenu
une validation « partielle ».
37. La profession
d’aide soignant
La connaissance du référentiel
« métier d’aide-soignant » pour
lequel vous passez le concours est
indispensable dans le cadre de vos
épreuves orales. La définition du
métier, la connaissance des
contraintes et des différents lieux
d’exercice professionnel sont des
atouts incontournables pour la
maîtrise du sujet.
1 Le métier
38. Le métier
L’aide soignant exerce son activité
sous la responsabilité de
l’infirmier, dans le cadre du rôle
qui relève de l’initiative de celui-
ci, défini par l’article 5 du décret
n° 2004-802 du 29 juillet 2004
relatif aux actes professionnels et à
l’exercice de la profession
d’infirmier.
L’aide-soignant réalise des soins
liés aux fonctions d’entretien et de
continuité de la vie visant à
compenser partiellement ou
totalement un manque ou une
diminution de l’autonomie de la
personne ou d’un groupe de
personnes. Son rôle s’inscrit dans
39. une approche globale de la
personne soignée et prend en
compte la dimension relationnelle
des soins. L’aide-soignant
accompagne cette personne dans les
activités de sa vie quotidienne, il
contribue à son bien-être et à lui
faire recouvrer, dans la mesure du
possible, son autonomie.
Travaillant le plus souvent dans une
équipe pluriprofessionnelle, en
milieu hospitalier ou extra-
hospitalier, l’aide-soignant
participe, dans la mesure de ses
compétences, et dans le cadre de sa
formation, aux soins infirmiers
préventifs, curatifs ou palliatifs.
40. Ces soins ont pour objet de
promouvoir, protéger, maintenir et
restaurer la santé de la personne,
dans le respect de ses droits et de
sa dignité.
2 Les contraintes et
limites
La profession d’aide-soignant est
contraignante à plusieurs points de
vue :
les horaires sont spécifiques
(journées/nuits alternées, week-
end et jours fériés) ;
la manutention de charges
lourdes est fréquente (patients,
chariots…) ;
41. les rythmes sont variables selon
la charge de travail, les
déplacements ;
les relations professionnelles
sont multiples, le nombre et la
variété des corps de métier vous
demandent de développer une
capacité d’adaptation aux
changements (équipe importante
et pluridisciplinaire, relations
avec la hiérarchie Cadres de
santé, IDE, médecins, etc.) ;
les relations entre le personnel
et les malades nécessitent
distance et empathie, respect du
secret professionnel et médical
(obligation de respecter la loi).
42. 3 Les lieux d’exercice
Les aides-soignants sont autorisés à
exercer leur profession dans
diverses structures :
sanitaires (public ou privé) :
hôpitaux, cliniques, maternités,
maisons de retraite, etc. ;
médico-sociales : dispensaires,
à domicile sous couvert d’une
association, centres de cure,
maisons d’accueil spécialisées
pour adultes handicapés (MAS),
instituts médico-éducatifs (IME),
etc. ;
psychiatriques : hôpitaux et
cliniques spécialisés en santé
43. mentale.
4 La formation
À travers la connaissance du
programme de formation, le jury
pourra identifier votre degré
d’implication et de recherche et
mettre en évidence votre
détermination à comprendre la
profession ainsi que vos
motivations. Le programme de
formation est réglementé par
l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif
au diplôme d’État d’aide-soignant
(décret du 31/08/2007 relatif au
diplôme d’aide-soignant).
44. A. Le déroulement
La rentrée s’effectue, en fonction de
l’institut, soit la première semaine
de janvier, soit la première semaine
de septembre.
Les congés comprennent 7 semaines
dont 4 l’été pour la rentrée en
janvier ; 3 semaines pour la rentrée
en septembre.
Le rythme de travail est de
35 heures par semaine (en cours et
en stage).
La formation conduisant au diplôme
professionnel d’aide-soignant
comporte 1 435 heures
d’enseignement théorique et
45. clinique, en institut et en stage. Elle
peut se faire de façon continue ou
discontinue sur une période ne
pouvant excéder deux ans. Elle
vise :
à la progression de l’élève dans
le cadre du projet pédagogique
de l’institut ;
au développement des capacités
d’initiative de l’élève permettant
un exercice professionnel
responsable ;
au suivi pédagogique
individualisé de l’élève pour
permettre de mesurer sa
progression.
46. B. Les contenus
1. Théorie
Un découpage sous forme de huit
modules permet l’acquisition de
huit compétences par des cours
magistraux, des travaux dirigés
(17 semaines, soit 595 heures). La
présence aux enseignements est
obligatoire.
Module 1 : Accompagnement d’une
personne dans les activités de la
vie quotidienne (4 semaines, 140 h)
Module 2 : État clinique d’une
personne (2 semaines, 70 h)
Module 3 : Soins (5 semaines,
175 h)
47. Module 4 : Ergonomie (1 semaine,
35 h)
Module 5 : Relation –
communication (2 semaines, 70 h)
Module 6 : Hygiène des locaux
hospitaliers (1 semaine, 35 h)
Module 7 : Transmission des
informations (1 semaine, 35 h)
Module 8 : Organisation du travail
(1 semaine, 35 h)
Chaque compétence fait l’objet
d’une validation spécifique.
Plusieurs types d’épreuves peuvent
être organisées pour évaluer les
modules de formation :
épreuves écrites (questions à
48. réponse ouverte et courte,
questions à réponse
rédactionnelle, questions à choix
multiples, cas cliniques ou
productions écrites) ;
épreuves orales (entretien avec
un jury sur un sujet, exposé d’un
thème), individuelles ou
collectives ;
épreuves pratiques (préparation
et réalisation de gestes
techniques en salle de travaux
pratiques ou en structure de
soins) ;
mise en situation professionnelle
(participation du candidat à la
prise en charge d’une personne
49. dans la réalisation d’une ou de
plusieurs activités de la vie
quotidienne ou d’un ou plusieurs
soins, dans des structures où le
candidat est en stage depuis au
moins cinq jours).
2. Stages
Au nombre de six (24 semaines,
soit 840 heures), les stages sont
réalisés dans des structures
sanitaires, sociales ou médico-
sociales :
service de court séjour :
médecine ;
service de court séjour :
chirurgie ;
50. service de moyen ou long
séjour : personnes âgées ou
handicapées ;
service de santé mentale ou
service de psychiatrie ;
secteur extrahospitalier ;
structure optionnelle.
Sur l’ensemble des stages
cliniques, un stage dans une
structure pour personnes âgées est
obligatoire.
Le stage dans une structure
optionnelle est organisé en fonction
du projet professionnel de l’élève
en accord avec l’équipe
pédagogique. Il est effectué en fin
51. de formation et constitue le dernier
stage clinique réalisé par l’élève.
Les objectifs de stage sont définis
avec les responsables
d’encadrement.
Cette formation doit permettre à
chaque élève d’acquérir des
compétences lui permettant de
contribuer à une prise en charge
globale des personnes en milieu
hospitalier ou extrahospitalier.
À chaque stage, les responsables de
l’accueil et de l’encadrement de
l’élève évaluent son niveau
d’acquisition pour chacune des
unités de compétences, sur la base
d’un support d’évaluation.
52. Chaque compétence est validée si
l’élève aide-soignant obtient une
note au moins égale à la moyenne
pour chacune d’elles.
3. Dispenses de formation
Les candidats titulaires du diplôme
professionnel d’auxiliaire de
puériculture sont dispensés des
unités de formation 2, 4, 5, 6, 7 et 8.
Les candidats titulaires du diplôme
d’État d’auxiliaire de vie sociale
ou de la mention complémentaire
aide à domicile sont dispensés des
modules 1, 4, 5 et 7.
5 La carrière
53. Les aides-soignants travaillant
principalement dans la fonction
publique hospitalière, il convient
de connaître le déroulement de leur
carrière dans ce cadre.
La carrière dans la fonction
publique hospitalière se déroule sur
trois grades :
aide-soignant de classe
normale ;
aide-soignant de classe
supérieure ;
aide-soignant de classe
exceptionnelle.
54. L’environnement
de l’aide soignant
La recherche de l’information est
une étape essentielle dans le
processus d’intégration des
connaissances et de
compréhension de la profession.
Elle met en évidence votre
investissement. Il existe
différentes sources d’information
qui vous permettent de recueillir
un maximum de renseignements
sur la profession d’aide-soignant.
55. La liste proposée ici n’est pas
exhaustive.
1 Les organisations
professionnelles
Elles sont à connaître et
représentent une source
d’information incontournable.
ANFAS (Association nationale
française des aides-soignantes).
Elle existe depuis 1987.
30, place Henri-Dunant
63000 Clermont-Ferrand
Tél. : 04 73 26 45 91
FNAAS (Fédération nationale des
associations d’aides-soignant(e)s).
56. Elle a pour objectifs de rassembler,
protéger, former, défendre. Elle
diffuse un journal trimestriel :
L’essentiel. www.fnaas.asso.fr
GERACFAS (Groupement
d’études, de recherches et d’action
pour la formation d’aides-
soignants). Le GERACFAS est une
association type loi 1901, qui
regroupe les instituts de formation
d’aides-soignants (IFAS). Ses
missions se situent tant au niveau de
la recherche et de l’action qu’au
niveau d’une représentation
régionale et nationale des IFAS.
www.geracfas.com
UFAS (Union française des aides-
57. soignants).
Elle a pour objectif la promotion de
la fonction d’aide-soignant, elle la
protège et défend son avenir.
http://membres.lycos.fr/ufas66
CEFIEC (Comité d’entente des
formations infirmières et cadres). Il
représente les intérêts communs des
structures de formation auprès des
pouvoirs publics, des organismes
nationaux et internationaux.
www.cefiec.fr
2 Les organismes
officiels
L’Agence régionale de santé (ARS)
58. a pour mission l’observation et
l’analyse des besoins, la
planification et la programmation,
l’allocation des ressources
affectées aux dépenses sanitaires,
médico-sociales et sociales, le
contrôle de l’application de la
législation et de la gestion des
organismes de Sécurité sociale, la
coordination des actions entre les
échelons départementaux et
régionaux. Elle assure également la
gestion des concours paramédicaux.
Les hôpitaux, les cliniques, les
maisons de retraite, les services
d’aide à domicile, etc. peuvent être
des lieux où la rencontre avec des
59. professionnels de santé est
possible.
Pôle emploi a pour mission
principale de favoriser la rencontre
entre l’offre et la demande
d’emploi, d’aider les demandeurs
d’emploi à retrouver un emploi et
d’aider les employeurs à recruter.
Sur chaque site, il existe un espace
presse où sont répertoriés tous les
référentiels de métier dont celui de
l’aide-soignant.
Les centres d’information et
d’orientation (CIO) proposent de la
documentation sur les métiers et les
formations, permettant de vérifier
ses choix d’orientation et de trouver
60. les adresses utiles dans la
construction de son projet
professionnel.
3 Pour en savoir plus
Les revues professionnelles :
L’Aide-soignante, Groupe Elsevier
SA ; Soins Aides-soignantes,
Groupe Masson.
Les sites Internet :
Sites institutionnels Au
www.sante.gouv.fr
www.ecologie.gouv.fr
www.education.gouv.fr
www.travail.gouv.fr
www.securite-sociale.fr
www.famille.gouv.fr
www.aide-
http://guide
soignante.9
http://forma
www.agen
www.ledon
62. Partie 1
Méthode : se préparer
à l’entretien
L’épreuve orale de sélection
cherche à révéler et à juger
l’aptitude du candidat à la
communication. La
connaissance des paramètres
de la communication orale
permet de mieux la maîtriser.
Votre démarche de réussite au
concours s’inscrit dans le
temps ; le contenu de votre
exposé se prépare. Ce travail
63. permettra de dégager votre
degré d’implication et de
recherche. Le développement
de votre culture générale et la
connaissance de la profession
seront des atouts majeurs de
votre succès.
Fiche 1 Se préparer
mentalement
et physiquement
Fiche 2 Gérer son stress
Fiche 3 Communiquer
Fiche 4 Faire preuve
d’écoute et d’attention
64. Fiche 5 Répondre aux
questions du jury
Fiche 6 Développer sa
culture générale
Fiche 7 Comprendre le
sujet
Fiche 8 Utiliser ses
connaissances sur le sujet
Fiche 9 Présenter un
exposé clair et structuré
Fiche 10 Réfléchir à son
histoire personnelle
Fiche 11 Connaître ses
compétences
professionnelles
65. Fiche 12 Mettre en
évidence
ses investissements
et ses réalisations
Fiche 13 Identifier ses
savoirs, ses forces et ses
faiblesses
Fiche 14 Construire ses
motivations personnelles
Fiche 15 Identifier ses
valeurs
Fiche 16 Élaborer son
projet
67. comprendre ce que nous ne
connaissons pas et anticiper les
situations nouvelles. C’est
pourquoi un entretien se prépare.
1 La préparation
mentale
Si vous êtes trop nerveux ou
anxieux, vous ne serez pas en
possession totale de vos moyens.
Votre réceptivité sera altérée et par
conséquent vos réponses risquent
de vous desservir.
Exercez-vous en répétant votre
présentation de nombreuses fois, en
vous parlant à vous-même.
68. Organisez un oral blanc avec vos
collègues, vos amis : imaginez-vous
devant le jury, réfléchissez aux
questions qu’il pourrait vous poser
et aux réponses que vous pourriez
faire.
2 La préparation
physique
A. Apprendre à maîtriser
ses expressions corporelles
Vous pouvez améliorer votre
communication non verbale (c’est-
à-dire sans mots) en maîtrisant
mieux vos mouvements, vos gestes,
vos mimiques du visage.
69. Sachant l’importance de cette
communication non verbale,
observez-vous : filmez-vous ou
regardez-vous dans un miroir.
Observez votre corps : mettez en
évidence certains défauts
(grimaces, tics), entraînez-vous à
bouger de façon harmonieuse en
adoptant des attitudes d’ouverture,
sans retrait ni crispation.
Respirez et inspirez calmement
pour un meilleur contrôle de votre
stress.
Pendant cette phase de préparation,
astreignez-vous à regarder vos
interlocuteurs en face, vous
parviendrez ainsi plus facilement à
70. regarder les membres du jury le
jour J.
B. Placer sa voix
Afin de bien vous faire comprendre
parlez clairement, de façon audible,
en articulant. Évitez un débit trop
lent ou trop rapide : votre
intonation doit être constante.
Pour savoir comment votre discours
est perçu, enregistrez-vous et/ou
faites des exposés devant des
proches que vous chargerez de
commenter votre prestation.
C. Être en pleine forme le
jour J
71. Le jour de l’entretien, vous devez
être en bonne condition physique.
Les jours précédents, oxygénez-
vous (promenade en forêt, vélo,
natation, etc.) et évitez les
tensions : dormez à des heures
régulières et suffisamment, mangez
sans excès et hydratez-vous.
Le jour de l’entretien, assurez-vous
de porter des vêtements qui vous
correspondent, c’est-à-dire dans
lesquels vous vous sentez à l’aise.
Évitez les minijupes, les pantalons
trop serrés, les décolletés amples et
les couleurs trop vives.
72. Fiche
2
Méthode
Gérer son
stress
Les émotions sont essentielles à
notre équilibre, mais quand elles
sont présentes en trop grande
quantité, elles peuvent nous
limiter dans l’expression de notre
potentiel. En situation
d’entretien, le stress est normal,
mais il doit être contrôlé. Il existe
des techniques qui permettent de
surmonter son émotivité.
73. 1 Se relaxer
Plusieurs techniques de relaxation
existent : le yoga, le stretching et
d’autres procédés d’étirement,
aujourd’hui utilisés par tous les
sportifs. Presque toutes ces
techniques proposent les mêmes
mouvements, par exemple la
respiration diaphragmatique qui
permet de diminuer le rythme de la
respiration, d’augmenter son
amplitude, de diminuer la tension
musculaire et de mieux oxygéner le
corps, ce qui a un effet apaisant.
Consacrez quinze minutes par jour à
une gymnastique antistress, quelle
74. qu’elle soit. Elle vous aidera à
dénouer les tensions de vos muscles
et articulations. Ces exercices
favorisent la concentration et
l’adaptation du comportement à une
situation déstabilisante.
2 Se mettre dans de
bonnes conditions
Il est important que vous limitiez
les situations stressantes.
Repérez les lieux la veille de
l’entretien et relisez bien la
convocation pour éviter toute
erreur.
Organisez votre arrivée pour éviter
75. tout retard : la veille, préparez tout
votre matériel (pièce d’identité,
convocation, stylos, vêtements,
etc.).
3 Anticiper les
premières minutes avant
l’entretien
Les premières minutes sont
probablement les plus pénibles,
c’est pourquoi elles demandent une
bonne préparation.
Avant d’entrer en salle, installez-
vous dans un endroit calme et
concentrez-vous.
Soyez posé et patient, inspirez et
76. expirez à plusieurs reprises, évitez
de triturer un objet ou de serrer vos
poings.
Dites-vous que vous faites au
mieux, soyez positif, ayez des
pensées agréables.
Assurez-vous que votre téléphone
portable est éteint.
4 Le lien avec la
profession
En situation d’exercice
professionnel, vous rencontrerez
des situations qui génèrent du
stress. La maladie, la souffrance et
la mort feront partie de votre
77. quotidien. Dans le cadre de la prise
en charge globale du patient, l’aide-
soignant doit apprendre à canaliser
et à contrôler ses émotions pour
mieux gérer celles des patients (ou
des résidents de maisons de retraite
par exemple).
Ne laissez pas de place au hasard,
l’organisation et l’anticipation sont
des qualités que votre futur métier
exige.
78. Fiche
3
Méthode
Communique
Vous disposez de vingt minutes
pour convaincre les membres du
jury ; c’est par des entraînements
répétés que vous apprendrez à
mettre à profit ce temps imparti.
Votre objectif est de retenir
l’attention du jury par une
argumentation simple et
captivante : apprenez les ressorts
de la communication et faites
attention aux écueils de la
79. communication non verbale. De
plus, ne perdez pas de vue que
votre discours doit également
vous permettre de vous
positionner comme futur aide-
soignant qui use d’un vocabulaire
professionnel adapté.
1 Qu’est-ce que la
communication ?
La communication est le processus
d’échange d’informations. Ce terme
provient du latin communicare qui
signifie « mettre en commun ».
Le schéma suivant permet de
comprendre comment fonctionne ce
80. mécanisme. Il peut se résumer
ainsi : un émetteur, grâce à un
codage, envoie un message à un
récepteur qui effectue le décodage.
Modèle de Shannon et Weaver
Le jury évalue vos qualités
d’émetteur (réponses adaptées,
argumentation précise et posée,
aisance orale…) mais également de
récepteur (ajustement, écoute,
ouverture).
La communication est composée
d’un langage verbal mais aussi non
verbal.
81. 2 Adopter un langage
simple
Par facilité ou par manque de
rigueur, nous utilisons le plus
souvent un langage usuel. Face à un
jury, nos propos peuvent être mal
interprétés réduisant ainsi nos
chances de réussite au concours. Il
est donc souhaitable de connaître
les erreurs de langage à ne pas
reproduire afin d’y remédier. Les
exemples qui suivent ne sont pas
exhaustifs. Faites participer votre
entourage pour repérer vos erreurs.
• Exemple
Erreurs à ne
82. pas commettre Ne dites pas Dites plutôt
Utiliser les
tournures
impersonnelles :
on, ils, eux…
On m’a dit
que la
formation est
centrée autour
de modules
théoriques et
pratiques.
Je sais que la
formation est
centrée autour
de modules
théoriques et
pratiques.
Utiliser des
formules à
connotations
négatives
C’est la
quatrième fois
que je passe
le concours ;
j’ai fait ce que
j’ai pu ; je ne
crois pas être
capable…
C’est la
quatrième fois
que je passe le
concours mais
j’ai bon espoir
car je pense
m’être mieux
préparé(e)
cette année.
Affirmer sans
argumenter
Je dois
absolument
Je dois
absolument
83. réussir mon
concours ; je
n’ai pas
le choix.
réussir mon
concours car
mon évolution
professionnelle
en dépend.
Utiliser des
formules
imprécises
J’ai fait un
stage
d’observation.
J’ai fait un
stage
d’observation
d’un mois en
2012 en
service de
moyen séjour
pour
personnes
âgées.
Utiliser un
vocabulaire
familier, des
abréviations
Les AS et les
IDE font un
dur métier.
Je pense que
les aides-
soignants et
les infirmiers
exercent une
84. profession pas
toujours
reconnue.
3 Respecter les règles de
politesse
On appelle communication non
verbale le fait d’envoyer et de
recevoir des messages au moyen
d’expressions du visage, des
postures, des gestes.
Situations Ne pas faire Faire
Arriver dans
la salle
Lancer un
« Messieurs,
dames » impoli
Saluer le jury :
« Bonjour
Mesdames,
bonjour
Messieurs. »
85. S’installer Engager la
discussion
Attendre que
l’on vous
invite à vous
installer et à
prendre la
parole
Respecter
les règles de
politesse
élémentaires
Couper la
parole aux
membres du
jury : « Mais
pourtant, je ne
crois pas » ou
« Oui mais… »
Écouter
l’examinateur
Prendre des
notes puis
prendre la
parole
Savoir
répondre
Répondre trop
rapidement
Ne pas
répondre aux
sollicitations
Répondre avec
désinvolture :
Prendre le
temps de
la réflexion et
répondre
calmement
Rester maître
de soi, même
86. « Vous m’avez
déjà posé cette
question. »
si l’on ne
comprend pas
le sens d’une
question
Oser dire « je
ne comprends
pas le sens de
votre
question »
Se
positionner
Donner
l’impression
d’être sûr de
ses
affirmations :
« Je suis sûr de
ce que
j’avance. »
Utiliser un
langage
nuancé
Être prudent
dans ses
propos : « Je
pense
que… », « il
me semble
que… »
87. S’adapter Subir
l’entretien, être
passif
(absence de
réactivité après
les interventions
du jury, aucun
réajustement…)
Être
dynamique,
ouvert, à
l’écoute et
intéressé par
l’entretien lui-
même (être
réactif,
prendre des
notes,
répondre aux
sollicitations
du jury avec
spontanéité…
Sortir de la
salle
Quitter la salle
en ne saluant
pas le jury
Remercier et
saluer le jury :
« Au revoir
Mesdames, au
revoir
Messieurs et
merci. »
90. 1 Écouter
Les qualités d’écoute de chacun
dépendent d’une volonté forte
d’aller vers l’autre pour le
connaître, d’une acceptation des
idées d’autrui, de maturité et d’un
sens du relationnel. Si je n’écoute
pas l’autre, pourquoi l’autre
m’écouterait-il ?
Faites preuve de concentration,
soyez attentif, suivez le jury du
regard et écoutez bien ses propos
pour éviter d’être hors sujet.
Patientez, écoutez, prenez des notes
et ensuite seulement exprimez-vous.
91. 2 Reformuler
Reformuler, c’est démontrer sa
capacité d’écoute et d’échange
(qualités essentielles pour exercer
votre future fonction d’aide-
soignant), c’est également favoriser
la réflexion et écarter les
malentendus.
Reformulez les propos ou les
questions du jury afin de vérifier
que vous avez bien compris ce que
celui-ci voulait dire. Utilisez
d’autres termes, considérés comme
équivalents, en les introduisant
par : « Ainsi, selon vous… » ;
« Vous voulez dire… » ; « En
92. d’autres termes… ».
• Exemple
« Les femmes aides-soignantes ont
plus de sensibilité que les hommes
aides-soignants. » La reformulation
la mieux adaptée est « Vous voulez
dire que les hommes expriment peu
leur sensibilité auprès des
patients. »
3 Observer
Observer les membres du jury vous
permettra de mieux cerner ce qu’ils
ressentent et ainsi, de mieux adapter
vos réponses ; vous témoignerez en
même temps de l’intérêt que vous
portez à l’entretien.
93. En règle générale, vous vous
adressez à la personne qui vous a
posé la question, mais pensez à ne
pas ignorer l’autre membre du jury.
Observez les attitudes des membres
du jury (corporelles, gestuelles,
intonation de la voix, expressions
du visage). Si vous constatez de
l’agacement, de la crispation ou du
désintéressement, vous pourrez
adapter votre comportement et
ajuster votre discours.
4 Le lien avec la
profession
L’écoute et l’attention sont des
94. qualités indispensables pour
optimiser votre prise en charge du
patient. Vous devenez
l’intermédiaire entre la famille et le
corps médical. Bien compris, le
patient se livre à vous en installant
un climat de confiance. Ainsi vous
participez activement à améliorer
son état de santé et à favoriser son
retour à domicile.
95. Fiche
5
Méthode
Répondre
aux
questions
du jury
Vous devez être attentif aux
questions posées par le jury ;
elles peuvent être ouvertes ou
fermées : vous devez à chaque
fois adapter vos réponses. Elles
peuvent être centrées sur la
profession, sur vos motivations,
96. votre parcours personnel et
professionnel ou sur votre
personnalité.
1 Questions ouvertes,
questions fermées
Les questions dites « ouvertes »
permettent au candidat de
s’exprimer librement.
• Exemple
Pourquoi avez-vous opté pour ce
choix professionnel ? Avez-vous
une expérience en lien avec le
milieu paramédical ? Que pensez-
vous du travail de nuit ?
Les questions fermées ne permettent
97. pas de développer le sujet. Les
réponses possibles sont oui ou non.
• Exemple
Avez-vous passé d’autres
concours ? Avez-vous effectué une
préparation au concours d’entrée
aide-soignant ?
Répondez aux questions ouvertes en
argumentant vos réponses, cela
permet au jury de vérifier vos
aptitudes à la discussion et à
l’échange. Attention au temps : vous
ne disposez que d’un laps de temps
limité pour répondre aux
sollicitations du jury.
Répondez de manière très brève
98. aux questions fermées. Celles-ci
permettent au jury de clarifier
certains points de votre parcours ou
de votre investissement.
2 Répondre aux
questions
Prenez toujours quelques secondes
de réflexion avant de répondre. La
précipitation peut vous desservir.
N’hésitez pas à faire répéter la
question ou, si vous craignez de ne
pas en avoir saisi le sens,
reformulez-la avec vos propres
mots. Cela évite les malentendus.
N’oubliez pas qu’il vaut mieux être
franc que faire semblant de savoir.
99. Si vous n’avez pas les éléments de
réponse à la question posée, faites
preuve de transparence, essayez de
rebondir sur quelque chose que
vous connaissez.
Témoignez de l’intérêt que vous
portez à l’entretien, en posant vous-
même des questions : quel est le
taux de réussite au concours ?
L’aide-soignant a-t-il sa place dans
les services d’urgence ?
3 Le lien avec la
profession
Dans le cadre de votre exercice
professionnel, vous devrez savoir
100. décoder les questions que le patient
peut vous poser sur sa prise en
charge et sur sa pathologie.
Apprenez à écouter, cela vous
aidera à proposer des réponses
adaptées. Ne vous précipitez pas,
réfléchissez avant d’agir et
adressez-vous à des personnes
compétentes et expérimentées
(infirmiers et ou médecins) si vous
n’avez pas les éléments de réponse.
101. Fiche
6
Méthode
Développer
sa culture
générale
La culture générale requise au
concours d’entrée en formation
d’aide-soignant revient à la
connaissance des grands thèmes
sanitaires et sociaux. En
l’enrichissant, vous gagnerez en
confiance et en éloquence lors de
votre entretien et augmenterez
102. vos chances de vous démarquer
des autres candidats. Pour les
membres du jury, votre intérêt et
votre connaissance pour ce
domaine est un gage de votre
capacité à vous adapter, à
apprendre, à comprendre et à
prendre du recul.
1 Enrichir sa culture
générale
A. Les sources
Pour apprendre, ne négligez rien :
utilisez tous les types de supports
dont vous disposez.
Lisez la presse : quotidiens,
103. magazines spécialisés, publications
professionnelles…
Regardez la télévision : le journal
national et local, les émissions de
santé, politiques, économiques et
sociales…
Écoutez la radio : France Info,
France Inter, Europe 1, RTL…
Consultez Internet : les sites
officiels du gouvernement, les
moteurs de recherche, les blogs…
Assistez à des conférences
thématiques (organisées par des
mairies, des facultés, des
associations…)
Ne négligez pas les discussions
104. avec des amis, des collègues ou au
sein de votre famille. Écoutez les
autres attentivement ; astreignez-
vous à respecter leurs opinions
même si vous ne les partagez pas.
B. Les moyens techniques
Ayez toujours avec vous un bloc-
notes et de quoi écrire.
Devant une émission télévisée ou
autre, relevez le maximum
d’informations, notez des mots clés
dont vous rechercherez ensuite la
signification précise.
Mettez régulièrement de l’ordre
dans vos notes. Triez-les par
thèmes – ceux retenus dans la
105. deuxième partie de cet ouvrage par
exemple.
Soyez organisé : établissez des
dossiers par thèmes et datez vos
fiches.
L’actualité évoluant très vite,
réactualisez régulièrement les
informations recueillies (noms de
personnalités du gouvernement,
textes de loi, dates, chiffres…).
Relisez régulièrement vos fiches
pour bien intégrer leur contenu.
2 Réaliser une revue de
presse
Apprenez à réaliser des revues de
106. presse régulières. Elles vous
permettent de vous familiariser
avec la presse, d’être informé de
l’actualité sanitaire, sociale et
économique (nouvelles lois et
recommandations, découvertes et
avancées médicales, campagnes
d’éducation, etc.) et de vous
entraîner à l’exposé oral.
A. Les sources
Lisez tous les jours plusieurs
journaux afin de diversifier les
sources d’information et de garantir
la richesse des points de vue.
Lisez la presse locale quotidienne.
Vous pouvez y relever des
107. informations diverses : statistiques,
départementales ou régionales, faits
divers pouvant servir d’illustration
ou d’exemple à l’entretien.
Sélectionnez les journaux que vous
lisez. Dans la presse nationale
quotidienne, privilégiez les titres
suivants : Le Monde, Le Figaro,
Libération… Dans la presse
spécialisée, choisissez parmi ces
titres : Revue soins, Infirmières
magazine, L’Aide-soignant, etc.
B. La méthode
La réalisation d’une revue de
presse repose sur un emploi du
temps de trois semaines.
108. Première semaine :
lecture quotidienne des
journaux ;
découpage des articles sanitaires
et sociaux et économiques qui
vous paraissent importants ;
classement de ces articles par
thèmes (une chemise par thème).
Ces thèmes devront appartenir
aux domaines de la matière.
Deuxième semaine :
reprise des chemises pour en
examiner la richesse et
sélectionner le (les) thème(s)
que vous souhaitez aborder
(compte tenu de la contrainte de
109. temps de l’intervention orale) ;
lecture des articles en analysant
leur contenu. Vous verrez
notamment si les articles sur un
même thème développent des
arguments similaires,
complémentaires ou opposés ;
préparation du contenu de
l’intervention orale, voire
simulation de votre intervention
orale auprès de collègues, amis
ou bien des membres de votre
famille (notamment pour gérer le
temps, vous devez parler entre 5
et 10 minutes sans vous répéter
et en progressant sur le sujet).
Troisième semaine :
110. intervention orale de 20 minutes
devant votre auditoire choisi.
Vous restituerez de manière
claire, ordonnée et synthétique
l’information sanitaire et sociale
et ou économique collectée
durant deux semaines. Il faudra
notamment veiller pour cette
phase à votre débit (la prise de
notes doit être possible) et à la
qualité de votre expression,
penser à citer les articles ou les
références bibliographiques ;
l’auditoire sera sollicité en fin
d’intervention pour des
questions. Il devra émettre un
avis sur la prestation orale et
111. porter un jugement critique qui
aura pour objectif d’effectuer les
ajustements nécessaires.
Les quotidiens locaux et nationaux
ainsi que les revues spécialisées
sont accessibles sur Internet, ce qui
permet de réduire considérablement
vos dépenses. Vous avez également
accès à différents journaux, revues
de presse, documentations,
brochures, gratuitement, dans les
centres de documentation et
d’information (CDI), les
bibliothèques et médiathèques, les
associations (AIDES, l’association
des paralysés de France,
l’association française contre les
112. myopathies…), les organismes tels
que la Caisse d’allocations
familiales (CAF), la Sécurité
sociale (CPAM) ou bien le service
de protection maternelle et infantile
(PMI), les mutuelles, etc.
113. Fiche
7
Méthode
Comprendre
le sujet
Comprendre le sujet au sens de
« se l’approprier » doit vous
permettre de cerner son étendue
et vous éviter de répondre à côté
ou d’en dépasser les limites.
Respectez les étapes suivantes.
1 Lire le sujet plusieurs
fois
114. Pour comprendre le problème posé,
chaque mot compte.
Ne vous précipitez pas, même si
vous pensez que le temps presse.
Lisez plusieurs fois le sujet,
n’occultez aucune tournure de
phrase, aucun mot.
Recopiez le sujet sur votre
brouillon afin de bien vous saisir
de chaque mot ; faites attention de
le recopier sans en changer un seul
mot au risque de perdre du sens ou
de le transformer !
• Exemple
Sujet : « Actuellement, en
France, les médecins constatent
115. une augmentation de l’obésité
chez les enfants scolarisés.
Comment expliquez-vous ce
phénomène ? »
Si vous recopiez « Actuellement, en
France, les médecins constatent une
augmentation de l’obésité chez les
enfants. Comment expliquez-vous
ce phénomène ? », vous perdez le
mot « scolarisés » qui permet
d’orienter le développement sur des
causes plus précises comme le
problème des cantines scolaires, du
suivi par les infirmières scolaires,
des enfants seuls après les cours.
2 Repérer trois points
116. essentiels du sujet
A. La forme du sujet et la
consigne
Le sujet peut prendre plusieurs
formes : un dessin, un texte, une
question, une citation, un simple
constat ou même parfois une
opinion.
La consigne détermine votre
exposé : avant de commencer,
comprenez ce qui est demandé.
• Exemple
Sujet : « Que connaissez-vous de
l’allocation personnalisée
d’autonomie ? »
117. Ici, seules vos connaissances sont
requises.
Il est aussi possible que vous ayez à
trouver des arguments en faveur et
en défaveur d’un thème.
• Exemple
Sujet : « Donnez les avantages et
les inconvénients de la légalisation
du cannabis. »
Parfois, un constat est posé ou une
simple phrase sans consigne. Vous
devez alors décider des points à
exposer : est-ce un thème sensible,
sujet à polémique, un point appelant
surtout des connaissances ou une
réflexion ?
118. B. Les mots clés
Les mots clés sont les mots
essentiels d’un sujet, d’un texte,
d’un exposé relatifs à la culture
générale.
• Exemple
Sujet : « Quels ont les avantages
et les inconvénients d’une
légalisation du cannabis ? »
Les mots clés sont « cannabis »
mais aussi « légalisation » ; vous
devez bien définir ces deux mots ;
on ne parle pas de drogue dure
comme l’héroïne par exemple et il
faut bien connaître les implications
du « rendre légal » : de quoi parle-
119. t-on, de la consommation, la vente,
la culture ?
120. Fiche
8
Méthode
Utiliser ses
connaissances
sur le sujet
Le jury estime que vous
connaissez correctement le sujet
quand il a vérifié que vous
connaissez les mots importants
(mots clés) s’y rapportant ainsi
que leur signification. Une
connaissance restreinte est jugée
comme un manque de préparation
121. ou d’intérêt pour le sujet.
1 Cerner l’importance
du sujet
Montrez que vous connaissez
l’importance du sujet, et son
étendue : vous pouvez citer des
chiffres, prouver que vous en avez
entendu parler dans l’actualité et
sur quel point particulier.
Référez-vous aux définitions
officielles comme celles de l’OMS
(Organisation mondiale de la santé)
ou du dictionnaire pour les thèmes
ne relevant pas du domaine
sanitaire. Vous devez absolument
122. comprendre et montrer que vous
savez de quoi vous parlez. Par
exemple, dans un sujet sur le
handicap mental, si vous confondez
avec la maladie mentale, votre
exposé sera hors sujet.
• Exemple
Sujet sur la pauvreté
Vous devez avoir une idée du
nombre de destinataires des minima
sociaux, savoir que l’abbé Pierre
est décédé en janvier 2007, qu’il
était le fondateur d’Emmaüs et se
battait entre autres pour les mal-
logés.
Pour tous les sujets, vous devez
123. essayer de situer la chronologie des
faits marquants, les noms des
acteurs ou des décideurs
importants, etc.
2 Posséder toutes les
connaissances de base
actualisées
Indispensables, ces connaissances
sont souvent communes à tous les
candidats. Vous devrez faire la
différence en montrant votre intérêt
pour le sujet, en possédant des
connaissances actualisées, tirées
d’informations récentes et
intéressantes (les nouvelles
124. campagnes de sensibilisation sur le
sujet, les derniers faits marquants et
statistiques…). Certains sujets
nécessitent des mises à jour
régulières.
• Exemple
Sujet sur la pauvreté
Vous devez connaître l’association
DAL (Droit au logement), qui se bat
pour les sans-abri, la loi de
janvier 2007 instaurant le droit au
logement opposable et connaître la
signification de ce terme, vous
devez savoir ce qu’est le
surendettement.
Les questions du jury ne concernent
125. pas toujours des définitions mais
vous ne serez performant et
spontané que si vous maîtrisez bien
tout le sujet.
3 Montrer son
implication
Il s’agit plus d’ouverture
d’esprit que d’accumulation de
connaissances ; le jury juge bien sûr
le travail de préparation et la
connaissance, mais vous êtes
également évalué sur l’intérêt que
vous portez à ce et ceux qui vous
entourent : quels sont les
événements qui vous touchent ? À
quel point vous sentez-vous
126. concerné par ce qui se passe en
France et dans le monde ? Avez-
vous une réflexion sur tout cela, en
discutez-vous avec d’autres pour
faire évoluer vos idées, enrichir
vos arguments ?
Vous devez montrer que vous avez
la connaissance nécessaire pour
traiter ce sujet, mais que vous avez
également la curiosité, l’envie d’en
savoir plus, que vous avez une
opinion sur le sujet. Vous devez
manifester votre ouverture sur le
monde qui vous entoure.
127. Fiche
9
Méthode
Présenter
un exposé
clair et
structuré
Le jury doit suivre le plan de
votre exposé ou votre
raisonnement sans difficulté.
1 La clarté du propos
Lorsque vous aurez posé toutes vos
idées sur un brouillon, triez-les,
128. regroupez celles qui sont trop
proches, éliminez celles qui sont
hors du champ délimité par le sujet
ou trop peu claires, celles dont
vous n’êtes pas tout à fait sûr ou
convaincu… Cette étape est
indispensable car elle vous permet
rapidement de vérifier l’ensemble
du contenu et la pertinence de vos
idées.
Utilisez des mots dont vous
comprenez bien la signification,
utilisez des mots et des phrases
simples.
Gardez en tête que si votre
brouillon est écrit, votre exposé,
lui, est oral ; obligez-vous à rédiger
129. le moins possible : vous gagnerez
du temps et votre exposé sera bien
plus vivant et naturel qu’une lecture
trop figée manquant de simplicité.
Illustrez vos propos par des
exemples : votre exposé sera plus
vivant, vous capterez plus
facilement l’attention du jury et
vous montrerez que vous êtes au
courant des derniers points
importants, qu’il ne s’agit pas
seulement de culture générale mais
aussi de la réalité.
2 La structure à
observer
Votre exposé doit comporter une
130. introduction, un développement et
une conclusion. Le plan a plusieurs
fonctions : il montre que vous savez
organiser votre pensée, mobiliser
vos connaissances et les organiser
avec logique ; il conditionne la
clarté de votre exposé et permet au
jury de bien suivre le fil de votre
raisonnement ; si tout est confus,
l’auditoire ne peut garder la même
attention et l’envie d’écouter
disparaît, tout comme l’adhésion
qu’il faut obtenir pour avoir la
meilleure note possible.
En introduction, présentez le sujet
et annoncez les différentes parties
de votre exposé.
131. Construisez un développement en
deux parties au moins.
• Exemple
Sujet : « Que pensez-vous du
maintien à domicile des personnes
âgées ? »
Il est possible de faire une partie
traitant des avantages et une autre
des inconvénients du maintien à
domicile ou encore une partie
exposant les arguments pour, et une
exposant les arguments contre.
Sujet « Quelles peuvent être les
conséquences de l’alcoolisme ? »
Vous pouvez construire un
développement comprenant une
132. partie sur les aspects sociaux, une
sur les aspects physiologiques, une
autre sur les aspects
psychologiques…
Sujet : « Que savez-vous de
l’obésité chez les adolescents ? »
Ici, vous devez développer les
causes et les conséquences.
Sujet : « La violence à l’école »
Vous pouvez exposer dans une
première partie les problèmes
posés, dans une seconde les
solutions.
Terminez votre présentation par une
conclusion qui résume vos
différents arguments et vous permet
133. d’orienter le débat sous un autre
angle, d’élargir la question, de
projeter le problème vers l’avenir,
etc.
134. Fiche
10
Méthode
Réfléchir à
son
histoire
personnelle
Les membres du jury ne vous
connaissent pas. Ils vont donc
chercher à vous situer dans votre
parcours de vie. Cette démarche
leur permet, à travers votre
histoire, de mieux vous cerner et
de mieux vous comprendre. Par
135. conséquent, il est important que
vous soyez préparé à l’éventualité
d’être interrogé sur votre
histoire.
1 Analyser son parcours
de vie
L’autobiographie est la perspective
rétrospective sur sa propre
existence. Elle permet de mettre
l’accent sur sa vie individuelle, en
particulier sur l’histoire de sa
personnalité. Ce genre d’exercice
permettra au candidat de faire le
point sur lui-même et de mieux
comprendre ses orientations et ses
choix professionnels. Votre vie est
136. un processus en évolution dont vous
êtes l’acteur. Durant celle-ci, votre
environnement (social, familial et
culturel), vos rencontres vous ont
aidé à prendre des décisions et à
construire votre personnalité
d’aujourd’hui.
Choisissez de manière
chronologique (date et durée)
quelques événements importants de
votre vie (émouvants, insolites,
tragiques, heureux mais aussi des
lieux investis ou traversés, des
personnes rencontrées, des
événements familiaux, scolaires ou
professionnels). Racontez-les par
écrit une première fois.
137. Recherchez des témoignages sur ces
épisodes auprès de proches :
famille, amis, voisins, collègues.
Complétez avec des documents
authentiques : photographies,
lettres, certificats, attestations,
journal intime, correspondance,
arbre généalogique, agendas, livret
de famille, etc.
Recherchez un point commun entre
ces événements (un trait de
caractère constant, une similitude,
un approfondissement, une initiation
progressive) afin de donner une
unité, une cohérence au récit.
Soumettez votre travail à la lecture
d’un proche qui connaît votre
138. parcours et qui devra par cet
exercice vous retrouver dans votre
écriture.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’écrire un
roman, mais ce travail vous
permettra de prendre du recul sur
vous-même, de vous plonger dans
votre passé, qu’il soit lointain ou
proche et de mieux comprendre
pourquoi vous souhaitez vous
orienter vers le métier d’aide-
soignant.
Le travail de recherche effectué au
cours de cette étape garantit que
vous n’oubliez pas d’élément
important et que vous garantissez
une certaine précision aux
139. informations et souvenirs collectés.
2 Prendre en compte les
influences extérieures
Nos choix sont soumis à des
influences extérieures qui nous
marquent et orientent nos prises de
décision. Ce réseau d’influence
entre dans le processus de
construction de notre propre
personnalité par un jeu d’imitation
ou d’identification. Nous voulons
ressembler aux personnes que nous
admirons. Tout d’abord à nos
parents, ensuite à notre entourage
(famille, amis, voisinage,
célébrités, etc.), mais ces
140. influences trouvent également leur
origine dans la vie associative,
culturelle et sportive, dans le
monde du travail et à l’école.
En réagissant à de nombreux
modèles, nous adoptons un certain
nombre de valeurs (confiance,
respect, tolérance…) et de
comportements (altruisme, écoute,
disponibilité…).
Identifiez toutes ces influences
extérieures afin de mieux cerner
votre personnalité et de la mettre en
relation avec votre projet
professionnel.
3 Se préparer au bilan
141. de compétences
Ce travail sur votre histoire
personnelle une fois terminé,
répondez aux questions suivantes :
qui êtes-vous aujourd’hui ? Des
membres de votre famille exercent-
ils une profession paramédicale ?
Selon vous, le cadre familial est-il
important ? Si oui, pourquoi ? Quel
est votre parcours scolaire ? Faites-
vous partie d’une association
caritative ? Quels sont vos loisirs
préférés ? Comment expliquez-vous
votre choix professionnel ? Que
vous évoque la mort ? L’actualité
vous intéresse-t-elle ? Comment
142. occupez-vous votre temps libre ?
Ainsi, au fil de vos investigations,
ce travail d’introspection vous
prépare à mieux répondre aux
questions des jurés.
Faites maintenant votre bilan de
compétences, les membres du jury
pourront ainsi apprécier votre
niveau d’engagement et
d’investissement.
4 Le lien avec la
profession
Le fait de bien vous connaître vous
permettra de mieux comprendre les
patients dont vous aurez la
143. responsabilité. Vos patients vous
dévoileront une partie de leur vie,
de leur intimité, de leur histoire qui
vous permettront de mieux les
prendre en charge. Vous pourrez
ainsi mettre en évidence les liens
sociaux, familiaux, professionnels
nécessaires à un bon
rétablissement.
145. compétence professionnelle. Vous
devez vous imposer un bilan
(compétences personnelles et
professionnelles, et formation
scolaire).
1 Qu’est-ce qu’un bilan
de compétences ?
Un bilan de compétences à pour
objectifs majeurs :
d’analyser son parcours
personnel et professionnel ;
de capitaliser les expériences
professionnelles ;
d’identifier ses compétences.
Les thèmes que vous devez aborder
146. dépendent de votre situation. Ainsi,
vous pouvez travailler sur :
le déroulement de votre vie
professionnelle (parcours
scolaire et professionnel) ;
l’inventaire de vos compétences
(relationnelles, animation, gestes
aux soins d’urgence, etc.) ;
vos capacités et vos
connaissances (en puériculture,
en gériatrie, en psychologie, en
informatique, en langues
vivantes, etc.) ;
la recherche de vos centres
d’intérêts et de vos motivations
(sport, musique, vie associative,
etc.) ;
147. l’analyse de vos orientations
(vos choix de vie et ou
professionnel) ;
l’image de vous-même (valeurs,
comportements, positionnements,
etc.) ;
vos formations complémentaires
(stages, perfectionnement
technique, attestation de
formation aux premiers secours,
etc.).
2 Faire un bilan de
compétences
Vous pouvez concevoir ce bilan
comme la rédaction d’un
148. curriculum vitae.
Réalisez un tableau de synthèse
reprenant vos acquis pendant votre
scolarité et au-delà. Une fois ce
travail terminé, vous aurez une
vision cartographique de votre
parcours. Vous aurez ainsi dégagé
vos traits professionnels, vos
acquisitions, vos points forts, vos
faiblesses et mis en évidence ce
que vous souhaitez. Vous serez
également mieux préparé à
répondre aux questions du jury dans
la mesure où vous aurez clarifié qui
vous êtes.
Ce travail demande du temps, de la
motivation, de la concentration et
149. de la persévérance. Ne vous
découragez pas.
• Exemple
Titres, stages,
diplômes et autres
Po
Formations
diplômantes
BEP Sanitaire et
social
Accès
sélecti
AS et
de la s
Formations
professionnelles
Approfondissement
en gériatrie
Conna
la
géront
et tech
relatio
Expériences
professionnelles
Agent des services
hospitaliers en
maison de retraite
Trava
appro
différe
de pri
151. germa
Formations
complémentaires
Animateur en
centre aéré
Expér
prise e
d’enfa
À l’issue de ce travail, vous
pourrez répondre en partie à la
question « Qui suis-je
aujourd’hui ? » par le fait que vous
avez exploré votre vie en repérant
les temps forts et ceux qui le sont
moins. Votre personnalité et votre
parcours seront clarifiés et vos
décisions plus précises. Le travail
de recul que vous venez d’effectuer
vous permettra d’affronter
davantage les questions que vous
152. poseront les membres du jury.
Cependant votre travail n’est pas
terminé car vous allez devoir mettre
en évidence vos activités et
réalisations personnelles.
154. vos activités, engagements, loisirs
et réalisations personnelles pour
que celui-ci soit complet.
1 Identifier ses activités
et/ou réalisations
personnelles
Votre investissement et vos
réalisations personnelles
démontrent votre implication dans
la vie sociale. Les membres du jury
pourront donc davantage cerner
votre personne. Les sujets à
évoquer sont nombreux et variés,
voici quelques domaines, à titre
d’exemples.
155. Vos activités :
sportives (individuelle ou
collective) ;
culturelles (Salon du livre,
spectacles, musées, fouilles
archéologiques, voyages
thématiques, etc.) ;
artistiques (musique, peinture,
danse, etc.).
Vos engagements :
associatifs (aumônerie,
accompagnement de fin de vie,
collecte de vêtements, Croix
Rouge française) ;
familiaux (en charge de vos
enfants, parents, grands-parents,
156. etc.) ;
professionnels (délégué du
personnel, membre du Comité de
lutte contre les infections
nosocomiales [CLIN]) ;
scolaires (délégués parents
d’élèves, accompagnateurs pour
activités périscolaires, etc.).
Vos loisirs : jardinage, bricolage,
rencontres entre amis, lecture,
écriture, couture, etc.
Vos réalisations personnelles :
réalisations artistiques,
organisation de repas de quartier.
2 Mettre en évidence ses
157. investissements et
réalisations
Pour chacune de vos activités,
précisez leur importance. Vous
pouvez réaliser un tableau de
synthèse reprenant vos réalisations.
Activités
et/ou
réalisations
personnelles
Niveau
d’implication
Durée
moyenne
passée
au sein
de cette
activité
pe
prof
Bénévole aux
Restos du
cœur
Distribution
alimentaire
1 an Disp
ouve
écou
altrui
Choriste Soprano au 2 Écha
158. sein d’une
chorale et
concerts
répétitions
par
semaine
depuis
3 ans
parta
maîtr
Membre du
CLIN
Secrétaire 6 mois Conn
en hy
hosp
Une fois ce travail terminé, vous
serez mieux préparé pour répondre
aux différentes questions que les
membres du jury pourront vous
poser :
Êtes-vous membre d’une
association caritative ?
Lors de votre temps libre, quels
types de loisirs avez-vous ?
159. Quel est le dernier livre que
vous avez lu ?
L’actualité vous intéresse-t-
elle ?
Quel est le dernier fait marquant
ces derniers jours qui a retenu
votre attention ?
161. précédents, vous allez maintenant
mettre en évidence votre capacité
à dégager vos différents savoirs.
Cet exercice vous permettra de
réaliser l’ampleur de vos
aptitudes. Un exercice
complémentaire sur la
connaissance de vos points forts
et points faibles vous aidera à
voir plus clair en vous, à savoir ce
pour quoi vous êtes fait, sans rien
oublier.
1 Identifier ses savoirs
Les savoirs peuvent se distinguer en
quatre niveaux : le savoir (niveaux
de connaissance), le savoir-faire
162. (niveau de connaissance pratique),
le savoir être (positionnement et
comportement) et le savoir devenir
(réalisation d’un projet).
Faites la liste de vos savoirs à
l’aide d’un tableau en quatre
colonnes.
• Exemple
Savoir
Savoir-
faire
Savoir êtr
Domaine
privé
Je
connais le
code de
la route.
Je sais
qu’au feu
rouge, je
dois
J’utilise
la
pédale
de
freinage.
Je respect
le Code d
la route,
donc je
m’arrête
au feu
rouge.
163. m’arrêter.
Domaine
professionnel
Je sais
qu’il me
faut deux
serviettes
pour une
toilette
complète.
J’utilise
une
serviette
pour la
partie
haute et
l’autre
pour la
partie
basse
du
corps.
J’applique
dans les
règles de
l’art les
méthodes
pratiques
enseignée
2 Identifier ses
aptitudes : points forts et
points faibles
À partir de votre autoportrait, vous
164. allez mettre en évidence vos
aptitudes à travers vos points forts
et vos points faibles. Cela vous
permettra de mieux en prendre
conscience afin d’envisager de les
corriger.
Faites l’inventaire de vos aptitudes.
Celui-ci portera sur cinq domaines.
Domaine Questions à vous poser
Connaissances Dans quelle branche suis-
je le plus fort ? Qu’ai-je
appris, en dehors de
l’école, par moi-même,
par des stages, des
voyages… ?
Capacités Qu’ai-je appris à l’école
en dehors des cours, et en
165. dehors de l’école par des
jobs d’étudiant, des
postes d’intérimaire, par le
sport, par mes hobbys,
grâce à ma participation
active dans des
organisations ? Quelle est
ma pratique des langues
étrangères ?
Goûts Qu’est-ce que j’aime
faire ? Quel genre de
travail m’attire ? Est-ce
que je souhaite travailler
dans un bureau, à
l’extérieur, à l’étranger ?
Est-ce que j’ai envie de
rencontrer des gens, de
créer mon propre emploi ?
Personnalité Qui suis-je ? Qu’est-ce
qui me caractérise le
166. plus ? Quels sont mes
avantages sur les plans
physique, intellectuel,
relationnel, personnel ?
Comment suis-je perçu
par les gens de mon
entourage ? Pour le genre
d’emploi souhaité, quels
sont mes atouts ?
Avenir À quoi voudrais-je arriver
plus tard ? Ai-je déjà une
vision claire de mon avenir
professionnel ?
Pour mettre de l’ordre dans vos
idées, consacrez quelques heures à
remplir des feuilles : analytiques
d’abord (réponses aux questions),
synthétiques ensuite (points forts et
167. points faibles).
Confrontez votre auto-analyse avec
l’opinion de gens de votre
entourage.
Ce travail de longue haleine a
clarifié votre situation actuelle.
Dorénavant, vous êtes en mesure de
vous positionner et de comparer
vos différents savoirs et vos
niveaux de performances.
Ce trajet parcouru vous permettra
de faire émerger votre projet
professionnel.
3 Le lien avec la
profession
168. Lors des stages cliniques que vous
aurez à effectuer, votre prestation
de stagiaire sera évaluée autour des
différents savoirs. Vos
connaissances théoriques, pratiques
et votre positionnement seront
appréciés et contribueront à
déterminer votre capacité à devenir
un aide-soignant compétent.
170. ces sujets. Maintenant vous
pouvez envisager et anticiper les
questions du jury.
1 Anticiper les
questions du jury
Le jury veut comprendre quelle est
votre connaissance et votre
perception du métier d’aide-
soignant, mais aussi vos
motivations pour faire ce métier.
• Exemple
Votre connaissance de la
profession
Qu’est-ce qui vous attire vers ce
choix professionnel ? Avez-vous
171. une expérience dans ce domaine ?
Connaissez-vous les contraintes de
cette profession ?
• Exemple
Vos motivations
Pourriez-vous me parler du
programme de formation ? Avez-
vous partagé votre intérêt avec des
professionnels de santé ? Combien
de concours avez-vous présenté ?
Faites une liste par écrit de
questions possibles et préparez des
éléments de réponse.
2 Préciser vos sources
de motivation
172. À la manière d’un brain-storming,
jetez sur une feuille de papier toutes
vos sources de motivation en lien
avec la profession.
• Exemple
Sources de motivation
Possibilités d’évolution :
importance accordée à la
possibilité de pouvoir évoluer.
Rémunération : motivation par le
salaire.
Diversité : goût pour les activités
variées et la technique.
Directives : besoin d’encadrement
pour organiser son travail.
Statut : importance attachée au
173. prestige de son rôle dans le service.
Avantages en nature : motivation
par les avantages sociaux (retraite
complémentaire, CE)
Contacts humains : besoin
d’échanger avec ses collègues et
les patients de façon constante.
Reconnaissance : besoin d’avoir un
retour sur son travail par ses
collègues et/ou sa hiérarchie.
Responsabilités : besoin de trouver
sa place au sein du service.
Éthique : souci que les activités du
service soient en accord avec la
« morale » et la déontologie
professionnelle.
174. Collectivité : souci du travail en
équipe.
Création : besoin de se réaliser au
sein de son travail.
Sécurité : besoin d’une certaine
stabilité professionnelle.
Défi : goût pour la compétition et le
dépassement de soi.
Cet exercice vous permet de mettre
en évidence les éléments
déterminants qui vous poussent à
faire le choix de cette profession et
de dégager les motifs de
satisfaction que vous y recherchez.
175. Fiche
15
Méthode
Identifier
ses valeurs
Chacun de nous a son histoire, son
éducation, et son environnement.
Notre personnalité s’est
construite sur des bases, des
valeurs qu’il est important de
connaître car elles constituent le
socle sur lequel chacun s’appuie.
De plus, elles donnent du sens à
votre projet professionnel.
176. 1 Connaître ses propres
valeurs
Parce qu’elles constituent la
référence sur laquelle chacun
s’appuie pour juger ce qui est vrai,
beau, bien, les valeurs représentent
ce qui est vraiment très important,
ce qui donne du sens. Chacun se
détermine, décide, agit dans le
respect de valeurs fondamentales.
Les valeurs guident les réactions
des individus face à une situation
ou un sujet donnés. Par exemple,
face à une question éthique comme
celle de l’euthanasie, de
nombreuses réactions et tout autant
177. d’opinions sont possibles, toutes
typiquement guidées par les valeurs
de chacun.
Dans une démarche de définition
d’un projet (de vie, ou
professionnel), prenez un moment
pour réfléchir et faire la liste de
vos propres valeurs, ce à quoi vous
croyez, ce qui vous pousse à agir.
• Exemple
Accomplissement – Amitié –
Ambition – Argent – Aventure –
Authenticité – Communauté –
Compétition – Confiance – Contacts
– Coopération – Distinction –
Diversité – Équilibre – Excellence
178. – Famille – Gratification –
Harmonie – Honnêteté –
Implication – Indépendance –
Intégrité – Intimité – Justice –
Loyauté – Moralité – Passion –
Pédagogie – Pouvoir – Prestige –
Progression – Promotion – Qualité
– Reconnaissance – Respect –
Réussite – Risque – Solidarité –
Transparence – etc.
Il est intéressant de vous demander
quelles sont les valeurs dans
lesquelles vous vous retrouvez le
plus, mais faites aussi la liste de
celles que vous rejetez le plus
violemment.
179. 2 Repérer les valeurs de
son interlocuteur
Comprendre l’autre, connaître ses
valeurs aide à le respecter mais
également à communiquer avec lui.
Dans la vie privée, comme dans la
vie professionnelle, il faut mettre en
place un climat de confiance et de
respect mutuel. Si vous vous en
prenez à ce que votre interlocuteur
considère plus ou moins
consciemment comme ce qui est le
plus important pour lui, vous prenez
le risque de rompre le dialogue.
3 Le lien avec la
180. profession
Dans le cadre de votre exercice
professionnel futur, vous allez
prendre en charge de nombreuses
personnes malades aux valeurs
différentes des vôtres. Ne portez
pas de jugements de valeurs sur
leurs choix et leurs orientations
thérapeutiques. Vous devez user
d’empathie et de respect vis-à-vis
de ces patients même si leurs
décisions vous heurtent.
181. Fiche
16
Méthode
Élaborer
son projet
Vous avez effectué votre bilan de
compétences, ce qui vous permet
dorénavant d’envisager votre
projet professionnel. Lors de
l’entretien, vous pourrez
expliquer à vos interlocuteurs ce
que vous êtes et ce que vous avez
fait de manière concrète et
rationnelle. Montrer que l’on se
connaît bien est une preuve de
182. maturité appréciée par les
membres du jury.
1 Qu’est-ce qu’un
projet ?
Un projet est ce que l’on se propose
d’entreprendre. Il doit être
suffisamment précis pour servir de
référence permanente à la réflexion
et à l’action. Il a comme objectif
d’améliorer l’existant. Il exprime
une volonté de changements et de
comportements nouveaux.
Il s’agit d’un document écrit,
résultat d’un travail de synthèse,
permettant de mettre en évidence
183. des éléments clairs, concrets et
compréhensibles par une tierce
personne.
2 Formaliser son projet
professionnel
Ce projet professionnel prend tout
son sens dans la mesure où vous
intégrez vos propres valeurs et
prenez en compte celles des autres.
Formalisez votre projet par écrit en
reprenant l’ensemble des étapes
précédentes, depuis votre histoire
personnelle.
Votre projet doit comprendre cinq
éléments, synthétisant le travail
184. effectué précédemment :
1. Une synthèse des choix qui vous
amènent à ce projet : vos
orientations, les motivations qui
vous poussent vers cette voie.
2. Une synthèse de ce que vous
voulez faire et l’essentiel des
raisons qui vous poussent à le
réaliser. Positionnez-vous en
redonnant du sens à votre démarche
professionnelle.
3. Une synthèse de vos expériences
professionnelles, références,
réalisations et initiatives
marquantes qui appuient ce projet.
4. Une synthèse des acquis de votre
expérience professionnelle en trois
185. points : mes compétences, mes
différents savoirs, mes aptitudes à
travers mes points forts et mes
points faibles.
5. Une synthèse de vos
engagements extra-professionnels
(cercles, clubs, activités, vie
associative, mouvements auxquels
vous avez participé) et vos loisirs.
Le projet élaboré est un support de
travail qui vous représente. Ce
document finalisé ne peut pas être
un outil exploitable lors de
l’entretien. Il vous appartient donc
de bien le maîtriser.
186. Partie 2
Entraînement :
sujets corrigés
Vous avez acquis la méthode.
Maintenant, entraînez-vous :
chaque fiche d’entraînement
propose un sujet corrigé selon
la méthode précédemment
développée.
La première question du sujet
correspond au sujet tel qu’il
est posé le jour de l’entretien.
Le corrigé est complet. Les
187. questions suivantes sont celles
que peut vous poser le jury
sur votre exposé : questions
de culture générale, précisions
sur votre exposé, ouverture
sur des thématiques proches.
Des pistes de réponses vous
sont fournies.
Le sujet 27 est une simulation
d’entretien complet : l’exposé
de culture générale est suivi
de questions relatives à la
thématique et de questions de
motivation.
Sous-partie 1 Le cadre
189. Sous-partie 1
Le cadre
institutionnel
et juridique
Sujet 1 Les institutions
du système sanitaire et
social
Sujet 2 Les règles de la
bioéthique
Sujet 3 Les dons
d’organes
Sujet 4 Le système de
192. d’assurer les meilleures conditions
de santé. Son rôle est donc de
veiller aux conditions de bien-être
physique, psychique et social de
toute la population.
1. Que savez-vous du plan canicule,
les circonstances de son
déclenchement, les structures
responsables de sa mise en œuvre,
ses différentes phases ?
2. Quelle peut être l’influence du
vieillissement de la population sur
la politique de santé publique ?
3. Avez-vous des souvenirs de la
canicule de 2003 ?
4. Connaissez-vous d’autres grands
risques sanitaires possibles ?
193. 5. Que signifie le sigle ARS ?
6. Faut-il avoir peur du retour
possible de pandémies ?
Corrigé
1.
Travailler sur le sujet
1. La compréhension du sujet
Il s’agit d’un sujet de connaissances
uniquement, votre opinion sur la
question n’est pas demandée. Vous
devez montrer que vous possédez et
maîtrisez un maximum de données
sur ce thème.
2. La connaissance du sujet
Vous devez reconstituer
194. l’historique du plan canicule :
quand et pourquoi a-t-il été créé ?
À quoi sert-il ? Par qui est-il mis en
œuvre ? Quelles sont les différentes
actions prévues, dans quel ordre et
en fonction de quoi ?
3. La structuration de l’exposé
Le plan de votre exposé doit
comporter une succession de points
descriptifs du plan canicule. Vous
pouvez structurer votre
développement en fonction des
différents niveaux d’alerte, ce qui
permettra un exposé plus clair.
Proposition de corrigé
[Introduction] La canicule de l’été
195. 2003 a causé le décès d’environ
15 000 personnes âgées ou
fragilisées. Face à l’impuissance
ressentie cette année-là, un « plan
canicule » a été instauré. Il est actif
depuis l’été 2005 et regroupe une
série de mesures destinées à
prévenir et à lutter contre les
conséquences sanitaires d’une forte
chaleur. Différents niveaux de
vigilance permettent de déclencher
les actions adaptées à l’évolution
de la situation.
[Développement] Le niveau 1 du
plan canicule consiste en une veille
saisonnière pour la période de
chaleur, de début juin à fin août :
196. les actions prévues regroupent une
information quotidienne de la
population par des spots sur les
différents médias, la mise en place
d’un centre d’écoute téléphonique
d’information et de conseils sur les
conduites à tenir ; les
recommandations sont mises à jour
pour les personnels accueillant ou
accompagnant des personnes âgées
ou handicapées.
Le niveau 2 est un « pré-état »
d’alerte en fonction des prévisions
météorologiques à trois jours. Les
centres opérationnels
départementaux coordonnent les
échanges d’informations et
197. mobilisent les acteurs ayant en
charge la protection des personnes
fragiles.
Le niveau 3 est activé dès la
première vague de chaleur : des
messages d’alerte sont diffusés à la
population et aux professionnels de
la santé ; l’action des centres
opérationnels départementaux est
renforcée. La synthèse des données
sanitaires et les bilans se fait au
niveau régional. Les personnes
âgées vivant à domicile sont
contactées, suivies et conseillées.
Enfin, au maximum de la canicule,
le niveau 4 est atteint. Des mesures
d’urgence sont prévues en cas de
198. situation sanitaire critique due à la
sécheresse, à des pannes
électriques, etc.
La gestion des actions et leur
coordination sont sous la
responsabilité du ministre de
l’Intérieur ; les centres
opérationnels départementaux
continuent à diriger les opérations
de terrain.
[Conclusion] Que ce soit au niveau
national, régional ou départemental,
tout est prévu et organisé pour agir
en situation sanitaire critique ; il
s’agit ici de la canicule, mais il
existe également d’autres
dispositifs prévus, comme en 2009,
199. lors de l’épidémie de grippe A
(H1N1) par exemple ; les
institutions de notre système de
santé sont organisées afin de
protéger la population grâce à la
prévention et l’information, mais
aussi afin de gérer les crises
sanitaires graves.
2. La population française vieillit :
le taux de fécondité est bas et nous
vivons de plus en plus longtemps.
Les besoins de santé et les objectifs
de santé publique s’en trouvent
modifiés :
l’allongement de l’espérance de
vie fait apparaître de façon plus
forte certaines pathologies,
200. telles que les démences séniles,
la dépendance. Le secteur de la
gériatrie et de la gérontologie
deviennent importants et
préoccupants, notamment pour
leur faible capacité d’accueil ;
pour les mêmes raisons, la mise
en place et l’extension des soins
à domicile deviennent un axe de
travail important ;
la politique de santé publique
doit également accentuer ses
campagnes de vaccination contre
la grippe, la tuberculose… face
au nombre croissant de
personnes fragilisées par l’âge.
Le vieillissement de la population
201. change les indicateurs de santé et
donc la politique de santé publique,
sans parler des problèmes de
financement de la santé, causés par
le déséquilibre croissant entre le
nombre d’actifs et d’inactifs ; les
dépenses de santé vont donc
continuer à augmenter.
3. Retracez les faits, le nombre de
morts, le profil des victimes, les
leçons tirées de cette catastrophe en
termes sanitaire et de solidarité.
4. Le syndrome respiratoire aigu
sévère (SRAS), la grippe aviaire,
le bioterrorisme, une grave
sécheresse.
5. Agence régionale de santé.
202. 6. Un retour est possible avec le
développement des transports et les
liens internationaux très rapides ;
mais des précautions et des plans
d’urgence sont prévus, le principe
de précaution adopté.
203. Sujet
2
Entraînement
Les règles
de la
bioéthique
Sujet
La bioéthique est la discipline qui
étudie les problèmes moraux
soulevés par les activités de
recherche scientifique et
biologique. Ses lois encadrent la
recherche sur les êtres vivants et
les applications issues de ces
204. recherches, afin d’assurer le
respect de l’être humain.
1. La recherche sur les cellules
souches embryonnaires est
autorisée par la loi de bioéthique,
dans des conditions bien précises ;
elle ouvre la voie sur les
incroyables potentiels des cellules
souches mais pose des problèmes
éthiques. Quels sont ces
problèmes ?
2. Quels peuvent être les problèmes
éthiques soulevés par l’allongement
du délai légal de l’IVG ?
3. En quoi les soins palliatifs
peuvent-ils être une réponse au
refus de la légalisation de
205. l’euthanasie ?
4. Quel est votre avis personnel sur
l’euthanasie ?
5. Quand vous serez un(e)
professionnel(le) de la santé, quelle
sera votre position sur
l’euthanasie ?
6. Quand ne parle-t-on plus
d’embryon mais de fœtus ?
7. Que représente pour vous
l’acharnement thérapeutique ?
8. En 2003, une mère demandait
officiellement l’autorisation
d’euthanasier son fils paralysé,
sourd et aveugle ; vous souvenez-
vous de son nom ?
206. Exercice 1.1
1.
Travailler sur le sujet
1. La compréhension du sujet
Vous n’avez pas à donner votre
opinion sur cette recherche, mais à
développer les problèmes éthiques
qu’elle peut poser, et ce quelle que
soit votre opinion sur le sujet. C’est
un sujet de réflexion plus que de
connaissances, bien qu’il vous soit
nécessaire de maîtriser un minimum
de connaissances sur l’éthique et
sur les cellules souches.
2. La connaissance du sujet
Mobilisez toutes vos connaissances
207. sur la bioéthique, sur la recherche
embryonnaire : en quoi elle
consiste, sur quel type d’embryon
elle est possible ; ensuite, trouvez
en quoi cette recherche pose des
problèmes moraux ou soulève des
inquiétudes.
3. La structuration de l’exposé
Vous pouvez présenter une partie
par type de problème posé. Vous
expliquerez dans l’introduction en
quoi consiste la recherche, car
consacrer une partie entière à ce
point précis risquerait d’être
considéré comme étant hors sujet.
Proposition de corrigé
208. [Introduction] La recherche
progresse tous les jours, aidée par
les avancées technologiques, les
dons et les subventions, et le travail
des chercheurs. Mais chaque
découverte ou progrès peut
soulever inquiétudes et problèmes
moraux. Les cellules souches
apparaissent dans les premiers
stades de la vie et ont la capacité
d’engendrer tout type de cellule. La
recherche sur ces cellules est un
formidable espoir pour la
médecine, mais leur mode de
récolte est problématique :
prélevées sur un embryon, ce geste
provoque la destruction de celui-ci.
209. [Développement]
Tout d’abord, il faut savoir que ces
embryons sont congelés ; ils sont
considérés comme surnuméraires et
ne font donc plus partie d’un projet
parental. Cependant, leur
appartenance antérieure à ce projet
peut rendre la situation difficile
pour les parents qui doivent donner
leur autorisation ; ce genre de
décision ne se prend jamais à la
légère, peut générer des conflits
dans le couple, de la culpabilité.
Détruire ces embryons pose le
problème de l’être vivant ; certains
considèrent l’embryon comme un
amas de cellules, d’autres
210. estimeront qu’il s’agit déjà d’un
être vivant qui a droit au respect et
à la vie.
Quand on connaît la peine que peut
générer une fausse couche, même au
début d’une grossesse, on peut se
dire que l’embryon est un être
vivant dès qu’il est imaginé et
désiré par son ou ses parents.
Dans le cas des embryons obtenus
en vue d’une fécondation in vitro,
la question prend tout son sens.
Cette recherche est certes louable,
mais le fait de détruire un être
humain potentiel transforme l’image
de ce dernier, en fait un matériel
d’étude, et risque de lui faire
211. perdre sa dignité et sa valeur ; il
pourrait même devenir un objet de
transaction ou d’échange.
[Conclusion]
Toutes ces questions sont
importantes et légitimes. Les
réponses ne sont pas simples à
trouver et méritent un temps de
réflexion, c’est pourquoi
l’autorisation pour cette recherche
n’est donnée qu’à titre dérogatoire
et provisoire pour cinq ans. Un
bilan est alors fait afin de décider
de la reconduction ou non de cette
recherche au regard des avantages
tirés et des inconvénients, des
problèmes engendrés.
212. Les problèmes éthiques nécessitent
du temps pour la réflexion. Les
progrès de la médecine sont rapides
et en allongent la liste en
permanence, c’est pourquoi la loi
de bioéthique est revue tous les
cinq ans ; ainsi elle peut s’adapter à
toutes les évolutions et prendre en
compte la maturation de la
réflexion.
2. Le délai légal de recours à
l’interruption volontaire de
grossesse est passé en 2001 de dix
à douze semaines de gestation.
Légalisée depuis 1975, cette
pratique est entrée dans les mœurs
mais n’est jamais un acte anodin ; le
213. recul de ce délai a des
conséquences positives mais
comporte des risques.
Cela a donné à de nombreuses
femmes un délai supplémentaire
pour réfléchir à cette décision
difficile, et a évité à d’autres (plus
de 3 000 par an) un avortement
« tardif » à l’étranger où les délais
sont plus longs, comme en
Angleterre par exemple.
Mais à douze semaines de
grossesse, il est possible de déceler
par échographie de petites
malformations et cette information
risque de conduire à des
avortements « de confort ».
214. Certains médecins évoquent
également les risques pour la mère
car l’intervention devient plus
lourde.
Cette nouvelle avancée est bien sûr
positive pour des milliers de
femmes, mais comme chaque
avancée elle pose des problèmes
éthiques à ne pas négliger.
3. L’euthanasie peut être définie
comme le fait de hâter ou de
provoquer la mort d’un malade
incurable pour mettre fin à ses
souffrances. Par peur des abus qui
peuvent en résulter, la France
refuse sa légalisation ; elle met en
avant le rôle des médecins qui est
215. de guérir et de soulager, non de
tuer. En réponse, elle accentue ses
efforts sur les soins palliatifs qui
sont une réponse possible car ils
ont pour but de soulager la douleur
et d’accompagner les patients en fin
de vie.
Les patients demandant l’euthanasie
le font car ils ne supportent plus la
douleur : les soins palliatifs ne
soignent pas mais prennent en
charge la douleur de façon très
efficace et adaptée à chaque
personne.
Une autre raison qui pousse certains
patients à demander l’euthanasie est
la volonté de garder leur dignité.
216. Chaque malade veut pouvoir mourir
quand il le désire ; le fait de
décider du moment est une façon
d’être une dernière fois maître de la
situation et de se sentir digne. Par
le respect, l’écoute et la gentillesse,
les personnes travaillant en soins
palliatifs redonnent cette dignité à
chaque personne.
De plus, les soins palliatifs, grâce à
l’encadrement et au suivi
permanent, peuvent apporter les
réponses aux besoins de ceux qui
souffrent : pouvoir dire adieu à
leurs proches quand le moment est
venu, pouvoir être visité par un
représentant de sa religion. Pouvoir
217. planifier ses derniers instants est
aussi l’un des motifs des demandes
d’euthanasie.
Pour toutes ces raisons, on peut dire
que les soins palliatifs sont une
réponse possible à la non-
légalisation de l’euthanasie. Mais
le comité national d’éthique a tout
de même recommandé une
« exception d’euthanasie », laissant
entendre que la réponse n’est pas
aussi simple et complète.
4. Attention ! Vous devez rester
modéré : la loi considère
l’euthanasie comme un meurtre.
5. Attention ! Le professionnel
applique la loi interdisant
218. l’euthanasie et se concentre sur les
soins palliatifs.
6. On parle d’embryon pendant les
huit premières semaines de
grossesse (ou dix semaines
d’aménorrhée), puis on parle de
fœtus.
7. Définition du mot
« acharnement », notion de limite
des gestes de réanimation, cas des
grands prématurés ; si on arrête,
est-ce de l’euthanasie ?
8. Marie Humbert et son fils
Vincent. Retracez les événements,
les questions soulevées sur la
dignité, le droit à l’euthanasie, etc.
219. Sujet
3
Entraînement
Les dons
d’organes
Sujet
Le don d’organe consiste en un
prélèvement sur une personne, le
plus souvent décédée, d’un organe
ou d’un tissu pour effectuer une
greffe, qui se définit comme la mise
en place dans le corps d’un organe
étranger qui lui est devenu
nécessaire. Il est possible
220. également de donner son sang ou
ses composés, les plaquettes par
exemple.
1. En 2011, 16 371 personnes
étaient en attente de greffe, et les
statistiques montrent qu’un
prélèvement possible sur trois est
refusé. Le don d’organe est-il facile
à accepter ou à refuser ?
2. Quel est l’intérêt du registre
national de refus de don
d’organes ?
3. Des centaines de malades en
attente de greffe meurent sans avoir
pu en bénéficier. Pourquoi ?
4. Pourquoi le don de sang ou
d’organes doit-il être gratuit ?
221. 5. Avez-vous votre carte de
donneur ? Pourquoi ?
6. À quoi sert l’agence de la
biomédecine en ce qui concerne les
greffes ?
7. Qu’est-ce qu’une xénogreffe ?
8. Pourquoi avoir créé un registre
de refus de don et non pas un
registre de donneurs ?
Corrigé
1.
Travailler le sujet
1. La compréhension du sujet
Vous devez connaître la définition
du don d’organes. Il ne s’agit pas
222. ici de don de sang ou de sperme,
mais exclusivement du don
d’organes, qui nécessite pour la
majorité des cas le décès du
donneur, et donc la difficulté
d’acceptation pour certaines
personnes. Le don d’organes est-il
facile à accepter ou à refuser ?
Le sujet demande une argumentation
pour chaque position ; vous devez
expliquer pourquoi certaines
personnes refusent le don et
d’autres l’acceptent. Vous pouvez
aussi réfléchir à la position du
receveur, car la situation n’est pas
anodine pour lui.
2. La connaissance du sujet