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EN 2012, J’ARRÊTE DE FUMER,
JE FAIS DU SPORT,
JE MONTE MA BOITE
LIVRE BLANC
L’ESSENTIEL POUR VOUS LANCER
INTRODUCTION
La création d’entreprise est souvent le projet d’une
vie. Projet qui peut faire peur, tant la masse de
connaissances nécessaires paraît importante.
Aides à la création, subventions, choix du statut
juridique, choix du régime fiscal et social, formali-
tés d’immatriculation, etc. Le créateur d’entreprise
ne doit pas seulement avoir une idée, il doit égale-
ment être capable de bâtir le cadre qui permettra
à cette idée de se développer.
Pour autant, l’entrepreneur n’est pas seul et isolé
dans ce projet. De nombreux partenaires peuvent
en effet l’accompagner, à l’image des cabinets
d’expertise comptable. Au travers de ce livre
blanc, nous avons voulu faire un tour d’horizon
des points clés à ne pas louper lors de la création
d’une entreprise.
Ce livre blanc est donc fait pour vous, entrepre-
neurs. Il a pour but de vulgariser des notions
parfois floues et de synthétiser une information
souvent dispersée, afin de vous permettre de faire
les bons choix lors de la création de votre entre-
prise. Utilisez donc ce guide, annotez-le, partagez-
le, et découvrez le monde de l’entrepreneuriat et
de la création d’entreprise en France.
- 3 -
CE LIVRE BLANC
Pourquoi ?
L-Expert-comptable.com est un cabinet d’expertise comptable. Mais L-Expert-comptable.com c’est aussi un portail
sur internet. Depuis plusieurs années, nous avons rédigé sur www.l-expert-comptable.com un grand nombre
d’articles et de dossiers afin d’accompagner dirigeants et entrepreneurs en matière de comptabilité, de fiscalité,
de droit du travail et bien évidement de création d’entreprise. Pour que vous ayez un maximum d’informations à
votre disposition au même endroit, nous vous avons concocté ce livre blanc, qui est un condensé de nos meilleurs
dossiers et articles sur la création d’entreprise. Plus pratique à lire et plus simple à comprendre, ce livre blanc et
un petit guide à la modeste prétention d’aider les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain.
Comment le lire ?
Rendez-vous au sommaire pour accéder au sujet qui vous intéresse directement, il n’y a pas d’ordre prédéfini
puisque ce livre blanc est en quelque sorte un best-of de L-Expert-comptable.com.
Enfin à coté de chaque partie, vous trouverez un lien (signalé par ce symbole ) vous permettant de retrouver
le contenu original d’où sont issues les pages du livre blanc. Vous aurez donc tout loisir d’y laisser vos commen-
taires et réactions pour poursuivre la lecture en dehors de ce PDF !
Avertissement – Utilisation du Livre blanc - Exclusion de responsabilité
Ce livre blanc est un recueil d’informations à caractère général regroupées par dossiers thématiques, per-
mettant au lecteur de se forger une culture générale en matière de création d’entreprises.
Ces dossiers et les informations contenues ne peuvent tenir lieu de conseils ou de recommandations. En
particulier, il est recommandé de vous faire assister par un professionnel pour la mise en œuvre de votre
projet, afin de définir les solutions les plus adaptées à vos contraintes et besoins.
Par ailleurs, malgré le soin et la vigilance apportés dans l’élaboration de ces dossiers, certaines omissions
ou erreurs ont pu se glisser. Nous remédierons à tout défaut qui nous serait signalé, mais L’Expert-comp-
table.com ne pourra être tenu pour responsable du contenu de ces dossiers, de leur compréhension et de
leur application.
L’attention du lecteur est enfin attirée sur les données chiffrées, qui peuvent évoluer en fonction de l’actualité
et de la législation en vigueur.
- 4 -
TABLE DES MATIÈRES
Introduction2
Ce livre blanc 3
L-Expert-comptable.com5
Partie 1
Savoir si on est fait pour la création d’entreprise 7
Partie 2
Réaliser son étude de marché 11
Partie 3
Réaliser son business plan 17
Partie 4
Choisir la forme juridique adéquate28
Partie 5
Rédiger des statuts de SARL 34
Partie 6
Comprendre le statut du chef d’entreprise 44
Partie 7
Choisir la bonne fiscalité pour votre entreprise 51
Partie 8
Bénéficier des aides à la création d’entreprise 55
Partie 9
Connaître les formalités administratives 68
Partie 10
Gérer la croissance de son entreprise 72
Partie 11
Démarrer une activité en auto-entrepreneur 74
Partie 12
Reprendre une entreprise 82
- 5 -
L-EXPERT-COMPTABLE.COM
A propos de L-Expert-comptable.com
L-Expert-comptable.com est un cabinet d’expertise comptable inscrit à l’Ordre des Experts Comptables. Nous
proposons à nos clients des missions d’expertise comptable et de conseil pour la gestion quotidienne de leur
entreprise et sommes présents à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, Nantes et Nancy.
Nous mettons également à disposition de nos clients, un expert-comptable qui maîtrise leur métier, qui sait
les conseiller sur le plan juridique, social, fiscal ou comptable. Un expert-comptable que l’on peut considérer
comme un véritable partenaire.
Nous proposons également des missions d’aide à la création d’entreprise ainsi qu’un accompagnement dans
l’établissement de toutes les formalités administratives. Créer une SARL, EURL, SAS, SASU, … le choix s’avère
parfois difficile. Le projet de création d’entreprise est parfois le défi d’une vie, c’est pourquoi nous accompagnons
nos clients dans toutes les étapes de la création de leur entreprise.
- 6 -
Vous recherchez un accompagnement dans votre
comptabilité
Un consultant est à votre disposition pour toute question
ou démarche sur la création.
Vous voulez une création de société
clés en mains ?
Chaque jour de nouvelles sociétés sont créées au sein
de notre cabinet et vous avez ainsi la garantie d’une
qualité maximale et de délais réduits.
Vous ne savez pas comment rédiger vos statuts ?
Détendez-vous et faites nous confiance. Rédiger vos
statuts font partie de notre quotidien. Nous avons juste
besoin de quelques informations de base. Nous effec-
tuons toutes vos démarches jusqu’à la délivrance du K-bis.
Nous nous déplaçons au greffe pour vous et nous vous
indiquons les documents à fournir.
Quels structure juridique, régime fiscal et régime
TVA choisir?
Nous déterminos avec vous le régime fiscal le plus adapté
à votre situation. Pour la structure juridique, ce n’est pas
plus compliqué: le consultant vous conseille la structure
juridique qui est la plus appropriée à votre projet
Besoin d’aide pour rechercher des fonds et
savoir à quelles aides vous pouvez prétendre ?
Exonérations de cotisations sociales, prêts à taux
zéro, aides régionales, crédit d’impôts, défiscalisation,
nous vous inform(er)ons des aides existantes. De plus,
nous nouons des partenariats avec les organismes en
charge de financer des projets.
L-Expert-comptable.com et la création d’entreprise
L-Expert-comptable.com est particulièrement bien armé pour vous aider dans la création de votre entreprise, et
plus encore. Voici quelques réponses à vos questions, pour en savoir plus, contactez-nous.
- 7 -
SAVOIR SI ON EST FAIT POUR LA
CRÉATION D’ENTREPRISE
PARTIE 1
«Eureka !»
avez-vous crié ce matin en glissant sur le savon dans votre douche ! Vous
l’avez votre idée révolutionnaire, le produit que tout le monde attendait,
le service que personne n’osait demander, mais dont tous rêvent de profiter ! Vous êtes prêts à conquérir le
monde, mais un doute s’insinue : aurez-vous les épaules pour supporter ce succès ? Et si le succès escompté
n’était pas au rendez-vous ? Trop de doute ou trop de confiance ne sont pas productifs pour un projet de
création, venez tester vos capacités personnelles à devenir chef d’entreprise :
Que privilégiez-vous?
1.	 Votre salaire.
2.	 Un travail intéressant.
3.	 Les responsabilités qui vous sont confiées.
Monter une société dans le seul but de faire fortune est un leurre. Les premières années sont souvent difficiles,
et même si votre activité vous permettra certainement de gagner très correctement votre vie, elle ne deviendra
pas forcément une multinationale.
Créer une société, c’est avant tout la passion d’une activité, et la gestion de nombreuses responsabilités.
PARTIE1-Savoirsionestfaitpourlacréationd'entreprise
- 8 -
Face à un problème, êtes-vous du genre à ?
1.	 Essayer de le contourner.
2.	 Essayer de le résoudre.
3.	 Foncer sans y penser.
A chaque problème sa solution. Il faut apprendre à anticiper les problèmes, mais ne jamais les contourner ou les
occulter car ils referont surface à un moment.
Selon vous, quel est le facteur principal de réussite d’une entreprise ?
1.	 Les moyens dont elle dispose.
2.	 Ses salariés.
3.	 La personnalité de son dirigeant.
Si la réussite d’une société est liée à un ensemble de facteurs, le point commun à tous ces facteurs est la
personnalité du dirigeant.
Selon vous, la création d’une entreprise est permise à ?
1.	 Ceux qui ont les diplômes adéquats uniquement.
2.	 Ceux qui ont les moyens d’en créer une.
3.	 Tout le monde.
Si certaines activités nécessitent des qualifications, expériences ou diplômes spécifiques, la création
d’entreprise est ouverte à tous.
Selon vous, les sociétés qui fonctionnement le mieux sont celles ?
1.	 Qui proposent des produits ou services novateurs.
2.	 Qui ont le rapport qualité / prix le plus intéressant.
3.	 Aucune des 2.
De très nombreux facteurs peuvent expliquer la réussite d’une entreprise : que ce soit sa situation géographique,
sa différenciation de produits ou services, la qualité de ce qu’elle propose....
Selon vous, il est suffisant pour créer son entreprise de ?
1.	 Connaître le produit ou service proposé et la clientèle visée.
2.	 Savoir gérer sa trésorerie au mieux afin d’être toujours positif.
3.	 Avoir des notions de management, de marketing, de finances...
PARTIE1-Savoirsionestfaitpourlacréationd'entreprise
- 9 -
Créer une société ne se limite pas à la connaissance d’un seul aspect. Il faut bien entendu connaître ses produits
ou services, sa clientèle, son marché... mais il faut aussi savoir piloter sa société en interne en sachant manager
ses salariés, en connaissant le niveau de stock permanent à avoir, en cherchant à se faire connaître....
Un chef d’entreprise doit avoir la vision la plus large possible de sa société et de son activité.
Qui représente le mieux l’image d’un bon chef d’entreprise selon vous ?
1.	 Bernard Tapie.
2.	 Nicolas Sarkozy.
3.	 Bill Gates.
Un bon chef d’entreprise doit savoir réadapter sa stratégie et ses objectifs en permanence. Il est difficile de tout
anticiper, il faut donc savoir se recadrer.
Selon votre avis, pour être rentable, il faut?
1.	 Faire le plus de chiffre d’affaires possible.
2.	 Acheter à bas coût.
3.	 Optimiser ses besoins et ses ressources.
Il est important d’être rentable, mais il est encore plus important de l’être sur le long terme. Ainsi, tirer au maximum
sur ses coûts n’est pas toujours la bonne solution car il peut y avoir une perte de qualité dans le produit ou le
service proposé ce qui peut engendrer une perte de clientèle. Il faut savoir faire le bon arbitrage et optimiser
ses besoins et ressources.
Au sein de votre entreprise, vous aurez tendance à choisir vos partenaires en priorité ?
1.	 Au sein de votre groupe d’amis car vous avez confiance en eux.
2.	 Auprès de personnes qui vous complèteront sur des aspects que vous maîtrisez mal.
3.	 Nulle part, vous préférez tout gérer par vous-même.
En tant que chef d’entreprise, il ne faut pas se surestimer : peut-être n’avez pas le temps, pas les moyens, ou
pas la capacité de tout gérer seul. Il faut aussi faire attention avec ses amis : même s’ils peuvent être de parfaits
partenaires, une société n’a pas forcément une vocation sociale : il ne faut donc pas trop jouer sur l’affectif.
Aller chercher d’autres compétences peut être la bonne solution.
PARTIE1-Savoirsionestfaitpourlacréationd'entreprise
- 10 -
Selon vous, pour créer sa société, il faut ?
1.	 Être libre de tout engagement (ne pas être salarié ou avoir une autre activité professionnelle).
2.	 Avoir une activité salariée ou professionnelle à côté pour subvenir à ses besoin au cas ou.
3.	 Aucune des 2 réponses précédentes.
Si cela n’est pas interdit par votre contrat de travail et s’il n’y a pas d’incompatibilité avec votre profession, vous
pouvez exercer une activité salariée ou indépendante et créer une société.
Quel que soit votre statut, en activité ou non (sauf exception) vous pouvez parfaitement créer une société.
Vous l’aurez compris, dans ce quizz, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses; ce qui est important de
retenir c’est que créer son entreprise est un projet accessible à tous, ce qui ne veut pas dire que c’est une tâche
facile. Par ce petit quizz, nous voulions avant tout vous sensibiliser sur la détermination qui devra nécessairement
animer l’entrepreneur quelqu’en soit son projet.
Devenir chef d’entreprise est un travail à plein temps,
cela fait appel à vos compétences et à d’autres as-
pects que vous ne maîtrisez pas toujours (souvent
l’aspect administratif) ; Développer son entreprise
prend du temps : le temps de se faire connaître, le temps de maîtriser son activité, son nouveau rôle... ce n’est que
très rarement rémunérateur dès le début. Malgré tout, votre volonté sera la seule à maximiser vos chances de réussite.
Avant tout, vos chances de
réussites reposent en premier
lieu sur votre volonté
- 11 -
RÉALISER SON ÉTUDE DE MARCHÉ
PARTIE 2
QUI POUR RÉALISER VOTRE ÉTUDE DE MARCHÉ ?
Votre étude de marché peut être réalisée par un prestataire extérieur, pour une qualité en principe meilleure,
mais avec un coût certain, ou bien en interne, avec vous aux commande. Nous allons ici vous donner les points
clés d’une bonne étude de marché.
L’organisation de votre étude de marché
Une étude de marché est généralement composée de 6 phases, à savoir :
1.	 la définition du projet de création d’entreprise, permettant de baliser le travail de recherche à réaliser ;
2.	 le plan d’études, composé des variables à étudier et le type de données auxquelles elles se rapportent
(données primaires ou secondaires, nous y reviendrons par la suite) ;
3.	 le recueil des informations en concordance avec les choix réalisés dans le plan d’études ;
4.	 l’analyse des résultats ;
5.	 l’élaboration d’une stratégie marketing ;
6.	 la rédaction du rapport.
Le choix des types de données de votre étude de marché
Lors de l’élaboration de votre étude de marché, le choix des données est primordial. Deux types de données
peuvent être utilisés au cours de votre étude de marché : les données secondaires et les données primaires.
PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché
- 12 -
Les données secondaires
Les données secondaires correspondent aux données déjà produites par d’autres entreprises, organismes
ou institutions. Elles constituent une base de travail non négligeable permettant de disposer d’informations à
moindre coût (ex : la presse, les instituts tels que l’INSEE...). Nous pouvons retrouver dans ces données des
analyses sectorielles, des résultats d’enquête par exemple... Ces données secondaires permettent d’avoir une
vision large et étendue du marché étudié.
Les données primaires
Les données primaires permettent, elles, d’avoir une approche plus ciblée, et sont constituées :
`` d’études qualitatives qui passent par la réalisation d’entretiens. On cherche ici des informations principale-
ment non chiffrées : un ressenti, des goûts, des réactions.... Deux types d’entretien existent : les entretiens
en face à face ainsi que les entretiens de groupe. Ces deux types d’entretien ont des caractéristiques
différentes. L’entretien de face à face favorisera plutôt l’auto-évaluation tandis que l’entretien de groupe
sera alimenté lui par les différentes interactions entre les personnes. On peut par exemple réutiliser, lors
d’un entretien de groupe, un élément perçu en entretien individuel.
`` d’études quantitatives qui, par le biais d’envois ou d’administration de questionnaires, permettent de
déceler des tendances, diagnostiquer des attitudes de comportement...
Les questionnaires peuvent contenir aussi bien des questions fermées qu’ouvertes, le plus souvent en allant
du plus général au plus précis. On cherche ici des informations chiffrées, qu’on puisse organiser sous forme
de tableaux de statistiques. Les données secondaires et primaires sont des données complémentaires, leurs
finalités et leurs coûts d’acquisition n’étant pas les mêmes.
Pour les 2 types d’études, il vous faudra sélectionner un échantillon représentatif la population. Afin d’être réali-
sable et de qualité, l’échantillon destiné à l’étude qualitative devra nécessairement être réduit.
LES INFORMATIONS ESSENTIELLES DE VOTRE ÉTUDE DE MARCHÉ
Chaque étude de marché comporte des informations et données variées. Pour autant, il existe certaines infor-
mations essentielles qui se doivent d’apparaitre dans votre étude.
PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché
- 13 -
Les tendances du marché
Afin d’avoir une vision globale du marché sur lequel on souhaite entrer, il est intéressant dans un premier temps
de déceler les tendances du marché.
Il s’agit ici de :
`` définir précisément le marché en question (marché B to B, B to C...) ;
`` d’analyser la santé du marché : s’il est naissant, en déclin, en stagnation, en forte augmentation ;
`` déterminer le chiffre d’affaires et les ventes qu’il représente en volumes.
Le fait de préciser ces trois éléments vous permettra de délimiter au mieux votre marché.
L’environnement
Vous devez étudier ici les avantages mais également les contraintes que procure l’environnement de votre marché.
Plusieurs types de variables environnementales existent. Nous pouvons mentionner :
`` l’environnement technologique (technologies changeantes...) ;
`` l’environnement politico-juridique (normes juridiques contraignantes...) ;
`` l’environnement légal ;
`` l’environnement climatique (sur une activité saisonnière par exemple) ;
`` l’environnement écologique (normes environnementales...).
L’environnement n’est pas un facteur à négliger, son impact sur le fonctionnement de votre marché peut être important.
Les concurrents
L’analyse d’un marché passe obligatoirement par une étude vos principaux concurrents.
Vous devez établir une liste exhaustive de vos principaux concurrents, en axant l’analyse sur :
`` leur nombre ;
`` leur situation géographique ;
`` leur chiffre d’affaires ;
`` leurs parts de marché ;
`` leur taux de croissance sur les dernières années ;
`` leurs positionnements sur le marché (en matière de niveau de gamme par exemple...) ;
`` leurs produits (avec un détail précis de leurs caractéristiques : gamme, prix...) ;
`` le type de communication qu’ils utilisent.
PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché
- 14 -
L’analyse de vos concurrents vous permettra de voir là où ils ne sont pas encore présents, ce qui constituera
pour vous des opportunités de positionnement intéressantes.
Les consommateurs
Afin de mettre le plus chance de votre côté, une étude des consommateurs doit être réalisée. Principalement
réalisée à l’aide d’entretiens, cette étude doit vous permettre de connaitre :
`` leur fréquence d’achats ;
`` leur comportement d’achats ;
`` le(s) type(s) de clientèle existant sur votre marché ;
`` le prix qu’ils seraient prêt à payer pour acquérir votre produit ;
`` leurs besoins et ce qu’ils recherchent dans les produits présents sur votre marché.
La connaissance des besoins et des exigences client est primordiale pour augmenter les facteurs clés de
succès de votre projet.
Votre projet de création d’entreprise a-t-il un potentiel sur ce marché ?
L’analyse de ces résultats doit vous permettre de situer votre projet et votre stratégie par rapport au marché
existant. Les questions types à vous poser sont :
`` ma future entreprise propose-t-elle un avantage concurrentiel par rapport aux concurrents actuels ?
`` Le(s) produit(s) ou service(s) que je souhaite commercialiser couvrent-ils des besoins clients où la concur-
rence est encore faible ?
`` Mon projet répond-il aux besoins et attentes des clients ?
L’ÉLABORATION D’UNE STRATÉGIE MARKETING
Si votre projet apparait comme viable à la suite de votre étude de marché, il s’agit pour vous maintenant de
produire des éléments concrets concernant votre future entreprise.
La fixation d’hypothèses de chiffre d’affaires
En statuant par rapport aux données du marché préalablement recueillies, vous devez être en mesure de formuler
des hypothèses de chiffre d’affaires. Trois niveaux d’hypothèse réalistes doivent être envisagés : basse, moyenne
et forte. De ces hypothèses, vont découler la stratégie que vous allez devoir mettre en place pour les atteindre.
PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché
- 15 -
La stratégie à mettre en place dans votre entreprise
La stratégie que vous devez instaurer a pour objectif l’atteinte des hypothèses préalablement fixées. Elle est
composée d’objectifs ou d’étapes permettant de développer au mieux le chiffre d’affaires de l’entreprise.
Attention cependant, ces objectifs qui nécessitent réflexion et cohérence, doivent être précisés en tenant compte
du marché et de son environnement.
La définition d’un mix-marketing cohérent
Un mix-marketing correspond à une composition précise de l’offre (produits ou services) que vous allez proposer
sur le marché. Cette composition est découpée selon 4 éléments : le produit (ou le service), le prix, la commu-
nication et la distribution.
Le Produit (ou le service)
La variable « Produit » doit vous permettre de résumer le plus précisément possible ses caractéristiques :
`` son nom,
`` son packaging,
`` son positionnement,
`` son contenu,
`` sa couleur,
`` sa composition...
Le prix
La variable « Prix » doit vous permettre de fixer un positionnement prix en cohérence totale avec le produit ainsi
qu’avec le marché sur lequel il va évoluer. Attention dans la fixation du prix, un produit avec un prix trop bas par
rapport à la concurrence peut être synonyme de mauvaise qualité pour le consommateur.
A l’inverse, un produit avec un prix trop élevé par rapport aux concurrents ne sera pas forcément synonyme de
meilleure qualité. Vous pouvez vous aider, pour fixer le prix de votre produit, des enquêtes réalisées durant votre
étude de marché, de manière à coller au plus près des attentes du marché.
PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché
- 16 -
La communication
Partieintégrantedevotreentréesurlemarché,vousdevezicichoisirversquelletypedecommunicationvousallezvousorienter.
Plusieurs types de communication existent :
`` La presse,
`` L’affichage,
`` La publicité sur le lieu de vente (PLV),
`` La distribution de tracts,
`` Les salons,
`` La radio...
En ce qui concerne le choix de votre communication, vous pouvez ici vous orienter sur le même modèle que vos
concurrents ou alors proposer quelque chose d’original dans le but de vous en différencier.
A l’issue de la sélection de vos médias de communication, vous devrez mettre en place un plan média. Le plan
média sert à découper dans le temps les différentes actions de communication qui seront entreprises.
La distribution
Dernier élément du mix-marketing à prendre en compte : le canal de distribution. Ici, vous devrez prendre
en considération:
`` Les canaux de distribution des entreprises concurrentes,
`` La taille des distributeurs et leur pouvoir de négociation,
`` La cohérence du canal de distribution par rapport à votre offre...
La réussite de votre projet d’entreprise dépendra en grande partie de la qualité de votre étude de marché. Si la
réalisation d’une bonne étude de marché nécessite un investissement certain du créateur, sachez que si votre
étude de marché est complète, vous pourrez vous appuyer dessus lors de la rédaction de votre Business Plan.
- 17 -
RÉALISER SON BUSINESS PLAN
PARTIE 3
Le business plan ou dossier prévisionnel est une étape primordiale lors d’une création ou d’une reprise de société.
En effet, création ou reprise d’entreprise rime souvent avec financement, et dans ce sens le business plan ou
dossier prévisionnel est un élément indispensable à présenter aux tiers censés vous financer. La construction
d’un business plan se fait en plusieurs étapes qu’il faut respecter afin de maximiser vos chances auprès des
banquiers notamment. Suivez le guide !
DÉFINIR DE MANIÈRE CLAIRE LE PROJET
Le premier rendez-vous auprès du banquier sera primordial, et avant de rentrer dans le détail des chiffres, il faudra
« vendre » le projet, démontrer ses aptitudes, son expérience professionnelle dans le secteur d’activité retenu,
disposer des diplômes requis pour les professions réglementées (coiffure, boulangerie, mécanique…) et savoir
pourquoi on a décidé de se lancer.
Il faut prendre soin de joindre au dossier son CV, relatant principalement ses compétences dans le secteur où on
a prévu de s’installer. Bien entendu, l’idée ne vient pas en se réveillant le matin par une journée ensoleillée, mais
dans le même sens il ne faut pas réfléchir non plus trop longtemps. Le futur entrepreneur doit également faire
preuve de dynamisme, être conscient des difficultés qui l’attendent, ne pas espérer faire 35 heures par semaine
pour 3 000€ par mois. Mais là encore, il ne faut pas tomber pas dans l’excès inverse avec des prétentions de
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
- 18 -
revenus de 500€ par mois pendant les premières années. L’entrepreneur doit expliquer clairement ce qu’il va
faire, ce qui le différencie de la concurrence, pourquoi on se tournera vers lui plutôt qu’un autre, quelles sont ses
compétences techniques ou commerciales…
Selon le secteur d’activité, l’emplacement géographique sera aussi un gage de réussite. Il ne faut pas négliger
cet aspect, et les facilités de stationnement, les commerces qui l’entourent sont à prendre en considération.
Pour d’autres activités, l’emplacement ne sera pas le premier facteur de réussite. Le futur chef d’entreprise peut
être déjà connu et reconnu par ses compétences en qualité de salarié, et il sait déjà que beaucoup sont prêts
à le suivre et à lui faire confiance.
Et enfin un dernier point trop souvent négligé: il faut se sentir suffisamment solide pour faire face aux difficultés
futures qui ne manqueront pas de survenir : baisse d’activité, coup dur, difficultés professionnelles qui pourraient
déborder sur la vie privée, le conjoint est-il prêt à soutenir le projet ? Le point a été fait sur tous ces facteurs
d’échecs ou de réussite futurs. Vous allez lu toute cette page et vous avez envie de continuer ! Nous pouvons
passer à la suite en rentrant dans la partie financière du projet.
CHIFFRER LES INVESTISSEMENTS À RÉALISER
Deux cas de figure peuvent se présenter selon que l’entrepreneur veut acheter une affaire pré-existante, un fonds
de commerce ou créer une entreprise nouvelle.
Rachat d’un fonds de commerce
La première étape consiste à se procurer les 3 derniers bilans et comptes de résultat du vendeur. Celui-ci ne
peut refuser de communiquer ces éléments. En cas de refus il n’est pas nécessaire d’aller plus loin. En effet, sur
quelles bases et critères le futur chef d’entreprise peut-il juger de la rentabilité de cette affaire sans éléments
chiffrés fiables, tel que les documents certifiés par un expert-comptable. Il est également nécessaire de demander
les comptes du dernier exercice sans se contenter de réponses vagues du vendeur : « mon bilan est en cours
de réalisation mais n’ayez crainte, c’est la même chose que l’année dernière »…
Le conseil de L-Expert-comptable.com
Si la date d’arrêté des comptes est au 31 décembre, il faut demander le chiffre d’affaires réa-
lisé depuis le 1er janvier de la nouvelle année et attesté là encore par son expert-comptable.
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
- 19 -
Une fois en possession de ces éléments chiffrés, l’analyse de la rentabilité de l’affaire peut commencer.
Ils permettent de déterminer sa juste valeur, avec notamment l’évolution du chiffre d’affaires et le calcul de
quelques ratios significatifs.
Un accord a été trouvé sur le prix mais à ce stade il ne faut pas s’imaginer que c’est terminé. Des investisse-
ments doivent-ils être réalisés dans du matériel neuf ou complémentaire ? Le matériel existant et repris est-il en
état ? Si l’entrepreneur souhaite reprendre une activité dans des métiers de bouche, il devra exiger le dernier
rapport de visite des services vétérinaires, dans le cas d’un salon de coiffure, s’assurer de l’état des bacs ;
pour une boulangerie l’état du four etc…
En pratique, le repreneur doit exiger de tout voir sur l’état du matériel, et s’il n’en a pas la compétence, il doit
s’entourer d’un professionnel qui saura l’aider et le conseiller. Encore une fois, même et surtout s’il connaît le
vendeur, le repreneur doit tout contrôler. Il est en train de rentrer dans le milieu des affaires et doit laisser les senti-
ments de côté : s’il rencontre des difficultés par la suite, le vendeur ne viendra pas renflouer son compte bancaire.
Il reste un dernier point à traiter dans le cas où le vendeur cède son stock de marchandises. Un inventaire dit
contradictoire doit avoir lieu, c’est-à-dire que toutes les marchandises cédées devront être relevées, comptées et
ce le soir et la veille de la signature de la cession du fonds chez le notaire, et le repreneur devra ensuite disposer
des clés. Au risque de surprendre ou choquer, faites changer les serrures, cela pourrait éviter de constater que
certains articles ont disparu par enchantement durant la nuit !
Rien ne contraint à reprendre la totalité du stock. Par exemple, lors de la reprise une boutique de prêt-à-porter,
que faire des articles datant des années 70, ou selon l’activité des articles très proches de la date de péremption.
Créer son entreprise
Le créateur d’entreprise doit établir la liste précise de tout le matériel nécessaire à l’exercice de son activité.
Cette liste comprendra :
`` le matériel et outillage ;
`` le ou les véhicules ;
`` le matériel et le mobilier de bureau (ordinateur, bureau, meubles de rangement) ;
`` les agencements et travaux prévus dans le local loué ou le prix d’un local acheté ;
`` les matières, marchandises ou produits nécessaires au lancement de l’activité.
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
- 20 -
LE FINANCEMENT DU PROJET
Le besoin en fonds de roulement
À quoi correspond ce terme trop souvent oublié ou négligé dans les plans de financement ?
Le futur créateur d’entreprise a chiffré le coût global de son projet et il pense que cela suffit : 100 000€ d’inves-
tissement, il me suffit de mettre en face un financement d’égal montant et mon dossier est bouclé.
Gare à cette démarche ! Nous allons vous donner quelques exemples de dépenses qui n’ont pas été incluses à
juste titre dans les investissements mais que l’entrepreneur devra régler dès ses premiers jours d’activité, voire
avant le 1er jour, et avant également qu’il n’encaisse le moindre centime de la part de ses clients :
`` le propriétaire des murs demandera probablement un mois de loyer en caution ;
`` pour souscrire une assurance : il est souvent demandé de régler un premier semestre d’avance.
Le financement du rachat du stock n’est jamais assuré par le banquier. Les frais de notaire liés à l’acquisition ne
sont pas non plus financés par le banquier.
Lors de la création de l’entreprise, il est fort probable que les fournisseurs ne connaissent pas l’entrepreneur.
Ils lui demandent alors un paiement immédiat de ses premiers achats. Puis, l’entrepreneur produira un bien,
ce qui peut prendre une ou plusieurs semaines et même si un acompte a été demandé au client, le solde ne
lui arrivera qu’une fois le produit fini.
Le cumul de toutes ces sommes déterminera le BFR (besoin en fonds de roulement) qui sera joint au business
plan. Et nous pouvons vous l’assurer, cet élément est un gage supplémentaire du sérieux de son dossier.
L’emprunt éventuellement nécessaire
Que le futur chef d’entreprise reprenne une activité pré-existante ou qu’il crée son entreprise, il lui faut maintenant
financer cet investissement et il existe de nombreux pièges à éviter que nous allons traiter ci-dessous.
Le créateur d’entreprise va demander à son banquier de le suivre, de lui faire confiance, car il a toutes les com-
Le conseil de L-Expert-comptable.com
Le futur chef d’entreprise prendra soin d’annexer à son dossier les devis des investissements
qu’il a prévu de réaliser, démontrant ainsi que ses chiffres sont fiables.
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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pétences requises pour mener à bien son projet, il semblerait même qu’il soit le meilleur ! Mais même si ce point
est très souvent abordé à la fin de l’entretien, une question tombera inexorablement : combien apportez-vous ?
Et nous arrivons à un point crucial de la réalisation du business plan : l’apport personnel. De celui-ci, dépendra
le montant de la somme empruntée, de la pertinence du projet, du CV de l’entrepreneur de l’expérience dont il
dispose. S’il n’existe pas de ratio clairement défini à ce propos, retenons qu’en dessous de 20% par rapport
à la somme empruntée, le dossier aura peu de chances d’aboutir. Pour les 80% restant à financer, même si
les banques travaillent avec des organismes de caution (OSEO) lesquels se porteront caution selon le dos-
sier de 30 à 50% sur la somme empruntée, pour le reste le banquier demandera généralement au créateur
d’entreprise une caution personnelle.
Sera-t-elle acceptée ? Si l’entrepreneur ne dispose d’aucun bien propre, qu’il loue son appartement et que sa
voiture est à crédit, il lui faudra trouver une personne qui se portera caution, caution qui se devra d’être solide
pour être acceptée par le banquier.
DERNIÈRE PRÉCISION : pour déterminer la somme à emprunter, le futur chef d’entreprise aura pris soin d’ajouter
le montant de l’investissement au BFR qu’il aura déterminé, déduction faite de son apport et il obtiendra la somme
à emprunter.
LE COMPTE D’EXPLOITATION PRÉVISIONNEL
S’il est plus facile d’établir un compte d’exploitation prévisionnel lors du rachat d’une activité pré-existante, la
démarche sera très proche d’une création d’entreprise. Dans tous les cas, le compte d’exploitation devra être
établi pour une période de 3 ans, ce qui permettra de juger de la viabilité du projet.
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un compte prévisionnel : l’entrepreneur peut prévoir des lendemains qui
chantent avec des prévisions très optimistes. Mais gare aux déconvenues car la réalité sera douloureuse, alors
un conseil : être réaliste, voire un brin pessimiste. Les surprises sont toujours plus agréables dans ce sens.
Alors comment procéder pour « coller » le plus possible à la réalité ? Commencer par le plus facile : chiffrer la
totalité des charges qui devront être supporter, en s’aidant, en cas de reprise, des charges que supportait le
prédécesseur en prenant soin de les analyser une par une car toutes ne sont pas reconductibles à l’identique.
Ces charges ne doivent pas être minimisées. Les frais de publicité engagés la première année d’activité, les frais
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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d’entretien et de remise en état surtout dans le cas du rachat d’une affaire, les achats de petits matériels etc.
Toutes ces charges ont un nom pour les professionnels de la comptabilité, il s’agit des charges externes dont
la plus grande partie sont des charges fixes. Ce qui signifie que, quelque soit le niveau d’activité, celles-ci ne
varieront pas. C’est le cas par exemple du loyer à régler tous les mois : il est indépendant du niveau d’activité,
d’où l’appellation de charge fixe.
Vient ensuite la rubrique des impôts et taxes, où nous conseillons de faire abstraction des exonérations auxquelles
l’entrepreneur peut prétendre, ce qui ne veut pas dire qu’il faut y renoncer. Mais là encore le projet doit être viable
sans ces aides, et ce pour une raison toute simple, le chef d’entreprise n’en bénéficie pas tous les ans, et cela
fait partie des surprises agréables.
La masse salariale, si l’entrepreneur a prévu d’embaucher, dépendra de l’effectif prévu. S’il est seul, les cotisations
sociales représenteront environ 45% du bénéfice ou de la rémunération selon le statut juridique retenu. Les frais
financiers : le montant du remboursement en capital lié à l’emprunt qui aura éventuellement été souscrit sera éga-
lement à prendre en compte. Et enfin, dans le cas d’une entreprise individuelle, l’entrepreneur ne doit pas oublier
d’intégrer le montant des prélèvements personnels, c’est-à-dire la somme retirée de l’entreprise tous les mois
pour vivre. Il reste un poste à déterminer et nous arrivons au point le plus délicat : le chiffre d’affaires que le futur
chef d’entreprise devra réaliser pour couvrir la totalité des charges. Sans être expert-comptable, l’entrepreneur
pourra déterminer son point mort ou seuil de rentabilité de la manière suivante : taux de marge sur coût variable.
N’ayez pas peur si vous découvrez ce terme, et après ces quelques exemples vous aurez tout compris :
Exemple 1
Lorsquevousallezau restaurant, sur unmenuà 10€,
le coût des matières premières s’élève à environ à
3€ ? Par différence, vous venez d’obtenir la marge
sur coût variable soit 10 - 3 : 7€.
Pour obtenir le taux de marge sur coût variable,
vous faites le rapport suivant :
7/10 = 0.70 x 100 = 70%
marge sur coût variable / chiffre d’affaires
Exemple 2
Si vous allez chez le coiffeur, vous faites le
même calcul sauf que cette fois les matières
premières utilisées tel que le shampoing repré-
sentent 10% du prix qui vous sera demandé.
Pour calculer le taux de marge sur coût variable,
vous faites le même calcul :
9/10 = 0.90 x 100 = 90%
marge sur coût variable / chiffre d’affaires
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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Chaque profession à ses ratios, et si le projet porte sur la fabrication d’un produit, il reste à calculer le coût des
matières qui sont consommés, le prix de vente des articles et vous êtes à même de calculer votre taux de marge
sur coût variable.
Pour revenir au prévisionnel, le chef d’entreprise doit totaliser toutes les charges qu’il aura à supporter, ils les
divisent par le taux de marge sur coût variable et il obtient son point mort, c’est-à-dire le chiffre d’affaires qu’il
lui faudra réaliser pour couvrir la totalité de ses charges, et cela sans dégager de bénéfice. Si la totalité de ses
charges s’élève à 95 850€, avec un taux de marge sur coût variable de 58%, il fait le calcul suivant :
Charges de l’exercice / 0.58
Ce qui nous donne : 165 258, soit le chiffre d’affaires à réaliser pour obtenir un bénéfice mais aussi une perte de 0.
CONCLUSION : MODÈLE DE BUSINESS PLAN
S’il est facile de trouver des renseignements sur les grandes lignes d’un business plan, il est bien moins aisé
de se procurer un modèle directement adapté à son activité. Bien entendu, chaque business plan est différent,
cependant, on peut retrouver une trame commune chez chacun. L-Expert-comptable.com vous fournit un modèle
de base pour faire un business plan adapté aux TPE et aux PME.
Nous scinderons ce modèle de business plan en 2 parties distinctes : la première présentant le projet, la deuxième
les moyens mis en œuvre de manière chiffrée.
1. Modèle de business plan : le projet
1.1. Le projet
Il s’agit ici de présenter son projet de manière claire et concise. Seront ici renseignés :
`` l’activité envisagée ;
`` la construction du projet : s’agit- il d’un rachat de société ou d’une création pure ?
`` la localisation de la future activité.
Bien entendu d’autres éléments peuvent être ajoutés. Il s’agit ici pour une personne extérieure d’avoir une
visibilité synthétique du projet et donc de pouvoir se faire une première idée. Cette présentation constitue la
première approche de votre business plan.
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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1.2. Le porteur du projet
Il est impossible de délivrer un business plan sans faire une présentation du porteur de projet. Le porteur de
projet, ou plus simplement l’entrepreneur, doit être mis en avant tout comme sa future activité. Cette présen-
tation est d’autant plus importante lorsqu’on pense que c’est souvent la personnalité de l’entrepreneur qui
conditionne la réussite de son projet.
Seront ainsi développés dans cette partie du business plan :
`` le rôle de l’entrepreneur dans son projet : va- t-il y exercer une activité salariée ou non ? sera-t- il le gérant ?
que peut- il apporter à la société une fois créée ? quel sera son statut ?
`` ses formations : il est important de mettre en avant dans le business plan toutes les formations de l’entre-
preneur en lien direct avec sa future activité. Les investisseurs sont toujours plus rassurés de savoir que
le futur entrepreneur connaît, voir maîtrise l’activité présentée ;
`` les expériences de l’entrepreneur. Comme pour les formations, il faut ici mettre en avant toutes les expé-
riences en lien direct avec l’activité envisagée.
Présenter le porteur du projet dans le business plan revient à présenter son CV mais de manière moins for-
melle. De nombreux autres éléments peuvent être ajoutés à ceux présentés plus haut du moment qu’ils sont
bénéfiques à la future activité envisagée.
1.3. La structure juridique, fiscale et sociale
Cette partie du business plan est déjà plus technique que les précédentes. Elle doit être assez précise étant
donné les nombreuses possibilités offertes aux créateurs d’entreprise :
`` d’un point de vue juridique, il faut renseigner le type de structure envisagé : souhaite-t-on créer une SA,
une SARL, une SAS ? combien d’associés y aura-t- il ? quel sera le nombre de parts et le rôle de chacun ?
`` l’aspect fiscal du business plan suit l’aspect juridique. On sait par exemple qu’une SARL est imposée à
l’impôt sur les sociétés (sauf option ou SARL de famille) ;
`` l’aspect social ne concerne ici que le gérant. Sera- t- il salarié ou non salarié ? quel sera son pourcentage
de cotisations ? bénéficiera-t-il d’exonérations telles que l’ACCRE ?
1.4. Situation et marché
Cette partie du business plan peut être assimilée à une analyse concurrentielle. Il s’agit ici de démontrer tous les
avantages de la future activité par rapport à ses concurrents. Ces avantages peuvent être :
`` géographiques : être mieux placé que ses concurrents, être plus proche de la clientèle ciblée, être plus
visible... ;
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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`` innovants : proposer des produits ou services nouveaux, plus diversifiés, plus techniques qui répondent
à un marché existant ou à venir ;
`` financiers : avoir plus de moyens que ses concurrents constitue un avantage certain ;
`` relationnels : la différence peut se faire sur les partenariats engagés avec des clients ou fournisseurs ou
par une démarche marketing percutante par exemple.
2. Les moyens mis en œuvre
Cette deuxième grande partie du business plan détaille l’ensemble des moyens nécessaires à l’activité de
manière chiffrée. Il est donc nécessaire d’avoir bien avancé dans son projet afin de connaître ses besoins
avec précision ainsi que leurs coûts.
Un business plan détaille la future activité sur les 3 années à venir (parfois 5 ou 10 même) : les moyens mis en
œuvre doivent donc être détaillés pour chacune de ces 3 années. Ces données chiffrées doivent permettre
d’établir un plan de financement, un bilan, un compte de résultat et un plan de trésorerie prévisionnels.
2.1. Les investissements
Cette partie peut être présentée sous la forme d’un tableau. Ici seront renseignés tous les biens acquis par une
entreprise et qui seront utilisés de manière durable (c’est à-dire plus d’un an). Sont aussi pris en compte les
amortissements de ces biens (constatation comptable de la perte de valeur d’un bien). Chaque activité étant
très différente, il est impossible de citer de manière exhaustive l’ensemble des investissements.
Voici néanmoins quelques exemples :
`` fonds de commerce ;
`` agencements (meubles, décoration...) ;
`` enseigne ;
`` matériel et outillage ;
`` frais d’agence ;
`` véhicules ;
`` frais de notaire ;
`` …
2.2. Les financements
En plus des investissements présentés dans la partie précédente, il peut être nécessaire d’engager d’autres dépenses
avant la création de la société. Toutes ces dépenses (investissements + autres frais) doivent être financées.
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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Il va ainsi falloir détailler dans le business plan les différents modes de financement, ainsi que les remboursements
éventuels sur les 3 ans à venir.
Sont ainsi à distinguer :
`` les apports des associés : ces apports peuvent être en capital, en compte courant, en nature... ;
`` les prêts bancaires : ceux-ci sont remboursables de manière périodique et un taux d’intérêt est appliqué ;
`` les prêts de la part d’autres organismes : tels que les prêts à taux 0 proposés par le NACCRE.
La mise en rapport des besoins (investissements) et des ressources (financements) constitue le plan de financement.
2.3. Les moyens humains
Cette partie du business plan sur les moyens humains présentera la liste des salariés selon leur fonction. Pour
chacun, seront répertoriés leur salaire brut annuel ainsi que les cotisations patronales correspondantes. Les
salaires et cotisations des travailleurs non salariés sont aussi à détailler.
2.4. Les ventes et les charges
Les ventes et les charges sont probablement les éléments les plus délicats du business plan. Elles sont généra-
lement très difficiles à évaluer précisément. Il va falloir être pessimiste dans ces prévisions. Il ne faut pas hésiter
à sous-estimer le montant des ventes, et à surestimer le montant des charges.
Les ventes et les charges dont il est ici question sont étroitement liées. En effet, les charges augmentent ou
diminuent souvent dans le même sens que les ventes. Par exemple vendre plus de produits peut sous entendre
qu’il y ait plus d’achat de matières premières, que les machines fonctionneront plus souvent (donc plus de frais
d’électricité, de maintenance…)
Ces ventes et ces charges doivent évoluer sur les 3 années. L’activité envisagée est censée prendre de l’impor-
tance d’une année à l’autre. Ces données doivent permettre de construire un compte de résultat prévisionnel.
Voici la liste des charges les plus courantes :
PARTIE 3 - Réaliser son business plan
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TOTAL AUTRES ACHATS ET CHARGES EXTERNES
`` Petit équipement ;
`` sous traitance ;
`` energie (eau, électricité, chauffage, ...) ;
`` déplacements ;
`` réparation, entretien matériel  immeuble ;
`` loyer (local commercial) ;
`` assurances (responsabilité civile, véhicules, ...) ;
`` fournitures de bureau ;
`` honoraires ;
`` frais postaux  télécommunication ;
`` services bancaires ;
`` publicité ;
`` divers.
+ TOTAL IMPOTS ET TAXES
`` Taxe professionnelle ;
`` taxes diverses ;
`` salaires et charges sociales (salariés) ;
`` salaires et charges sociales (gérance).
+ TOTAL CHARGES SOCIALES
+ TOTAL AMORTISSEMENTS
`` Intérêts des emprunts.
= TOTAL CHARGES FINANCIERES
L’ensemble de ces données chiffrées permettent l’élaboration d’un bilan (représentant le patrimoine d’une entre-
prise à un instant T), un compte de résultat (qui retrace l’ensemble des recettes et des charges de la société) et
un plan de trésorerie (l’ensemble des encaissements et des décaissements d’argent).
Une fois tous ces éléments détaillés et rédigés, vous êtes prêts à présenter votre Business Plan à tous les par-
tenaires du projet : banques, associés, fournisseurs, clients... Mais surtout, vous avez, en tant qu’entrepreneur,
une base de travail précise qui vous aidera à orienter vos décisions et à piloter votre entreprise en fonction des
prévisions que vous aurez établies.
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CHOISIR LA FORME JURIDIQUE
ADÉQUATE
PARTIE 4
L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE
L’entreprise individuelle est la forme la plus simple pour commencer une activité indépendante. Les forma-
lités de la création sont rapides et la gestion au quotidien est relativement facile. Seul bémol : l’entreprise
individuelle reste risquée puisque le patrimoine de l’entreprise et celui de l’entrepreneur ne font qu’un.
Celui-ci est solidaire des dettes de son entreprise et responsable indéfiniment. Au final, cette forme convient
principalement aux activités peu risquées.
L’aspect juridique des entreprises individuelles
Dans une entreprise individuelle, il n’est pas nécessaire de constituer un capital de départ. La raison est simple :
on ne fait pas de dissociation entre l’entreprise et l’entrepreneur. Celui-ci est donc responsable de l’ensemble
des dettes contractées par son entreprise. Concrètement, si son entreprise ne peut pas faire face à ses dettes,
il devra les payer sur ses biens propres. On dit que l’entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique
distincte de celle de l’entrepreneur. C’est sur ce point que l’entreprise individuelle diffère fortement de l’EURL
puisque dans l’EURL, la responsabilité de l’entrepreneur est limitée aux capitaux qu’il place dans la société.
Enfin, l’entrepreneur gère seul son entreprise et ne peut pas en être salarié.
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
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L’aspect fiscal des entreprises individuelles
L’entrepreneur est redevable de l’impôt sur le revenu (IR), sur les bénéfices qu’il réalise. Ces bénéfices seront
intégrés dans des catégories différentes suivant l’activité de l’entreprise :
`` bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
`` bénéfices non commerciaux (BNC) ;
`` ou bénéfices agricoles (BA).
Par exemple, un médecin ou un avocat déclareront leurs revenus en BNC mais un commerçant ou un artisan
ont des activités à inscrire dans les BIC.
L’aspect social des entreprises individuelles
L’entrepreneur individuel relève du régime des travailleurs indépendants. Il ne peut donc pas prétendre à
des droits à l’assurance chômage. Mais il a la possibilité de cotiser à des caisses complémentaires (vieil-
lesse, chômage…).
A noter que le conjoint de l’entrepreneur peut prendre part à l’activité de l’entreprise et obtenir le statut de conjoint
collaborateur, sous certaines conditions.
L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE À RESPONSABILITÉ LIMITÉE (EIRL)
Surfant sur le succès du régime de l’auto-entrepreneur, le nouveau statut de l’Entreprise Individuelle à Respon-
sabilités Limitées (EIRL), permettra à chaque entrepreneur individuel, par un cadre juridique adapté et sécurisé,
de protéger ses biens personnels en cas de faillite de son activité professionnelle, et ce dès son entrée en
vigueur au 1er Janvier 2011.
Qui est concerné par ce statut d’EIRL ?
Tout entrepreneur individuel peut faire accéder son entreprise au statut d’EIRL. Que vous soyez commerçant,
artisan, exploitant, professionnel libéral ou auto entrepreneur, vous pouvez changer pour ce nouveau régime.
Il s’adresse aussi bien aux entreprises individuelles en cours de création qu’aux entreprises individuelles
déjà existantes.
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
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Pourquoi constituer une EIRL ?
L’EIRL permet de répondre à la préoccupation fondamentale de 1.5 millions d’entrepreneurs en nom propre :
assurer la protection de leur patrimoine personnel en cas de faillite de leur entreprise. L’entrepreneur peut alors
affecter un patrimoine uniquement à son activité professionnelle et le distinguer de son patrimoine personnel.
L’entrepreneur protège ainsi ses biens personnels de ses créanciers professionnels dont la seule garantie est
constituée par le patrimoine professionnel.
Comment constituer une EIRL ?
Il vous suffit de déposer une déclaration d’affectation au registre de publicité légale :
`` Au registre du commerce et des sociétés si vous êtes commerçant
`` Au répertoire des métiers si vous êtes artisan
`` Au greffe du tribunal de commerce si vous exercez une profession libérale, êtes agriculteur ou auto-en-
trepreneur.
Vous décrirez dans cette déclaration les biens nécessaires à votre activité professionnelle (local, matériel...) ainsi
que les biens personnels que vous souhaitez y affecter (votre voiture par exemple).
Vos obligations comptables de dirigeant d’EIRL
Si vous souhaitez passer au statut d’EIRL, vous devez ouvrir un compte bancaire spécifique pour votre entreprise
et déposer chaque année une comptabilité autonome au lieu d’enregistrement de votre déclaration d’affectation.
Quel régime fiscal et social choisir pour son EIRL ?
Le régime fiscal par défaut est celui de l’impôt sur le revenu. En ce cas, si vous êtes déjà un entrepreneur indi-
viduel, rien ne change : vos cotisations sociales sont calculées sur le bénéfice imposable de votre entreprise
et vous devez verser des cotisations minimales en matière d’assurance maladie, de retraite, d’invalidité..., quel
que soit votre résultat.
Le conseil de L-Expert-comptable.com
Il vous est également possible, de basculer sous le régime de l’impôt sur les sociétés. Cette opération vous
permettra de renforcer vos fonds propres car vous serez passible de l’impôt sur le revenu et assujetti aux charges
sociales uniquement à hauteur de votre salaire. Enfin, que vous optiez pour l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur
les sociétés, vous dépendrez, en tant que dirigeant d’une EIRL, du régime social des travailleurs non salariés.
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
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L’ENTREPRISE UNIPERSONNELLE À RESPONSABILITÉ
LIMITÉE (EURL)
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est aussi appelée SARL unipersonnelle. Elle est donc
constituée d’une seule personne et ses spécificités sont à peu de chose près identiques à celles de la SARL.
L’aspect juridique des EURL
Sur le plan juridique, l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) obéit aux mêmes règles que
la SARL à la différence qu’ici l’associé est unique. Le capital social est donc également librement déterminé
et l’associé reste responsable dans la limite de ses apports. Le capital de l’entreprise et le capital person-
nel de l’entrepreneur sont donc clairement dissociés. On dit que l’entreprise est dotée d’une personnalité
juridique autonome. Toutefois, en cas de faute de gestion, l’associé de l’EURL peut voir sa responsabilité
s’étendre à ses biens personnels.
ATTENTION : une personne a la possibilité de créer plusieurs EURL mais aucune EURL ne peut être associée
d’une autre EURL.
REMARQUE : une EURL peut très facilement se convertir en SARL si l’associé décide de faire entrer d’autres
partenaires au capital social de son entreprise.
Un gérant est nommé pour diriger l’entreprise. Ce peut être l’associé unique ou un tiers mais dans tous les cas
ce doit être une personne physique.
L’aspect fiscal des EURL
Les bénéfices sont normalement soumis à l’impôt sur le revenu (IR) mais l’associé unique peut faire le choix
d’une imposition au titre de l’impôt sur les sociétés (IS). Le choix doit être guidé par le chiffre d’affaires et les
autres revenus de l’entrepreneur. Si l’associé de l’EURL opte pour l’imposition à l’IS, aucun retour à l’IR ne lui
sera possible.
L’aspect social des EURL
L’associé relève du régime des travailleurs non salariés. Il n’y a notamment aucun contrat de travail rédigé entre
son entreprise et lui même.
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
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LA SOCIÉTÉ A RESPONSABILITÉ LIMITÉE (SARL)
La SARL est la forme de société la plus prisée des créateurs d’entreprise parce qu’elle s’adapte plutôt bien à
tout type de projet.
Aspect juridique des SARL
Elle réunit au moins 2 associés, personnes morales ou physiques.
Comme son nom l’indique, la SARL est à responsabilité limitée : les associés ne sont responsables qu’à hauteur
de leurs apports c’est-à-dire de leur participation dans le capital.
Le capital social est librement déterminé par les associés, il n’y a pas de minimum. Pour autant, il doit être cohérent
avec le projet pour financer les premiers investissements et être crédible auprès des banques et des fournisseurs.
Le capital social est formé par la somme des apports que fournissent chacun des associés :
`` apports numéraires ;
`` apports en nature.
Les apports en industrie (mise à la disposition de la société par un associé de ses connaissances, de ses services,
de son travail…) ne sont pas pris en compte dans le capital social de l’entreprise et sont, en pratique, générale-
ment déconseillés. Les associés nomment un ou plusieurs gérants, associés ou non, qui sont chargés de diriger
la société. Il s’agit obligatoirement d’une personne physique. Le gérant peut voir sa responsabilité engagée pour
fautes de gestion La désignation d’un commissaire aux comptes n’est nécessaire qu’au-delà de certains seuils.
L’aspect fiscal des SARL
Le principe repose sur l’imposition des bénéfices au titre de l’impôt sur les sociétés (IS).
Exceptionnellement, les SARL de moins de 5 ans, ont la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant
5 exercices. Les SARL familiales, où les associés sont membres d’une même famille, peuvent également choisir
l’imposition au titre de l’IR.
L’aspect social des SARL
Le régime social du gérant est différent selon que le gérant est majoritaire ou minoritaire. Un gérant est majoritaire
quand il possède avec l’ensemble de son foyer fiscal plus de 50 % du capital.
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
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La règle est la suivante : les gérants majoritaires relèvent du régime des travailleurs non salariés (TNS) alors que
les gérants minoritaires sont assujettis au régime des salariés. A ce titre, ils bénéficient de l’affiliation au régime
général de la sécurité sociale. Il faut savoir que le régime général a un coût plus important que celui des TNS. Il
apporte également une meilleure couverture sociale. Le fait d’être affilié au régime général ne signifie cependant
pas automatiquement que le chef d’entreprise aura droit à l’assurance chômage.
LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS SIMPLIFIÉE (SAS)
Créée en 1994, la société par actions simplifiée est l’une des formes d’entreprise les plus récentes et qui convient
bien aux PME. La SAS intéresse pour sa grande souplesse : la rédaction des statuts est relativement libre. Les
associés devront donc faire preuve de vigilance.
L’aspect juridique des SAS
La SAS rassemble un ou plusieurs associés qui sont des personnes physiques ou morales. Le capital social
est librement déterminé par les associés qui ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports c’est-à-dire
de leur participation dans le capital. Si l’associé est unique, il crée une société par actions simplifiée à associé
unique (SASU). Elle obéit aux mêmes règles que la SAS mis à part quelques aménagements dus à la présence
d’un seul associé.
Le capital social est librement déterminé par les associé. Pour autant, il doit être cohérent avec le projet pour
financer les premiers investissements et être crédible auprès des banques et des fournisseurs. Le capital social
est formé par la somme des apports que fournissent chacun des associés :
`` apports numéraires ;
`` apports en nature.
Les associés nomment un président qui peut très bien être un associé ou un tiers. Différence avec la SARL :
la SAS peut être gérée par une personne morale. Dans le cadre d’une SASU, l’entrepreneur est générale-
ment le président. Grande particularité de la SAS, elle offre la possibilité de dissocier le capital du pouvoir
c’est-à-dire entre les actionnaires et celui qui exerce la présidence.
La SAS ne permet pas de faire appel à l’épargne public que ce soit sous la forme d’une offre public ou d’une ins-
cription en bourse. La désignation d’un commissaire aux comptes n’est nécessaire qu’au-delà de certaines limites.
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
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L’aspect fiscal des SAS
La SAS est en principe imposée au régime de l’impôt sur les sociétés (IS) sauf dans certains cas particuliers où
il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR).
L’aspect social des SAS
Le dirigeant d’une SAS est considéré comme un salarié assimilé et est affilié au régime général de la sécurité
sociale. Par contre, il n’est pas garanti contre le risque de chômage.
LA SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE (SCI)
La SCI a pour objet d’acheter et détenir des biens immobiliers. Elle doit avoir un but civil c’est-à-dire ne pas faire
l’objet d’une activité commerciale. La création d’une SCI peut être motivée par une dissociation entre l’immobilier
d’une entreprise et l’entreprise proprement dite. Cette séparation protège l’immobilier de l’entreprise contre les
créanciers et peut conférer certains avantages sur le plan fiscal.
L’aspect juridique des SCI
Les associés doivent être au moins 2 et peuvent être des personnes physiques ou morales. Ils déterminent
librement le montant du capital social.
Le capital social est formé par la somme des apports que fournissent chacun des associés :
`` apports numéraires ;
`` apports en nature.
Dans le cadre d’une SCI, les associés sont responsables indéfiniment des dettes. Concrètement, si la société
ne peut pas faire face à ses dettes, ils devront les payer sur leurs biens propres (proportionnellement à leur
participation).
La société est gérée par un ou plusieurs gérants, associés ou non.
L’aspect fiscal des SCI
Les bénéfices peuvent être imposés sous les deux régimes : impôt sur les sociétés (IS) et impôt sur le revenu
PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate
- 35 -
(IR). Il est important de calculer quel est le régime le plus avantageux. A noter que le choix de l’IS impose la
tenue d’une comptabilité plus rigoureuse.
L’aspect social des SCI
Si le gérant n’est pas un associé, il sera affilié au régime général de la sécurité sociale. A l’inverse, un gérant qui
est également associé est assujetti au régime des travailleurs non salariés.
- 36 -
RÉDIGER DES STATUTS DE SARL
PARTIE 5
Vous avez enfin pris votre décision, votre business plan est établi, votre société est sur le point de se créer, de
se constituer, et vous devez rédiger les statuts de votre S.A.R.L. Attention, car la rédaction des statuts n’est pas
chose anodine, c’est une phase essentielle qu’il ne faut pas négliger. Les statuts de la société désignent les
dispositions contractuelles qui règlent les rapports entre les associés d’une société commerciale et les rapports
des associés à l’égard des tiers par l’intermédiaire de la personne morale qu’ils ont créent (la société). Les statuts
de la société comportent des mentions obligatoires. La S.A.R.L. est régit par le Code de Commerce.
La réglementation qui définit cette forme de société, laisse pour autant une certaine liberté statutaire des fon-
dateurs pour certaines clauses. Les statuts mentionnent notamment l’objet social, la dénomination sociale, le
siège social, la date de clôture de l’exercice, le capital social, la procédure en cas de cession de parts sociales,
la gérance, la désignation du commissaire aux comptes, les modalités de vote en assemblée générale, et le sort
des actes avant l’immatriculation de la société.
LE SORT DES ACTES ACCOMPLIS AVANT L’IMMATRICULATION DE
LA SOCIÉTÉ
Période 1 : actes passés avant la signature
Les actes autorisés sont les actes nécessaires à la constitution et les actes préparant le début de l’activité mais
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
- 37 -
sont interdit les achats/ventes, le démarrage de l’activité. Ces actes doivent figurer dans un état annexé aux
statuts. Ils doivent être présentés aux futurs associés avant la signature des statuts, et indiquer l’engagement qui
en résultera pour la société. Lorsque la société sera immatriculée au RCS, ces actes seront repris par la société
et c’est elle qui se trouvera liée au lieu des fondateurs. Dans le cas contraire, l’immatriculation ne permettra
pas une reprise automatique de ces actes, les personnes les ayant conclus restent alors seules responsables.
Période 2 : les actes passés après la signature des statuts et avant l’immatriculation de
la société au registre du commerce et des sociétés
Il faut donner mandat dans les statuts (ou ans un acte séparé) à un ou plusieurs des associés de prendre les
engagements pour le compte et au nom de la société. L’immatriculation de la société emportera reprise des
engagements pris en vertu de ce mandat.
Dans l’hypothèse où des actes ne figurent pas dans l’état annexé ou ont été accomplis par une personne non
mandatée , la société peut toujours reprendre ses actes lors de la première assemblée générale d’approbation
des comptes.
DÉFINIR L’OBJET SOCIAL DE VOTRE SOCIÉTÉ
L’objet social ou objet statutaire détermine les activités que va exercer la société.
Vous connaissez évidement l’activité que votre société va exercer, pour autant vous devez également penser à
ce qu’elle pourrait être amenée à faire. Aussi, la rédaction de cette clause des statuts est primordiale.
Afin de rédiger votre objet social, vous pouvez vous aider du site internet de l’INSEE et ainsi accéder à la
nomenclature d’activité française (NAF).
Si vous exercez plusieurs activités, une seule sera dite principale et les autres seront secondaires. C’est en
fonction du choix de cette activité principale exercée par votre société que l’INSEE vous attribuera un code APE.
Si votre activité est réglementée, la constitution de votre société est possible mais seulement à certaines condi-
tions. Il peut alors s’agir de condition de qualification (obtention d’un diplôme, de justificatifs administratifs telle
qu’une carte professionnelle pour les agences immobilières), financière (obligation de garantie financière) et de
moralité (casier judiciaire vierge).
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
- 38 -
De plus, en application de la loi du 5 juillet 1996 (loi n° 96-603), certaines activités artisanales ne peuvent être
exercées que sous le contrôle effectif et permanent d’une personne qualifiée personnellement
Exemple : la construction de bâtiments, les soins esthétiques, la coiffure ...
CHOISIR SA DÉNOMINATION SOCIALE
Toute société dotée de la personnalité juridique doit avoir une dénomination sociale. Le choix de la dénomination
sociale par les associés reste libre, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits des tiers.
ATTENTION : le nom de votre société doit être disponible, ne doit pas créer dans la tête du consommateur une
confusion avec une société déjà existante ou ne doit pas porter atteinte à des droits antérieurs.
Le choix de votre dénomination sociale
La dénomination sociale de votre société peut être un mot, un groupe de mots ou un sigle, elle peut être créative
ou faire tout simplement un rappel de votre activité. Vous pouvez également utiliser votre nom patronymique.
Le sigle, c’est-à-dire les initiales ou premières syllabes de termes de la dénomination doit figurer dans les statuts.
Précautions à prendre pour choisir votre dénomination sociale
Consultez le registre des marques de l’INPI, sur la base de donnés Marques et sur le site Infogreffe afin de savoir
si une société utilise déjà la dénomination sociale que vous avez choisie Si vous avez un doute, vous pouvez
commander à l’INPI, une recherche plus approfondie.
Protection de la dénomination sociale
La dénomination sociale de votre entreprise est protégée dès son immatriculation au registre du commerce et
des sociétés sur le plan national. En cas de conflit, l’antériorité prévaut, c’est-à-dire que la société qui a utilisé la
dénomination sociale en première peut faire interdire l’utilisation par l’autre société ; encore faut-il qu’il existe un
risque de confusion dans l’esprit du public.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
- 39 -
LE SIÈGE SOCIAL
Le siège social est à votre société ce que votre domicile est pour vous. Plusieurs solutions existent pour établir
votre siège social.
Au domicile du gérant
Domiciliation sans limitation de durée : toute personne morale est autorisée à installer son siège social au domicile
de son représentant légal
Domiciliation temporaire : des dispositions législatives ou stipulation contraire peuvent faire obstacle à une
domiciliation permanente. Dans cette hypothèse le gérant pourra y installer son siège que pour une période
maximale de 5 ans.
Société de domiciliation ou centre d’affaires
Ces sociétés ont pour objet de servir de siège social à d’autres entreprises. Il faut alors conclure un contrat de
domiciliation.
Cette possibilité permet à la société d’avoir une adresse plus prestigieuse, localisée géographiquement dans
un secteur plus attractif.
La location d’un local commercial
Il s’agit de conclure un bail commercial. Dans cette hypothèse, sachez que le bail commercial a une durée de 9
ans avec une possibilité de donner votre congé au bout de 3 et 6 ans.
Les conséquences du choix du siège social
Le lieu du siège de la société présente une certaine importance, il détermine :
`` la compétence du tribunal devant laquelle la société peut être assignée en justice ;
`` la nationalité de la société et la loi qui lui sera appliquée ;
`` le lieu où doivent être effectués les diverses formalités de publicité.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
- 40 -
LA DURÉE DE L’EXERCICE SOCIAL
Durée de l’exercice social
La durée de l’exercice social est en principe de 12 mois. Pour autant, la durée du premier exercice peut être
inférieure ou supérieure à 12 mois et ce dans le but de faire correspondre la fin du premier exercice avec la date
choisie pour les exercices à venir. Il en est de même lorsqu’il s’agit du dernier exercice.
Choix de la date de clôture
Souvent le choix s’arrête au 31/12 afin de faire coïncider la date de clôture avec l’année civile, ce n’est pas une
obligation et un choix différent peut s’avérer plus approprié. Même si vous disposez d’une liberté pour choisir
votre date de clôture, il est obligatoire de clôturer dans l’année civile suivant l’année d’ouverture de votre société.
Exemple : ouverture le 01/01/2012, clôture maximale au 31/12/2013
ouverture le 01/12/2012, clôture maximal également au 31/12/2013.
La saisonnalité de votre activité
Vous devez donc vous interroger sur le rythme de l’activité de la société.
Votre date de clôture des comptes doit permettre de refléter une image réelle de la situation de votre société.
A ce titre, il est préférable de ne pas arrêter ses comptes en pleine période d’activité.
Exemple : arrêter ses comptes au 31/07 pour un exploitant d’un camping serait une mauvaise idée car c’est la
pleine période d’activité.
Un choix judicieux aura pour conséquence de présenter vos comptes sociaux sous leur meilleur jour.
L’inventaire
L’inventaire consiste à recenser l’ensemble des éléments figurant en comptabilité et de les évaluer à la valeur actuelle
et à la clôture de l’exercice social. Ce recensement sera plus facile en fonction du choix de la date de clôture.
En effet, un boulanger, qui clôture au 31/12 est en pleine activité et aura des stocks plus important que s’il
clôture au 31/07.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
- 41 -
Modification de la date de clôture
Même si choisir une date de clôture à un impact important sur la vie de votre société, sachez que cette date n’est
pas figée. Vous avez la possibilité de modifier cette date de clôture en cours de vie sociale.
Comme toutes formalités juridiques, une procédure sera à respecter. La décision sera de la compétence d’une
assemblée générale extraordinaire, la modification doit avoir lieu avant l’expiration de l’exercice social en cours
ou avant la nouvelle date choisie.
LE CAPITAL SOCIAL
Le capital social correspond au montant des apports des associés.
Les apports sont des biens que les associés décident de mettre à la disposition de la société en vue d’une exploi-
tation commune. En échange, les associés reçoivent des parts sociales. Il existe différents types d’apport possible.
Apport en numéraire : il s’agit d’un apport en argent
Ces apports peuvent lors de la constitution n’être libérés que d’1/5 de leur montant, la libération du surplus devant
intervenir en une ou plusieurs fois sur décision de la gérance dans un délai maximum de 5 ans.
Cas des conjoints mariés ou partenaires pacsés : il faut l’accord de l’autre conjoint ou partenaire pacsé dès lors
que l’on est en présence d’un régime de communautés de biens.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
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Apport en nature : il s’agit d’un bien autre que de l’argent
Afin d’évaluer la valeur de ces biens, un commissaire aux apports nommé par les associés doit établir un rap-
port. Son rapport sera annexé aux statuts. Cette évaluation n’est pas nécessaire, et peut être écartée par une
décision des associés si :
`` la valeur d’aucun apport en nature ne dépasse 7 500€ ;
`` si la valeur totale de l’ensemble des apports en nature n’excède pas la moitié du capital social.
Dans cette hypothèse, il est alors essentiel de lister les biens apportés avec le plus de précision possible et ce
à leur juste valeur (justificatifs à l’appui), car les associés engagent leur responsabilité solidaire sur une durée
de 5 ans sur la valeur donnée aux biens. Cette liste doit être annexée aux statuts. En face de chaque bien, il faut
alors faire correspondre sa valeur.
Apport en industrie : un associé apporte son savoir, ses compétences ou connaissances.
Ces apports ne concourent pas à la formation du capital social mais ils donnent lieu à l’attribution de parts
sociales, c’est-à-dire :
`` à la possibilité de voter lors des assemblées générales ;
`` à une quote-part du bénéfice. La part des bénéfices qui revient à l’associé est égale à celle de l’associé
qui a fait l’apport le plus faible en espèces ou en nature, sauf clause contraire des statuts.
Les parts sociales
Il est conseillé de faire des parts à 1€ et également de les numéroter. Le but est de faciliter la transmission des
parts sociales, et l’historique de la transmission.
Exemple
un capital à 1 000 €, réparti entre deux associés :
`` Monsieur A : 300 parts, numérotées de 1 à 300 ;
`` Monsieur B : 700 parts, numérotées de 301 à 1 000.
Dans cette hypothèse Monsieur B peut céder une seule part à son épouse, Madame B. La nouvelle
répartition sera alors :
`` Monsieur A : 300 parts, numérotées de 1 à 300 ;
`` Monsieur B : 700 parts, numérotées de 301 à 999 ;
`` Madame B : 1 part, numérotée 1 000.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
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Distinction avec apport en compte courant
Les apports en compte courant correspondent à des sommes d’argent consenties sous forme d’avance ou de
prêts par les associés à la société pour lui permettre de faire face à un besoin momentané de trésorerie. Ils ne
concourent pas à la formation du capital social. Ces apports en compte courant pourront être repris avec accord
de la gérance à tout moment contrairement aux apports en capital.
LES CESSIONS DE PARTS
La cession de parts reste un point primordial de la rédaction de vos statuts. Vous devez dès lors vous poser la
question de l’agrément. Trois options de rédaction sont possibles.
Parts sociales librement cessibles
Les parts sociales sont librement cessibles entre associés, entre conjoints ou partenaires pacsés, ascendants
ou descendants des associés, même si le conjoint, partenaires pacsés, ascendant ou descendant cessionnaire
n’est pas associé. Elles ne peuvent être cédées à des tiers non associés autres que le conjoint, les ascendants
ou descendants du cédant, qu’avec le consentement de la majorité des associés.
Parts sociales soumises à agrément pour tous
Les parts sociales ne peuvent être cédées, à titre onéreux ou à titre gratuit, quelle que soit la qualité du cession-
naire, qu’avec le consentement de la majorité des associés.
Parts sociales librement cessibles uniquement entre associés
Elles ne peuvent être cédées, à titre onéreux ou à titre gratuit, à un cessionnaire n’ayant déjà la qualité d’associé
et quel que soit son degré de parenté avec le cédant, qu’avec le consentement de la majorité des associés.
L’agrément permet de vous protéger et de protéger les autres associés. Si un des associés souhaite se retirer
de la société, il doit trouver une personne qui souhaite lui racheter ses parts et l’agrément permet l’autorisation
ou non de ce nouvel associé.
De même, en cas de transmission par décès ou par suite de dissolution de communauté des parts sociales, les
modalités de l’agrément éventuel sont celles applicables aux cessions.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
- 44 -
LA GÉRANCE
La société est administrée par un ou plusieurs gérants, personnes physiques, associés ou non, avec ou sans
limitation de la durée de leur mandat.
Qui peut être gérant ?
`` Une ou plusieurs personnes physiques ;
`` une personne associée ou non, qui ne doit pas avoir été déchu du droit de gérer une société suite à une
faillite personnelle ou à une condamnation.
La nomination du gérant
Le gérant peut être nommé dans les statuts ou dans un acte postérieur par une décision des associés.
En pratique, les gérants d’E.U.R.L. sont souvent nommés dans les statuts et ceux de S.A.R.L. dans un acte séparé.
Ceci permet, lors d’un changement de gérant en S.A.R.L., d’éviter une modification des statuts.
Pouvoir de la gérance
Les statuts peuvent prévoir soit que le gérant dispose des pouvoirs les plus étendus, soit une limitation de ses
pouvoirs. On peut alors rédiger une clause statutaire de la façon suivante.
Exemple
Tout emprunt d’un montant supérieur à X€ autre que les découverts en banque, tout achat, vente ou
échange d’immeubles ou fonds de commerce, toute constitution d’hypothèque sur les immeubles sociaux,
toute mise en gérance ou nantissement du fonds de commerce, l’apport de tout ou partie des biens
sociaux à une société constituée ou à constituer, ne pourront être réalisés sans avoir été autorisés au
préalable par une décision collective ordinaire des associés ou, s’il s’agit d’actes emportant ou suscep-
tibles d’emporter directement ou indirectement modification de l’objet social ou des statuts, par une
décision collective extraordinaire.
PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL
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Gérant minoritaire ou majoritaire
Le gérant est dit majoritaire lorsqu’il possède plus de 50 % du capital social de la société seul ou avec :
`` son conjoint ;
`` son partenaire pacsé ;
`` ses enfants mineurs ;
`` les autres cogérants.
Ou s’il détient des parts d’une société contrôlée dont il est gérant majoritaire. Dans le cas contraire, le gérant
est dit minoritaire ou égalitaire.
LES DÉCISIONS COLLECTIVES
Les décisions collectives sont soit ordinaires soit extraordinaires et peuvent être prises, selon ce qui est prévu
par les statuts :
`` en assemblée générale ;
`` par correspondance ;
`` par un acte sous seing privé ou notarié signé par tous les associés ;
`` par visioconférence, si les statuts le permettent.
Les décisions collectives ordinaires
Il s’agit de l’approbation des comptes annuels de l’exercice écoulé et de toutes les questions qui n’entraînent
pas de modification des statuts. Les décisions ordinaires sont adoptées sur première consultation, à la majo-
rité absolue, soit plus de la moitié des parts sociales et sur seconde consultation, à la majorité relative soit à
la majorité des voix émises sauf clause contraire des statuts écartant la seconde consultation et, imposant la
majorité absolue ou une majorité renforcée (deux tiers ou les trois quarts) pour toutes les décisions ordinaires.
Les décisions collectives extraordinaires
Les décisions collectives extraordinaires ont pour objet de statuer sur la modification des statuts. Ces décisions
sont décidées à la majorité des deux tiers des parts détenues par les associés présents ou représentés. Des
dispositions du code de commerce imposent l’unanimité pour certaines décisions tel le changement de nationalité
de la société, la transformation en société par actions simplifiée, l’augmentation des engagements des associés...
Les statuts peuvent prévoir des majorités.
- 46 -
COMPRENDRE LE STATUT
DU CHEF D’ENTREPRISE
PARTIE 6
LES COTISATIONS SOCIALES SALARIÉS/NON SALARIÉS
Les cotisations sociales dont bénéficient les salariés
Le gérant salarié ou le président d’une société cotisera à l’ensemble des caisses, au même titre que n’im-
porte quel autre salarié de la société, à une exception : l’assurance chômage. En cas de rupture ou de non
renouvellement de son mandat, il ne pourra bénéficier des droits aux chômages. Cependant, il est possible
de souscrire une assurance chômage privée.
Les cotisations sociales dont bénéficient les non salariés
Concernant les cotisations sociales des non salariés, elles sont regroupées en 3 catégories :
`` l’assurance vieillesse qui comprend les cotisations de retraite (régime de base et complémentaire) et
d’invalidités décès ;
`` l’assurance maladie qui comprend les cotisations maladie-maternité et indemnités journalières ;
`` la sécurité sociale qui comprend les cotisations d’allocations familiales, de CSG-CRDS et de for-
mation professionnelle.
Le tableau suivant présente les différentes cotisations obligatoires pour un chef d’entreprise BIC, avec les bases
plancher et plafond, ainsi que le taux qui s’applique en 2012.
PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise
- 47 -
COTISATION SOCIALES TAUX BASE PLANCHER BASE PLAFOND
Alocations familiales 5,40% N / A N / A
CSG CRDS 8,00%* N / A N / A
Formation profesionnelle 0,24% N / A N / A
Maladie maternité 6,50%
40% du plafond de la
sécurité sociale, soit 14 140€
0,6% limité 1 fois le plafond
de la sécurité sociale
6,4% limité 5 fois le plafond
de la sécurité sociale
Indemnités journalières 0,70 %
40% du plafond de la
sécurité sociale, soit 14 140€
N / A
Assurance vieillesse de base 16,65 %
200 fois le SMIC horaire soit
1 800€
1 fois le plafond de la sécurité
sociale
Assurance vieillesse
complémentaire
7,20 %
200 fois le SMIC horaire soit
1 800€
3 fois plafond de la
sécurité sociale pour les
commerçants, 4 fois pour les
artisans
Invalidité décès 1,80 %
800 fois le SMIC horaire soit
7 200€
Une fois le plafond de la
sécurité sociale
TOTAL 46 % 1 578€
Ici on a développé le cas d’un artisan. Pour un commerçant on aurait un taux de 45 % et une base plancher de
1529€. Pour un professionnel libéral on aurait un taux de 30 % et une base plancher de 2182€.
On remarque que le total des cotisations sociales maximum n’a pas été mentionné. En effet, il n’a pas de sens
puisque toutes les cotisations des TNS ne sont pas plafonnées.
De plus, on constate que la plupart des cotisations sociales ont une base plancher et plafond. Cela a pour consé-
quence que plus les revenus déclarés seront importants, plus le taux global de cotisations sociales sera faible.
Enfin, il faut savoir que les professions de santé et les professions libérales cotisent à des caisses de retraite
spécifiques à leur profession, avec des taux particuliers. On peut citer entre autre, la CARMF pour les médecins,
la CIPAV pour les architectes ou encore la CNBF pour les avocats.
PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise
- 48 -
LE STATUT DU CHEF D’ENTREPRISE
Les statuts possibles pour le chef d’entreprise
Un chef d’entreprise a le choix entre 2 statuts : assimilé salarié ou travailleur non salarié (TNS).
Le choix entre ces 2 statuts est très important car plusieurs éléments varient de l’un à l’autre :
`` le montant des cotisations à devoir ;
`` le niveau de protection sociale ;
`` les prestations auxquelles se rapportent les cotisations versées.
A ce jour, seul le régime de retraite de base des commerçants, artisans et salariés, est aligné.
Les conséquences du choix du statut social
A titre d’information, en dessous de 35 000€ de revenus, un artisan gérant salarié et titulaire d’un contrat de travail
cotisera à hauteur d’environ 65 % de ses revenus contre 46 % s’il avait choisi un statut non salarié. Si on constate
qu’un travailleur non salarié paie moins de cotisations, il est en contrepartie, moins bien protégé qu’un salarié.
Par ailleurs, la base d’imposition au niveau social et fiscal sera différente suivant le statut :
`` onimposeral’intégralitédurésultatdel’entrepriseindividuellepourleTNS,indépendammentdesesprélèvements ;
`` on imposera uniquement la rémunération de gérant attribuée par l’assemblée générale des associés pour
les SARL.
Ainsi, plus la rémunération du gérant est proche du résultat dégagé par l’entreprise, plus le statut TNS est avantageux.
L’importance du statut juridique sur le choix du statut social
Le choix du statut social dépend directement de la forme juridique choisie pour l’exercice de son activité : micro
entreprise, entreprise individuelle, SARL, SAS, etc. Pour la SARL, il faudra également tenir compte du régime
fiscal de la société (IS ou IR), ou du pourcentage de détention du chef d’entreprise.
Pour les exploitants en société, on distingue les sociétés de capitaux (SA, SAS) des autres formes juridiques :
`` les sociétés de capitaux nomment un président, qui aura obligatoirement un statut assimilé salarié ;
`` les autres sociétés (SNC, SCP, SARL) seront représentées par un gérant. Ce dernier pourra être assi-
milé salarié, uniquement dans les cas suivants : détention minoritaire ou égalitaire des parts sociales de
la société. Il faut préciser que pour définir le pourcentage de détention du gérant, il faudra additionner
les parts sociales des membres de son foyer fiscal associé de la SARL (conjoint, enfants). Il est à noter
PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise
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que le gérant d’une SARL n’est pas obligatoirement associé. Dans ce cas, il relèverait du régime salarié ;
`` les entreprises individuelles : les exploitants ont obligatoirement le statut de TNS.
Où s’inscrire ?
Pour le gérant salarié
L’inscription aux organismes sociaux s’effectuera directement auprès des caisses (Urssaf, Retraite mais pas
ASSEDIC) de sa région lors de l’établissement de la Déclaration Unique d’Embauche (DUE). Ce document peut
directement vous être transmis par l’URSSAF de votre région, ou par votre expert-comptable.
Pour le gérant non salarié
L’inscription aux organismes sociaux s’effectue lors de la constitution de l’entreprise ou de la société par le Centre
de Formalités des Entreprises (CFE).
CUMULER DIFFÉRENTS STATUTS (SALARIÉS, NON SALARIÉS,
RETRAITÉS)
Cumuler un emploi salarié et non salarié : le principe de la liberté du travail
En théorie, on dispose du principe de la liberté du travail. En pratique, certaines limites ont été posées en raison :
`` de la nature des emplois exercés (concernent essentiellement les fonctionnaires et les professions régle-
mentées qui ont l’interdiction d’exercer certaines activités, même à titre accessoire) ;
`` de la durée légale du temps de travail (48h00 maximum par semaine ou 44h00 par semaine sur une
période de 12 semaines consécutives) ;
`` d’une clause d’exclusivité pouvant exister dans son contrat de travail.
Le cumul d’un emploi salarié et d’une activité non salarié doit donc se faire dans le respect des règles évoquées
ci-dessus, à l’exception de la durée légale du temps de travail, qui ne peut s’appliquer à un emploi non salarié.
Travailler plus pour cotiser plus ?
Concernant les cotisations sociales, si vous exercez simultanément une activité relevant du régime des non
salariés et une activité relevant du régime général des salariés, vous êtes tenus de vous affilier à la fois au régime
des travailleurs indépendants et au régime général des salariés. Le chef d’entreprise doit alors s’acquitter des
cotisations et contributions afférentes à chacun de ces régimes.
PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise
- 50 -
Il faut préciser que, le régime de retraite de base étant identique pour les salariés et non salariés, les droits
acquis auprès de chaque régime se cumulent et permet, le cas échéant, d’augmenter sa pension de retraite
de base. Cependant, pour les cotisations telles que l’assurance maladie ou les allocations familiales, les droits
n’augmentent pas en cotisant à chaque régime.
Le régime de faveur du salarié créateur ou repreneur d’entreprises
Il est à noter que le législateur a prévu un régime de faveur pour les salariés qui souhaitent créer leur entreprise.
Ce régime permet de bénéficier d’une exonération de cotisations sociales (sauf CSG-CRDS et retraite com-
plémentaire) pendant les 12 premiers mois d’activité pour un salarié qui crée ou reprend une entreprise. Les
conditions à respecter sont :
`` effectueraumoins910heuresd’activitésalariéedansles12moisprécédantlacréationoulareprisedel’entreprise ;
`` effectuer au moins 455 heures d’activité salariée dans les 12 mois suivant l’installation.
Cumuler un emploi et sa pension retraite : une possibilité qui s’ouvre de plus en plus
Depuis le 01/01/2009, les possibilités pour un retraité de cumuler un emploi, salarié ou non, ont été assouplies.
L’objectif est de favoriser l’emploi des seniors dans des emplois salariés, même si le régime peut également
bénéficier aux indépendants. Ainsi, un retraité peut continuer une activité de salarié ou d’indépendant, à condition :
`` d’avoir 65 ans ou 60 ans ;
`` d’avoir validé l’ensemble de ses trimestres ;
`` d’avoir liquidé sa retraite.
La loi du 17/12/2008 a supprimé les conditions du délai de 6 mois entre la liquidation de la retraite et la reprise
d’une activité salariée, ainsi que les conditions de plafonds de cumul de ressources, qui, une fois dépassées
pouvaient entrainer la suspension du versement de la pension de retraite.
Est-il intéressant de cumuler sa retraite avec un emploi ?
Il faut avoir conscience qu’à quelques exceptions près, la rémunération de l’activité sera soumise à cotisation mais
ne sera pas génératrice de droits supplémentaires à la retraite. Lors de la liquidation de la retraite, le montant de
la pension de retraite de base sera définitif. Plus on liquide sa retraite, moins cette dernière sera conséquente,
indépendamment de la validation des trimestres. Une personne qui liquide sa retraite à 60 ans peut perdre jusqu’à
1/3 de la pension qu’il toucherait s’il attendait 65 ans pour la liquider. Le choix d’anticiper la liquidation de sa
retraite et de continuer cependant son activité doit se faire dans certains cas précis :
PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise
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`` difficulté de l’entreprise pour rémunérer le gérant : dès lors la pension de retraite permet au gérant de
percevoir un complément de revenu et de diminuer la charge pour l’entreprise ;
`` montant de la décote appliquée sur la pension de retraite non significative pour le gérant.
Après 65 ans, aucune limite ne se pose quand à l’opportunité de bénéficier de sa pension de retraite et la
continuation d’une activité professionnelle.
LE RSI : COTISATIONS ET RETRAITE
Valider ses trimestres
Le montant des trimestres validés ne dépend pas de la durée d’activité sur l’année mais du montant des revenus
déclarés. Pour valider un trimestre, un indépendant doit déclarer un revenu minimum équivalent à 200 fois le
SMIC horaire (valeur au 1er janvier). Ainsi, pour valider ses 4 trimestres en 2012, il faut déclarer un minimum
de 7 376€, soit 200 x 9,22€ x 4.
Préparer sa retraite
En France, le régime de retraite est dit par répartition et concerne les salariés et les non salariés. Il signifie que les
cotisations versées servent les pensions de retraites actuelles et ne garantissent pas les conditions de la future
retraite. Par ailleurs, le montant des cotisations sociales versées est plus faible pour un indépendant mais avec,
en contrepartie, une protection sociale moindre. C’est pourquoi, il est important d’étudier très tôt l’opportunité
de la mise en place de contrats d’assurances complémentaires avec l’aide d’un professionnel. La plupart de ces
contrats (contrats Madelin par exemple) ont l’avantage d’être déductibles fiscalement.
Optimiser ses revenus
Les revenus de gérance bénéficient, à contrario des revenus de l’entreprise, d’un abattement de 10% au titre
des frais professionnels et sont imposés à l’impôt sur les revenus dans la catégorie des traitements et salaires. Ils
correspondent à la rémunération du travail. Pour un gérant associé, il est aussi possible de rémunérer le capital
sous forme de dividendes qui bénéficient d’une imposition particulière et ne sont pas soumis à charges sociales.
Le chef d’entreprise ne doit pas hésiter à discuter annuellement avec son expert-comptable de la meilleure
solution pour optimiser sa rémunération.
PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise
- 52 -
Quand payer quelles cotisations ?
Pour un travailleur non salarié, les revenus sont déclarés aux caisses au mois de mai de l’année suivante. En
conséquence, les cotisations versées en cours d’année sont des acomptes basés sur le revenu déclaré au titre
de l’année N-2. En début d’activité, le montant des cotisations sociales des 2 premières années est appelé sur
une base forfaitaire (base de 7 006€ en 2011 et 10 508€ en 2012)..
La régularisation des cotisations n’intervient en conséquence qu’à la fin de l’année suivant celle au titre de laquelle
elles sont dues. Ainsi, en 2012, les acomptes versés sont calculés sur la base du revenu de l’année 2010, et la
régularisation n’interviendra qu’à la fin de l’année 2013. Ce décalage entre les sommes appelées et les sommes
réellement dues peut générer des problèmes de trésorerie qu’il est important de connaitre.
Ajuster le montant de ses acomptes provisionnels
Il est possible de moduler les acomptes de cotisations sociales pour un travailleur non salarié qui anticipe une
variation significative de ses revenus (à la hausse ou à la baisse). Cependant, si le montant des revenus défi-
nitifs est supérieur de plus d’1/3 par rapport au montant estimé, une majoration de retard de 10 % pourra être
appliquée sur l’insuffisance de versements des acomptes.
Ne pas oublier le conjoint
En cas d’exercice d’une activité professionnelle en couple, il est obligatoire, depuis le 01/07/2007 de déclarer
son conjoint avec au choix 3 statuts :
`` conjoint salarié ;
`` conjoint collaborateur ;
`` conjoint associé.
Il est donc important d’en tenir compte au moment du choix de son statut.
Penser à se faire accompagner pour le versement de ses cotisations
Savoir se repérer entre les différents régimes sociaux, ce qu’ils assurent, ce qu’ils protègent et ce qu’ils garan-
tissent, est très complexe. Pour ne pas prendre le risque d’une mauvaise surprise en cas de problème de santé
ou arrivé à la retraite, le chef d’entreprise ne doit surtout pas oublier de demander de l’aide à son expert-comp-
table. Il saura répondre à ses questions ou le diriger vers les professionnels les plus compétents pour l’épauler.
- 53 -
CHOISIR LA BONNE FISCALITÉ
POUR VOTRE ENTREPRISE
PARTIE 7
LE CHOIX ENTRE L’IMPÔT SUR LE REVENU (IR)
OU L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS (IS)
Lorsqu’on crée une société, le choix du régime fiscal applicable est une question parfois épineuse, d’autant plus
qu’il existe aujourd’hui de nombreuses passerelles entre l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR),
ce qui peut amener à faire des choix cornéliens. Voici donc quelques pistes qui vous permettront de choisir le
régime fiscal le plus adapté à votre situation.
Quelques notions sur les régimes applicables
Les sociétés soumises à l’IR sont également appelées sociétés de personnes. Ces dernières ne sont pas elles
mêmes redevables de l’impôt, qui doit être acquitté par les différents associés en fonction de la quote-part de
résultat leur revenant et selon des modalités qui différeront selon leur nature.
La société soumise à l’IS est dite opaque c’est-à-dire qu’elle est elle-même redevable de l’impôt. Il y a ainsi deux
étages d’imposition : au niveau de la société elle-même qui devra payer l’IS sur le bénéfice constaté et au niveau
des associés qui seront éventuellement imposés sur les dividendes distribués.
Certaines sociétés sont par nature soumises à l’IS (SARL, SA, SAS...) tandis que d’autres sont par nature soumises
à l’IR (SNC, EURL, SCI...). Toutefois, il existe des possibilités d’option, permettant de passer d’un régime à un autre.
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  • 1. EN 2012, J’ARRÊTE DE FUMER, JE FAIS DU SPORT, JE MONTE MA BOITE LIVRE BLANC L’ESSENTIEL POUR VOUS LANCER
  • 2. INTRODUCTION La création d’entreprise est souvent le projet d’une vie. Projet qui peut faire peur, tant la masse de connaissances nécessaires paraît importante. Aides à la création, subventions, choix du statut juridique, choix du régime fiscal et social, formali- tés d’immatriculation, etc. Le créateur d’entreprise ne doit pas seulement avoir une idée, il doit égale- ment être capable de bâtir le cadre qui permettra à cette idée de se développer. Pour autant, l’entrepreneur n’est pas seul et isolé dans ce projet. De nombreux partenaires peuvent en effet l’accompagner, à l’image des cabinets d’expertise comptable. Au travers de ce livre blanc, nous avons voulu faire un tour d’horizon des points clés à ne pas louper lors de la création d’une entreprise. Ce livre blanc est donc fait pour vous, entrepre- neurs. Il a pour but de vulgariser des notions parfois floues et de synthétiser une information souvent dispersée, afin de vous permettre de faire les bons choix lors de la création de votre entre- prise. Utilisez donc ce guide, annotez-le, partagez- le, et découvrez le monde de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise en France.
  • 3. - 3 - CE LIVRE BLANC Pourquoi ? L-Expert-comptable.com est un cabinet d’expertise comptable. Mais L-Expert-comptable.com c’est aussi un portail sur internet. Depuis plusieurs années, nous avons rédigé sur www.l-expert-comptable.com un grand nombre d’articles et de dossiers afin d’accompagner dirigeants et entrepreneurs en matière de comptabilité, de fiscalité, de droit du travail et bien évidement de création d’entreprise. Pour que vous ayez un maximum d’informations à votre disposition au même endroit, nous vous avons concocté ce livre blanc, qui est un condensé de nos meilleurs dossiers et articles sur la création d’entreprise. Plus pratique à lire et plus simple à comprendre, ce livre blanc et un petit guide à la modeste prétention d’aider les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain. Comment le lire ? Rendez-vous au sommaire pour accéder au sujet qui vous intéresse directement, il n’y a pas d’ordre prédéfini puisque ce livre blanc est en quelque sorte un best-of de L-Expert-comptable.com. Enfin à coté de chaque partie, vous trouverez un lien (signalé par ce symbole ) vous permettant de retrouver le contenu original d’où sont issues les pages du livre blanc. Vous aurez donc tout loisir d’y laisser vos commen- taires et réactions pour poursuivre la lecture en dehors de ce PDF ! Avertissement – Utilisation du Livre blanc - Exclusion de responsabilité Ce livre blanc est un recueil d’informations à caractère général regroupées par dossiers thématiques, per- mettant au lecteur de se forger une culture générale en matière de création d’entreprises. Ces dossiers et les informations contenues ne peuvent tenir lieu de conseils ou de recommandations. En particulier, il est recommandé de vous faire assister par un professionnel pour la mise en œuvre de votre projet, afin de définir les solutions les plus adaptées à vos contraintes et besoins. Par ailleurs, malgré le soin et la vigilance apportés dans l’élaboration de ces dossiers, certaines omissions ou erreurs ont pu se glisser. Nous remédierons à tout défaut qui nous serait signalé, mais L’Expert-comp- table.com ne pourra être tenu pour responsable du contenu de ces dossiers, de leur compréhension et de leur application. L’attention du lecteur est enfin attirée sur les données chiffrées, qui peuvent évoluer en fonction de l’actualité et de la législation en vigueur.
  • 4. - 4 - TABLE DES MATIÈRES Introduction2 Ce livre blanc 3 L-Expert-comptable.com5 Partie 1 Savoir si on est fait pour la création d’entreprise 7 Partie 2 Réaliser son étude de marché 11 Partie 3 Réaliser son business plan 17 Partie 4 Choisir la forme juridique adéquate28 Partie 5 Rédiger des statuts de SARL 34 Partie 6 Comprendre le statut du chef d’entreprise 44 Partie 7 Choisir la bonne fiscalité pour votre entreprise 51 Partie 8 Bénéficier des aides à la création d’entreprise 55 Partie 9 Connaître les formalités administratives 68 Partie 10 Gérer la croissance de son entreprise 72 Partie 11 Démarrer une activité en auto-entrepreneur 74 Partie 12 Reprendre une entreprise 82
  • 5. - 5 - L-EXPERT-COMPTABLE.COM A propos de L-Expert-comptable.com L-Expert-comptable.com est un cabinet d’expertise comptable inscrit à l’Ordre des Experts Comptables. Nous proposons à nos clients des missions d’expertise comptable et de conseil pour la gestion quotidienne de leur entreprise et sommes présents à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, Nantes et Nancy. Nous mettons également à disposition de nos clients, un expert-comptable qui maîtrise leur métier, qui sait les conseiller sur le plan juridique, social, fiscal ou comptable. Un expert-comptable que l’on peut considérer comme un véritable partenaire. Nous proposons également des missions d’aide à la création d’entreprise ainsi qu’un accompagnement dans l’établissement de toutes les formalités administratives. Créer une SARL, EURL, SAS, SASU, … le choix s’avère parfois difficile. Le projet de création d’entreprise est parfois le défi d’une vie, c’est pourquoi nous accompagnons nos clients dans toutes les étapes de la création de leur entreprise.
  • 6. - 6 - Vous recherchez un accompagnement dans votre comptabilité Un consultant est à votre disposition pour toute question ou démarche sur la création. Vous voulez une création de société clés en mains ? Chaque jour de nouvelles sociétés sont créées au sein de notre cabinet et vous avez ainsi la garantie d’une qualité maximale et de délais réduits. Vous ne savez pas comment rédiger vos statuts ? Détendez-vous et faites nous confiance. Rédiger vos statuts font partie de notre quotidien. Nous avons juste besoin de quelques informations de base. Nous effec- tuons toutes vos démarches jusqu’à la délivrance du K-bis. Nous nous déplaçons au greffe pour vous et nous vous indiquons les documents à fournir. Quels structure juridique, régime fiscal et régime TVA choisir? Nous déterminos avec vous le régime fiscal le plus adapté à votre situation. Pour la structure juridique, ce n’est pas plus compliqué: le consultant vous conseille la structure juridique qui est la plus appropriée à votre projet Besoin d’aide pour rechercher des fonds et savoir à quelles aides vous pouvez prétendre ? Exonérations de cotisations sociales, prêts à taux zéro, aides régionales, crédit d’impôts, défiscalisation, nous vous inform(er)ons des aides existantes. De plus, nous nouons des partenariats avec les organismes en charge de financer des projets. L-Expert-comptable.com et la création d’entreprise L-Expert-comptable.com est particulièrement bien armé pour vous aider dans la création de votre entreprise, et plus encore. Voici quelques réponses à vos questions, pour en savoir plus, contactez-nous.
  • 7. - 7 - SAVOIR SI ON EST FAIT POUR LA CRÉATION D’ENTREPRISE PARTIE 1 «Eureka !» avez-vous crié ce matin en glissant sur le savon dans votre douche ! Vous l’avez votre idée révolutionnaire, le produit que tout le monde attendait, le service que personne n’osait demander, mais dont tous rêvent de profiter ! Vous êtes prêts à conquérir le monde, mais un doute s’insinue : aurez-vous les épaules pour supporter ce succès ? Et si le succès escompté n’était pas au rendez-vous ? Trop de doute ou trop de confiance ne sont pas productifs pour un projet de création, venez tester vos capacités personnelles à devenir chef d’entreprise : Que privilégiez-vous? 1. Votre salaire. 2. Un travail intéressant. 3. Les responsabilités qui vous sont confiées. Monter une société dans le seul but de faire fortune est un leurre. Les premières années sont souvent difficiles, et même si votre activité vous permettra certainement de gagner très correctement votre vie, elle ne deviendra pas forcément une multinationale. Créer une société, c’est avant tout la passion d’une activité, et la gestion de nombreuses responsabilités.
  • 8. PARTIE1-Savoirsionestfaitpourlacréationd'entreprise - 8 - Face à un problème, êtes-vous du genre à ? 1. Essayer de le contourner. 2. Essayer de le résoudre. 3. Foncer sans y penser. A chaque problème sa solution. Il faut apprendre à anticiper les problèmes, mais ne jamais les contourner ou les occulter car ils referont surface à un moment. Selon vous, quel est le facteur principal de réussite d’une entreprise ? 1. Les moyens dont elle dispose. 2. Ses salariés. 3. La personnalité de son dirigeant. Si la réussite d’une société est liée à un ensemble de facteurs, le point commun à tous ces facteurs est la personnalité du dirigeant. Selon vous, la création d’une entreprise est permise à ? 1. Ceux qui ont les diplômes adéquats uniquement. 2. Ceux qui ont les moyens d’en créer une. 3. Tout le monde. Si certaines activités nécessitent des qualifications, expériences ou diplômes spécifiques, la création d’entreprise est ouverte à tous. Selon vous, les sociétés qui fonctionnement le mieux sont celles ? 1. Qui proposent des produits ou services novateurs. 2. Qui ont le rapport qualité / prix le plus intéressant. 3. Aucune des 2. De très nombreux facteurs peuvent expliquer la réussite d’une entreprise : que ce soit sa situation géographique, sa différenciation de produits ou services, la qualité de ce qu’elle propose.... Selon vous, il est suffisant pour créer son entreprise de ? 1. Connaître le produit ou service proposé et la clientèle visée. 2. Savoir gérer sa trésorerie au mieux afin d’être toujours positif. 3. Avoir des notions de management, de marketing, de finances...
  • 9. PARTIE1-Savoirsionestfaitpourlacréationd'entreprise - 9 - Créer une société ne se limite pas à la connaissance d’un seul aspect. Il faut bien entendu connaître ses produits ou services, sa clientèle, son marché... mais il faut aussi savoir piloter sa société en interne en sachant manager ses salariés, en connaissant le niveau de stock permanent à avoir, en cherchant à se faire connaître.... Un chef d’entreprise doit avoir la vision la plus large possible de sa société et de son activité. Qui représente le mieux l’image d’un bon chef d’entreprise selon vous ? 1. Bernard Tapie. 2. Nicolas Sarkozy. 3. Bill Gates. Un bon chef d’entreprise doit savoir réadapter sa stratégie et ses objectifs en permanence. Il est difficile de tout anticiper, il faut donc savoir se recadrer. Selon votre avis, pour être rentable, il faut? 1. Faire le plus de chiffre d’affaires possible. 2. Acheter à bas coût. 3. Optimiser ses besoins et ses ressources. Il est important d’être rentable, mais il est encore plus important de l’être sur le long terme. Ainsi, tirer au maximum sur ses coûts n’est pas toujours la bonne solution car il peut y avoir une perte de qualité dans le produit ou le service proposé ce qui peut engendrer une perte de clientèle. Il faut savoir faire le bon arbitrage et optimiser ses besoins et ressources. Au sein de votre entreprise, vous aurez tendance à choisir vos partenaires en priorité ? 1. Au sein de votre groupe d’amis car vous avez confiance en eux. 2. Auprès de personnes qui vous complèteront sur des aspects que vous maîtrisez mal. 3. Nulle part, vous préférez tout gérer par vous-même. En tant que chef d’entreprise, il ne faut pas se surestimer : peut-être n’avez pas le temps, pas les moyens, ou pas la capacité de tout gérer seul. Il faut aussi faire attention avec ses amis : même s’ils peuvent être de parfaits partenaires, une société n’a pas forcément une vocation sociale : il ne faut donc pas trop jouer sur l’affectif. Aller chercher d’autres compétences peut être la bonne solution.
  • 10. PARTIE1-Savoirsionestfaitpourlacréationd'entreprise - 10 - Selon vous, pour créer sa société, il faut ? 1. Être libre de tout engagement (ne pas être salarié ou avoir une autre activité professionnelle). 2. Avoir une activité salariée ou professionnelle à côté pour subvenir à ses besoin au cas ou. 3. Aucune des 2 réponses précédentes. Si cela n’est pas interdit par votre contrat de travail et s’il n’y a pas d’incompatibilité avec votre profession, vous pouvez exercer une activité salariée ou indépendante et créer une société. Quel que soit votre statut, en activité ou non (sauf exception) vous pouvez parfaitement créer une société. Vous l’aurez compris, dans ce quizz, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses; ce qui est important de retenir c’est que créer son entreprise est un projet accessible à tous, ce qui ne veut pas dire que c’est une tâche facile. Par ce petit quizz, nous voulions avant tout vous sensibiliser sur la détermination qui devra nécessairement animer l’entrepreneur quelqu’en soit son projet. Devenir chef d’entreprise est un travail à plein temps, cela fait appel à vos compétences et à d’autres as- pects que vous ne maîtrisez pas toujours (souvent l’aspect administratif) ; Développer son entreprise prend du temps : le temps de se faire connaître, le temps de maîtriser son activité, son nouveau rôle... ce n’est que très rarement rémunérateur dès le début. Malgré tout, votre volonté sera la seule à maximiser vos chances de réussite. Avant tout, vos chances de réussites reposent en premier lieu sur votre volonté
  • 11. - 11 - RÉALISER SON ÉTUDE DE MARCHÉ PARTIE 2 QUI POUR RÉALISER VOTRE ÉTUDE DE MARCHÉ ? Votre étude de marché peut être réalisée par un prestataire extérieur, pour une qualité en principe meilleure, mais avec un coût certain, ou bien en interne, avec vous aux commande. Nous allons ici vous donner les points clés d’une bonne étude de marché. L’organisation de votre étude de marché Une étude de marché est généralement composée de 6 phases, à savoir : 1. la définition du projet de création d’entreprise, permettant de baliser le travail de recherche à réaliser ; 2. le plan d’études, composé des variables à étudier et le type de données auxquelles elles se rapportent (données primaires ou secondaires, nous y reviendrons par la suite) ; 3. le recueil des informations en concordance avec les choix réalisés dans le plan d’études ; 4. l’analyse des résultats ; 5. l’élaboration d’une stratégie marketing ; 6. la rédaction du rapport. Le choix des types de données de votre étude de marché Lors de l’élaboration de votre étude de marché, le choix des données est primordial. Deux types de données peuvent être utilisés au cours de votre étude de marché : les données secondaires et les données primaires.
  • 12. PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché - 12 - Les données secondaires Les données secondaires correspondent aux données déjà produites par d’autres entreprises, organismes ou institutions. Elles constituent une base de travail non négligeable permettant de disposer d’informations à moindre coût (ex : la presse, les instituts tels que l’INSEE...). Nous pouvons retrouver dans ces données des analyses sectorielles, des résultats d’enquête par exemple... Ces données secondaires permettent d’avoir une vision large et étendue du marché étudié. Les données primaires Les données primaires permettent, elles, d’avoir une approche plus ciblée, et sont constituées : `` d’études qualitatives qui passent par la réalisation d’entretiens. On cherche ici des informations principale- ment non chiffrées : un ressenti, des goûts, des réactions.... Deux types d’entretien existent : les entretiens en face à face ainsi que les entretiens de groupe. Ces deux types d’entretien ont des caractéristiques différentes. L’entretien de face à face favorisera plutôt l’auto-évaluation tandis que l’entretien de groupe sera alimenté lui par les différentes interactions entre les personnes. On peut par exemple réutiliser, lors d’un entretien de groupe, un élément perçu en entretien individuel. `` d’études quantitatives qui, par le biais d’envois ou d’administration de questionnaires, permettent de déceler des tendances, diagnostiquer des attitudes de comportement... Les questionnaires peuvent contenir aussi bien des questions fermées qu’ouvertes, le plus souvent en allant du plus général au plus précis. On cherche ici des informations chiffrées, qu’on puisse organiser sous forme de tableaux de statistiques. Les données secondaires et primaires sont des données complémentaires, leurs finalités et leurs coûts d’acquisition n’étant pas les mêmes. Pour les 2 types d’études, il vous faudra sélectionner un échantillon représentatif la population. Afin d’être réali- sable et de qualité, l’échantillon destiné à l’étude qualitative devra nécessairement être réduit. LES INFORMATIONS ESSENTIELLES DE VOTRE ÉTUDE DE MARCHÉ Chaque étude de marché comporte des informations et données variées. Pour autant, il existe certaines infor- mations essentielles qui se doivent d’apparaitre dans votre étude.
  • 13. PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché - 13 - Les tendances du marché Afin d’avoir une vision globale du marché sur lequel on souhaite entrer, il est intéressant dans un premier temps de déceler les tendances du marché. Il s’agit ici de : `` définir précisément le marché en question (marché B to B, B to C...) ; `` d’analyser la santé du marché : s’il est naissant, en déclin, en stagnation, en forte augmentation ; `` déterminer le chiffre d’affaires et les ventes qu’il représente en volumes. Le fait de préciser ces trois éléments vous permettra de délimiter au mieux votre marché. L’environnement Vous devez étudier ici les avantages mais également les contraintes que procure l’environnement de votre marché. Plusieurs types de variables environnementales existent. Nous pouvons mentionner : `` l’environnement technologique (technologies changeantes...) ; `` l’environnement politico-juridique (normes juridiques contraignantes...) ; `` l’environnement légal ; `` l’environnement climatique (sur une activité saisonnière par exemple) ; `` l’environnement écologique (normes environnementales...). L’environnement n’est pas un facteur à négliger, son impact sur le fonctionnement de votre marché peut être important. Les concurrents L’analyse d’un marché passe obligatoirement par une étude vos principaux concurrents. Vous devez établir une liste exhaustive de vos principaux concurrents, en axant l’analyse sur : `` leur nombre ; `` leur situation géographique ; `` leur chiffre d’affaires ; `` leurs parts de marché ; `` leur taux de croissance sur les dernières années ; `` leurs positionnements sur le marché (en matière de niveau de gamme par exemple...) ; `` leurs produits (avec un détail précis de leurs caractéristiques : gamme, prix...) ; `` le type de communication qu’ils utilisent.
  • 14. PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché - 14 - L’analyse de vos concurrents vous permettra de voir là où ils ne sont pas encore présents, ce qui constituera pour vous des opportunités de positionnement intéressantes. Les consommateurs Afin de mettre le plus chance de votre côté, une étude des consommateurs doit être réalisée. Principalement réalisée à l’aide d’entretiens, cette étude doit vous permettre de connaitre : `` leur fréquence d’achats ; `` leur comportement d’achats ; `` le(s) type(s) de clientèle existant sur votre marché ; `` le prix qu’ils seraient prêt à payer pour acquérir votre produit ; `` leurs besoins et ce qu’ils recherchent dans les produits présents sur votre marché. La connaissance des besoins et des exigences client est primordiale pour augmenter les facteurs clés de succès de votre projet. Votre projet de création d’entreprise a-t-il un potentiel sur ce marché ? L’analyse de ces résultats doit vous permettre de situer votre projet et votre stratégie par rapport au marché existant. Les questions types à vous poser sont : `` ma future entreprise propose-t-elle un avantage concurrentiel par rapport aux concurrents actuels ? `` Le(s) produit(s) ou service(s) que je souhaite commercialiser couvrent-ils des besoins clients où la concur- rence est encore faible ? `` Mon projet répond-il aux besoins et attentes des clients ? L’ÉLABORATION D’UNE STRATÉGIE MARKETING Si votre projet apparait comme viable à la suite de votre étude de marché, il s’agit pour vous maintenant de produire des éléments concrets concernant votre future entreprise. La fixation d’hypothèses de chiffre d’affaires En statuant par rapport aux données du marché préalablement recueillies, vous devez être en mesure de formuler des hypothèses de chiffre d’affaires. Trois niveaux d’hypothèse réalistes doivent être envisagés : basse, moyenne et forte. De ces hypothèses, vont découler la stratégie que vous allez devoir mettre en place pour les atteindre.
  • 15. PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché - 15 - La stratégie à mettre en place dans votre entreprise La stratégie que vous devez instaurer a pour objectif l’atteinte des hypothèses préalablement fixées. Elle est composée d’objectifs ou d’étapes permettant de développer au mieux le chiffre d’affaires de l’entreprise. Attention cependant, ces objectifs qui nécessitent réflexion et cohérence, doivent être précisés en tenant compte du marché et de son environnement. La définition d’un mix-marketing cohérent Un mix-marketing correspond à une composition précise de l’offre (produits ou services) que vous allez proposer sur le marché. Cette composition est découpée selon 4 éléments : le produit (ou le service), le prix, la commu- nication et la distribution. Le Produit (ou le service) La variable « Produit » doit vous permettre de résumer le plus précisément possible ses caractéristiques : `` son nom, `` son packaging, `` son positionnement, `` son contenu, `` sa couleur, `` sa composition... Le prix La variable « Prix » doit vous permettre de fixer un positionnement prix en cohérence totale avec le produit ainsi qu’avec le marché sur lequel il va évoluer. Attention dans la fixation du prix, un produit avec un prix trop bas par rapport à la concurrence peut être synonyme de mauvaise qualité pour le consommateur. A l’inverse, un produit avec un prix trop élevé par rapport aux concurrents ne sera pas forcément synonyme de meilleure qualité. Vous pouvez vous aider, pour fixer le prix de votre produit, des enquêtes réalisées durant votre étude de marché, de manière à coller au plus près des attentes du marché.
  • 16. PARTIE 2 - Réaliser son étude de marché - 16 - La communication Partieintégrantedevotreentréesurlemarché,vousdevezicichoisirversquelletypedecommunicationvousallezvousorienter. Plusieurs types de communication existent : `` La presse, `` L’affichage, `` La publicité sur le lieu de vente (PLV), `` La distribution de tracts, `` Les salons, `` La radio... En ce qui concerne le choix de votre communication, vous pouvez ici vous orienter sur le même modèle que vos concurrents ou alors proposer quelque chose d’original dans le but de vous en différencier. A l’issue de la sélection de vos médias de communication, vous devrez mettre en place un plan média. Le plan média sert à découper dans le temps les différentes actions de communication qui seront entreprises. La distribution Dernier élément du mix-marketing à prendre en compte : le canal de distribution. Ici, vous devrez prendre en considération: `` Les canaux de distribution des entreprises concurrentes, `` La taille des distributeurs et leur pouvoir de négociation, `` La cohérence du canal de distribution par rapport à votre offre... La réussite de votre projet d’entreprise dépendra en grande partie de la qualité de votre étude de marché. Si la réalisation d’une bonne étude de marché nécessite un investissement certain du créateur, sachez que si votre étude de marché est complète, vous pourrez vous appuyer dessus lors de la rédaction de votre Business Plan.
  • 17. - 17 - RÉALISER SON BUSINESS PLAN PARTIE 3 Le business plan ou dossier prévisionnel est une étape primordiale lors d’une création ou d’une reprise de société. En effet, création ou reprise d’entreprise rime souvent avec financement, et dans ce sens le business plan ou dossier prévisionnel est un élément indispensable à présenter aux tiers censés vous financer. La construction d’un business plan se fait en plusieurs étapes qu’il faut respecter afin de maximiser vos chances auprès des banquiers notamment. Suivez le guide ! DÉFINIR DE MANIÈRE CLAIRE LE PROJET Le premier rendez-vous auprès du banquier sera primordial, et avant de rentrer dans le détail des chiffres, il faudra « vendre » le projet, démontrer ses aptitudes, son expérience professionnelle dans le secteur d’activité retenu, disposer des diplômes requis pour les professions réglementées (coiffure, boulangerie, mécanique…) et savoir pourquoi on a décidé de se lancer. Il faut prendre soin de joindre au dossier son CV, relatant principalement ses compétences dans le secteur où on a prévu de s’installer. Bien entendu, l’idée ne vient pas en se réveillant le matin par une journée ensoleillée, mais dans le même sens il ne faut pas réfléchir non plus trop longtemps. Le futur entrepreneur doit également faire preuve de dynamisme, être conscient des difficultés qui l’attendent, ne pas espérer faire 35 heures par semaine pour 3 000€ par mois. Mais là encore, il ne faut pas tomber pas dans l’excès inverse avec des prétentions de
  • 18. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 18 - revenus de 500€ par mois pendant les premières années. L’entrepreneur doit expliquer clairement ce qu’il va faire, ce qui le différencie de la concurrence, pourquoi on se tournera vers lui plutôt qu’un autre, quelles sont ses compétences techniques ou commerciales… Selon le secteur d’activité, l’emplacement géographique sera aussi un gage de réussite. Il ne faut pas négliger cet aspect, et les facilités de stationnement, les commerces qui l’entourent sont à prendre en considération. Pour d’autres activités, l’emplacement ne sera pas le premier facteur de réussite. Le futur chef d’entreprise peut être déjà connu et reconnu par ses compétences en qualité de salarié, et il sait déjà que beaucoup sont prêts à le suivre et à lui faire confiance. Et enfin un dernier point trop souvent négligé: il faut se sentir suffisamment solide pour faire face aux difficultés futures qui ne manqueront pas de survenir : baisse d’activité, coup dur, difficultés professionnelles qui pourraient déborder sur la vie privée, le conjoint est-il prêt à soutenir le projet ? Le point a été fait sur tous ces facteurs d’échecs ou de réussite futurs. Vous allez lu toute cette page et vous avez envie de continuer ! Nous pouvons passer à la suite en rentrant dans la partie financière du projet. CHIFFRER LES INVESTISSEMENTS À RÉALISER Deux cas de figure peuvent se présenter selon que l’entrepreneur veut acheter une affaire pré-existante, un fonds de commerce ou créer une entreprise nouvelle. Rachat d’un fonds de commerce La première étape consiste à se procurer les 3 derniers bilans et comptes de résultat du vendeur. Celui-ci ne peut refuser de communiquer ces éléments. En cas de refus il n’est pas nécessaire d’aller plus loin. En effet, sur quelles bases et critères le futur chef d’entreprise peut-il juger de la rentabilité de cette affaire sans éléments chiffrés fiables, tel que les documents certifiés par un expert-comptable. Il est également nécessaire de demander les comptes du dernier exercice sans se contenter de réponses vagues du vendeur : « mon bilan est en cours de réalisation mais n’ayez crainte, c’est la même chose que l’année dernière »… Le conseil de L-Expert-comptable.com Si la date d’arrêté des comptes est au 31 décembre, il faut demander le chiffre d’affaires réa- lisé depuis le 1er janvier de la nouvelle année et attesté là encore par son expert-comptable.
  • 19. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 19 - Une fois en possession de ces éléments chiffrés, l’analyse de la rentabilité de l’affaire peut commencer. Ils permettent de déterminer sa juste valeur, avec notamment l’évolution du chiffre d’affaires et le calcul de quelques ratios significatifs. Un accord a été trouvé sur le prix mais à ce stade il ne faut pas s’imaginer que c’est terminé. Des investisse- ments doivent-ils être réalisés dans du matériel neuf ou complémentaire ? Le matériel existant et repris est-il en état ? Si l’entrepreneur souhaite reprendre une activité dans des métiers de bouche, il devra exiger le dernier rapport de visite des services vétérinaires, dans le cas d’un salon de coiffure, s’assurer de l’état des bacs ; pour une boulangerie l’état du four etc… En pratique, le repreneur doit exiger de tout voir sur l’état du matériel, et s’il n’en a pas la compétence, il doit s’entourer d’un professionnel qui saura l’aider et le conseiller. Encore une fois, même et surtout s’il connaît le vendeur, le repreneur doit tout contrôler. Il est en train de rentrer dans le milieu des affaires et doit laisser les senti- ments de côté : s’il rencontre des difficultés par la suite, le vendeur ne viendra pas renflouer son compte bancaire. Il reste un dernier point à traiter dans le cas où le vendeur cède son stock de marchandises. Un inventaire dit contradictoire doit avoir lieu, c’est-à-dire que toutes les marchandises cédées devront être relevées, comptées et ce le soir et la veille de la signature de la cession du fonds chez le notaire, et le repreneur devra ensuite disposer des clés. Au risque de surprendre ou choquer, faites changer les serrures, cela pourrait éviter de constater que certains articles ont disparu par enchantement durant la nuit ! Rien ne contraint à reprendre la totalité du stock. Par exemple, lors de la reprise une boutique de prêt-à-porter, que faire des articles datant des années 70, ou selon l’activité des articles très proches de la date de péremption. Créer son entreprise Le créateur d’entreprise doit établir la liste précise de tout le matériel nécessaire à l’exercice de son activité. Cette liste comprendra : `` le matériel et outillage ; `` le ou les véhicules ; `` le matériel et le mobilier de bureau (ordinateur, bureau, meubles de rangement) ; `` les agencements et travaux prévus dans le local loué ou le prix d’un local acheté ; `` les matières, marchandises ou produits nécessaires au lancement de l’activité.
  • 20. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 20 - LE FINANCEMENT DU PROJET Le besoin en fonds de roulement À quoi correspond ce terme trop souvent oublié ou négligé dans les plans de financement ? Le futur créateur d’entreprise a chiffré le coût global de son projet et il pense que cela suffit : 100 000€ d’inves- tissement, il me suffit de mettre en face un financement d’égal montant et mon dossier est bouclé. Gare à cette démarche ! Nous allons vous donner quelques exemples de dépenses qui n’ont pas été incluses à juste titre dans les investissements mais que l’entrepreneur devra régler dès ses premiers jours d’activité, voire avant le 1er jour, et avant également qu’il n’encaisse le moindre centime de la part de ses clients : `` le propriétaire des murs demandera probablement un mois de loyer en caution ; `` pour souscrire une assurance : il est souvent demandé de régler un premier semestre d’avance. Le financement du rachat du stock n’est jamais assuré par le banquier. Les frais de notaire liés à l’acquisition ne sont pas non plus financés par le banquier. Lors de la création de l’entreprise, il est fort probable que les fournisseurs ne connaissent pas l’entrepreneur. Ils lui demandent alors un paiement immédiat de ses premiers achats. Puis, l’entrepreneur produira un bien, ce qui peut prendre une ou plusieurs semaines et même si un acompte a été demandé au client, le solde ne lui arrivera qu’une fois le produit fini. Le cumul de toutes ces sommes déterminera le BFR (besoin en fonds de roulement) qui sera joint au business plan. Et nous pouvons vous l’assurer, cet élément est un gage supplémentaire du sérieux de son dossier. L’emprunt éventuellement nécessaire Que le futur chef d’entreprise reprenne une activité pré-existante ou qu’il crée son entreprise, il lui faut maintenant financer cet investissement et il existe de nombreux pièges à éviter que nous allons traiter ci-dessous. Le créateur d’entreprise va demander à son banquier de le suivre, de lui faire confiance, car il a toutes les com- Le conseil de L-Expert-comptable.com Le futur chef d’entreprise prendra soin d’annexer à son dossier les devis des investissements qu’il a prévu de réaliser, démontrant ainsi que ses chiffres sont fiables.
  • 21. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 21 - pétences requises pour mener à bien son projet, il semblerait même qu’il soit le meilleur ! Mais même si ce point est très souvent abordé à la fin de l’entretien, une question tombera inexorablement : combien apportez-vous ? Et nous arrivons à un point crucial de la réalisation du business plan : l’apport personnel. De celui-ci, dépendra le montant de la somme empruntée, de la pertinence du projet, du CV de l’entrepreneur de l’expérience dont il dispose. S’il n’existe pas de ratio clairement défini à ce propos, retenons qu’en dessous de 20% par rapport à la somme empruntée, le dossier aura peu de chances d’aboutir. Pour les 80% restant à financer, même si les banques travaillent avec des organismes de caution (OSEO) lesquels se porteront caution selon le dos- sier de 30 à 50% sur la somme empruntée, pour le reste le banquier demandera généralement au créateur d’entreprise une caution personnelle. Sera-t-elle acceptée ? Si l’entrepreneur ne dispose d’aucun bien propre, qu’il loue son appartement et que sa voiture est à crédit, il lui faudra trouver une personne qui se portera caution, caution qui se devra d’être solide pour être acceptée par le banquier. DERNIÈRE PRÉCISION : pour déterminer la somme à emprunter, le futur chef d’entreprise aura pris soin d’ajouter le montant de l’investissement au BFR qu’il aura déterminé, déduction faite de son apport et il obtiendra la somme à emprunter. LE COMPTE D’EXPLOITATION PRÉVISIONNEL S’il est plus facile d’établir un compte d’exploitation prévisionnel lors du rachat d’une activité pré-existante, la démarche sera très proche d’une création d’entreprise. Dans tous les cas, le compte d’exploitation devra être établi pour une période de 3 ans, ce qui permettra de juger de la viabilité du projet. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un compte prévisionnel : l’entrepreneur peut prévoir des lendemains qui chantent avec des prévisions très optimistes. Mais gare aux déconvenues car la réalité sera douloureuse, alors un conseil : être réaliste, voire un brin pessimiste. Les surprises sont toujours plus agréables dans ce sens. Alors comment procéder pour « coller » le plus possible à la réalité ? Commencer par le plus facile : chiffrer la totalité des charges qui devront être supporter, en s’aidant, en cas de reprise, des charges que supportait le prédécesseur en prenant soin de les analyser une par une car toutes ne sont pas reconductibles à l’identique. Ces charges ne doivent pas être minimisées. Les frais de publicité engagés la première année d’activité, les frais
  • 22. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 22 - d’entretien et de remise en état surtout dans le cas du rachat d’une affaire, les achats de petits matériels etc. Toutes ces charges ont un nom pour les professionnels de la comptabilité, il s’agit des charges externes dont la plus grande partie sont des charges fixes. Ce qui signifie que, quelque soit le niveau d’activité, celles-ci ne varieront pas. C’est le cas par exemple du loyer à régler tous les mois : il est indépendant du niveau d’activité, d’où l’appellation de charge fixe. Vient ensuite la rubrique des impôts et taxes, où nous conseillons de faire abstraction des exonérations auxquelles l’entrepreneur peut prétendre, ce qui ne veut pas dire qu’il faut y renoncer. Mais là encore le projet doit être viable sans ces aides, et ce pour une raison toute simple, le chef d’entreprise n’en bénéficie pas tous les ans, et cela fait partie des surprises agréables. La masse salariale, si l’entrepreneur a prévu d’embaucher, dépendra de l’effectif prévu. S’il est seul, les cotisations sociales représenteront environ 45% du bénéfice ou de la rémunération selon le statut juridique retenu. Les frais financiers : le montant du remboursement en capital lié à l’emprunt qui aura éventuellement été souscrit sera éga- lement à prendre en compte. Et enfin, dans le cas d’une entreprise individuelle, l’entrepreneur ne doit pas oublier d’intégrer le montant des prélèvements personnels, c’est-à-dire la somme retirée de l’entreprise tous les mois pour vivre. Il reste un poste à déterminer et nous arrivons au point le plus délicat : le chiffre d’affaires que le futur chef d’entreprise devra réaliser pour couvrir la totalité des charges. Sans être expert-comptable, l’entrepreneur pourra déterminer son point mort ou seuil de rentabilité de la manière suivante : taux de marge sur coût variable. N’ayez pas peur si vous découvrez ce terme, et après ces quelques exemples vous aurez tout compris : Exemple 1 Lorsquevousallezau restaurant, sur unmenuà 10€, le coût des matières premières s’élève à environ à 3€ ? Par différence, vous venez d’obtenir la marge sur coût variable soit 10 - 3 : 7€. Pour obtenir le taux de marge sur coût variable, vous faites le rapport suivant : 7/10 = 0.70 x 100 = 70% marge sur coût variable / chiffre d’affaires Exemple 2 Si vous allez chez le coiffeur, vous faites le même calcul sauf que cette fois les matières premières utilisées tel que le shampoing repré- sentent 10% du prix qui vous sera demandé. Pour calculer le taux de marge sur coût variable, vous faites le même calcul : 9/10 = 0.90 x 100 = 90% marge sur coût variable / chiffre d’affaires
  • 23. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 23 - Chaque profession à ses ratios, et si le projet porte sur la fabrication d’un produit, il reste à calculer le coût des matières qui sont consommés, le prix de vente des articles et vous êtes à même de calculer votre taux de marge sur coût variable. Pour revenir au prévisionnel, le chef d’entreprise doit totaliser toutes les charges qu’il aura à supporter, ils les divisent par le taux de marge sur coût variable et il obtient son point mort, c’est-à-dire le chiffre d’affaires qu’il lui faudra réaliser pour couvrir la totalité de ses charges, et cela sans dégager de bénéfice. Si la totalité de ses charges s’élève à 95 850€, avec un taux de marge sur coût variable de 58%, il fait le calcul suivant : Charges de l’exercice / 0.58 Ce qui nous donne : 165 258, soit le chiffre d’affaires à réaliser pour obtenir un bénéfice mais aussi une perte de 0. CONCLUSION : MODÈLE DE BUSINESS PLAN S’il est facile de trouver des renseignements sur les grandes lignes d’un business plan, il est bien moins aisé de se procurer un modèle directement adapté à son activité. Bien entendu, chaque business plan est différent, cependant, on peut retrouver une trame commune chez chacun. L-Expert-comptable.com vous fournit un modèle de base pour faire un business plan adapté aux TPE et aux PME. Nous scinderons ce modèle de business plan en 2 parties distinctes : la première présentant le projet, la deuxième les moyens mis en œuvre de manière chiffrée. 1. Modèle de business plan : le projet 1.1. Le projet Il s’agit ici de présenter son projet de manière claire et concise. Seront ici renseignés : `` l’activité envisagée ; `` la construction du projet : s’agit- il d’un rachat de société ou d’une création pure ? `` la localisation de la future activité. Bien entendu d’autres éléments peuvent être ajoutés. Il s’agit ici pour une personne extérieure d’avoir une visibilité synthétique du projet et donc de pouvoir se faire une première idée. Cette présentation constitue la première approche de votre business plan.
  • 24. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 24 - 1.2. Le porteur du projet Il est impossible de délivrer un business plan sans faire une présentation du porteur de projet. Le porteur de projet, ou plus simplement l’entrepreneur, doit être mis en avant tout comme sa future activité. Cette présen- tation est d’autant plus importante lorsqu’on pense que c’est souvent la personnalité de l’entrepreneur qui conditionne la réussite de son projet. Seront ainsi développés dans cette partie du business plan : `` le rôle de l’entrepreneur dans son projet : va- t-il y exercer une activité salariée ou non ? sera-t- il le gérant ? que peut- il apporter à la société une fois créée ? quel sera son statut ? `` ses formations : il est important de mettre en avant dans le business plan toutes les formations de l’entre- preneur en lien direct avec sa future activité. Les investisseurs sont toujours plus rassurés de savoir que le futur entrepreneur connaît, voir maîtrise l’activité présentée ; `` les expériences de l’entrepreneur. Comme pour les formations, il faut ici mettre en avant toutes les expé- riences en lien direct avec l’activité envisagée. Présenter le porteur du projet dans le business plan revient à présenter son CV mais de manière moins for- melle. De nombreux autres éléments peuvent être ajoutés à ceux présentés plus haut du moment qu’ils sont bénéfiques à la future activité envisagée. 1.3. La structure juridique, fiscale et sociale Cette partie du business plan est déjà plus technique que les précédentes. Elle doit être assez précise étant donné les nombreuses possibilités offertes aux créateurs d’entreprise : `` d’un point de vue juridique, il faut renseigner le type de structure envisagé : souhaite-t-on créer une SA, une SARL, une SAS ? combien d’associés y aura-t- il ? quel sera le nombre de parts et le rôle de chacun ? `` l’aspect fiscal du business plan suit l’aspect juridique. On sait par exemple qu’une SARL est imposée à l’impôt sur les sociétés (sauf option ou SARL de famille) ; `` l’aspect social ne concerne ici que le gérant. Sera- t- il salarié ou non salarié ? quel sera son pourcentage de cotisations ? bénéficiera-t-il d’exonérations telles que l’ACCRE ? 1.4. Situation et marché Cette partie du business plan peut être assimilée à une analyse concurrentielle. Il s’agit ici de démontrer tous les avantages de la future activité par rapport à ses concurrents. Ces avantages peuvent être : `` géographiques : être mieux placé que ses concurrents, être plus proche de la clientèle ciblée, être plus visible... ;
  • 25. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 25 - `` innovants : proposer des produits ou services nouveaux, plus diversifiés, plus techniques qui répondent à un marché existant ou à venir ; `` financiers : avoir plus de moyens que ses concurrents constitue un avantage certain ; `` relationnels : la différence peut se faire sur les partenariats engagés avec des clients ou fournisseurs ou par une démarche marketing percutante par exemple. 2. Les moyens mis en œuvre Cette deuxième grande partie du business plan détaille l’ensemble des moyens nécessaires à l’activité de manière chiffrée. Il est donc nécessaire d’avoir bien avancé dans son projet afin de connaître ses besoins avec précision ainsi que leurs coûts. Un business plan détaille la future activité sur les 3 années à venir (parfois 5 ou 10 même) : les moyens mis en œuvre doivent donc être détaillés pour chacune de ces 3 années. Ces données chiffrées doivent permettre d’établir un plan de financement, un bilan, un compte de résultat et un plan de trésorerie prévisionnels. 2.1. Les investissements Cette partie peut être présentée sous la forme d’un tableau. Ici seront renseignés tous les biens acquis par une entreprise et qui seront utilisés de manière durable (c’est à-dire plus d’un an). Sont aussi pris en compte les amortissements de ces biens (constatation comptable de la perte de valeur d’un bien). Chaque activité étant très différente, il est impossible de citer de manière exhaustive l’ensemble des investissements. Voici néanmoins quelques exemples : `` fonds de commerce ; `` agencements (meubles, décoration...) ; `` enseigne ; `` matériel et outillage ; `` frais d’agence ; `` véhicules ; `` frais de notaire ; `` … 2.2. Les financements En plus des investissements présentés dans la partie précédente, il peut être nécessaire d’engager d’autres dépenses avant la création de la société. Toutes ces dépenses (investissements + autres frais) doivent être financées.
  • 26. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 26 - Il va ainsi falloir détailler dans le business plan les différents modes de financement, ainsi que les remboursements éventuels sur les 3 ans à venir. Sont ainsi à distinguer : `` les apports des associés : ces apports peuvent être en capital, en compte courant, en nature... ; `` les prêts bancaires : ceux-ci sont remboursables de manière périodique et un taux d’intérêt est appliqué ; `` les prêts de la part d’autres organismes : tels que les prêts à taux 0 proposés par le NACCRE. La mise en rapport des besoins (investissements) et des ressources (financements) constitue le plan de financement. 2.3. Les moyens humains Cette partie du business plan sur les moyens humains présentera la liste des salariés selon leur fonction. Pour chacun, seront répertoriés leur salaire brut annuel ainsi que les cotisations patronales correspondantes. Les salaires et cotisations des travailleurs non salariés sont aussi à détailler. 2.4. Les ventes et les charges Les ventes et les charges sont probablement les éléments les plus délicats du business plan. Elles sont généra- lement très difficiles à évaluer précisément. Il va falloir être pessimiste dans ces prévisions. Il ne faut pas hésiter à sous-estimer le montant des ventes, et à surestimer le montant des charges. Les ventes et les charges dont il est ici question sont étroitement liées. En effet, les charges augmentent ou diminuent souvent dans le même sens que les ventes. Par exemple vendre plus de produits peut sous entendre qu’il y ait plus d’achat de matières premières, que les machines fonctionneront plus souvent (donc plus de frais d’électricité, de maintenance…) Ces ventes et ces charges doivent évoluer sur les 3 années. L’activité envisagée est censée prendre de l’impor- tance d’une année à l’autre. Ces données doivent permettre de construire un compte de résultat prévisionnel. Voici la liste des charges les plus courantes :
  • 27. PARTIE 3 - Réaliser son business plan - 27 - TOTAL AUTRES ACHATS ET CHARGES EXTERNES `` Petit équipement ; `` sous traitance ; `` energie (eau, électricité, chauffage, ...) ; `` déplacements ; `` réparation, entretien matériel immeuble ; `` loyer (local commercial) ; `` assurances (responsabilité civile, véhicules, ...) ; `` fournitures de bureau ; `` honoraires ; `` frais postaux télécommunication ; `` services bancaires ; `` publicité ; `` divers. + TOTAL IMPOTS ET TAXES `` Taxe professionnelle ; `` taxes diverses ; `` salaires et charges sociales (salariés) ; `` salaires et charges sociales (gérance). + TOTAL CHARGES SOCIALES + TOTAL AMORTISSEMENTS `` Intérêts des emprunts. = TOTAL CHARGES FINANCIERES L’ensemble de ces données chiffrées permettent l’élaboration d’un bilan (représentant le patrimoine d’une entre- prise à un instant T), un compte de résultat (qui retrace l’ensemble des recettes et des charges de la société) et un plan de trésorerie (l’ensemble des encaissements et des décaissements d’argent). Une fois tous ces éléments détaillés et rédigés, vous êtes prêts à présenter votre Business Plan à tous les par- tenaires du projet : banques, associés, fournisseurs, clients... Mais surtout, vous avez, en tant qu’entrepreneur, une base de travail précise qui vous aidera à orienter vos décisions et à piloter votre entreprise en fonction des prévisions que vous aurez établies.
  • 28. - 28 - CHOISIR LA FORME JURIDIQUE ADÉQUATE PARTIE 4 L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE L’entreprise individuelle est la forme la plus simple pour commencer une activité indépendante. Les forma- lités de la création sont rapides et la gestion au quotidien est relativement facile. Seul bémol : l’entreprise individuelle reste risquée puisque le patrimoine de l’entreprise et celui de l’entrepreneur ne font qu’un. Celui-ci est solidaire des dettes de son entreprise et responsable indéfiniment. Au final, cette forme convient principalement aux activités peu risquées. L’aspect juridique des entreprises individuelles Dans une entreprise individuelle, il n’est pas nécessaire de constituer un capital de départ. La raison est simple : on ne fait pas de dissociation entre l’entreprise et l’entrepreneur. Celui-ci est donc responsable de l’ensemble des dettes contractées par son entreprise. Concrètement, si son entreprise ne peut pas faire face à ses dettes, il devra les payer sur ses biens propres. On dit que l’entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique distincte de celle de l’entrepreneur. C’est sur ce point que l’entreprise individuelle diffère fortement de l’EURL puisque dans l’EURL, la responsabilité de l’entrepreneur est limitée aux capitaux qu’il place dans la société. Enfin, l’entrepreneur gère seul son entreprise et ne peut pas en être salarié.
  • 29. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 29 - L’aspect fiscal des entreprises individuelles L’entrepreneur est redevable de l’impôt sur le revenu (IR), sur les bénéfices qu’il réalise. Ces bénéfices seront intégrés dans des catégories différentes suivant l’activité de l’entreprise : `` bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ; `` bénéfices non commerciaux (BNC) ; `` ou bénéfices agricoles (BA). Par exemple, un médecin ou un avocat déclareront leurs revenus en BNC mais un commerçant ou un artisan ont des activités à inscrire dans les BIC. L’aspect social des entreprises individuelles L’entrepreneur individuel relève du régime des travailleurs indépendants. Il ne peut donc pas prétendre à des droits à l’assurance chômage. Mais il a la possibilité de cotiser à des caisses complémentaires (vieil- lesse, chômage…). A noter que le conjoint de l’entrepreneur peut prendre part à l’activité de l’entreprise et obtenir le statut de conjoint collaborateur, sous certaines conditions. L’ENTREPRISE INDIVIDUELLE À RESPONSABILITÉ LIMITÉE (EIRL) Surfant sur le succès du régime de l’auto-entrepreneur, le nouveau statut de l’Entreprise Individuelle à Respon- sabilités Limitées (EIRL), permettra à chaque entrepreneur individuel, par un cadre juridique adapté et sécurisé, de protéger ses biens personnels en cas de faillite de son activité professionnelle, et ce dès son entrée en vigueur au 1er Janvier 2011. Qui est concerné par ce statut d’EIRL ? Tout entrepreneur individuel peut faire accéder son entreprise au statut d’EIRL. Que vous soyez commerçant, artisan, exploitant, professionnel libéral ou auto entrepreneur, vous pouvez changer pour ce nouveau régime. Il s’adresse aussi bien aux entreprises individuelles en cours de création qu’aux entreprises individuelles déjà existantes.
  • 30. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 30 - Pourquoi constituer une EIRL ? L’EIRL permet de répondre à la préoccupation fondamentale de 1.5 millions d’entrepreneurs en nom propre : assurer la protection de leur patrimoine personnel en cas de faillite de leur entreprise. L’entrepreneur peut alors affecter un patrimoine uniquement à son activité professionnelle et le distinguer de son patrimoine personnel. L’entrepreneur protège ainsi ses biens personnels de ses créanciers professionnels dont la seule garantie est constituée par le patrimoine professionnel. Comment constituer une EIRL ? Il vous suffit de déposer une déclaration d’affectation au registre de publicité légale : `` Au registre du commerce et des sociétés si vous êtes commerçant `` Au répertoire des métiers si vous êtes artisan `` Au greffe du tribunal de commerce si vous exercez une profession libérale, êtes agriculteur ou auto-en- trepreneur. Vous décrirez dans cette déclaration les biens nécessaires à votre activité professionnelle (local, matériel...) ainsi que les biens personnels que vous souhaitez y affecter (votre voiture par exemple). Vos obligations comptables de dirigeant d’EIRL Si vous souhaitez passer au statut d’EIRL, vous devez ouvrir un compte bancaire spécifique pour votre entreprise et déposer chaque année une comptabilité autonome au lieu d’enregistrement de votre déclaration d’affectation. Quel régime fiscal et social choisir pour son EIRL ? Le régime fiscal par défaut est celui de l’impôt sur le revenu. En ce cas, si vous êtes déjà un entrepreneur indi- viduel, rien ne change : vos cotisations sociales sont calculées sur le bénéfice imposable de votre entreprise et vous devez verser des cotisations minimales en matière d’assurance maladie, de retraite, d’invalidité..., quel que soit votre résultat. Le conseil de L-Expert-comptable.com Il vous est également possible, de basculer sous le régime de l’impôt sur les sociétés. Cette opération vous permettra de renforcer vos fonds propres car vous serez passible de l’impôt sur le revenu et assujetti aux charges sociales uniquement à hauteur de votre salaire. Enfin, que vous optiez pour l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés, vous dépendrez, en tant que dirigeant d’une EIRL, du régime social des travailleurs non salariés.
  • 31. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 31 - L’ENTREPRISE UNIPERSONNELLE À RESPONSABILITÉ LIMITÉE (EURL) L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est aussi appelée SARL unipersonnelle. Elle est donc constituée d’une seule personne et ses spécificités sont à peu de chose près identiques à celles de la SARL. L’aspect juridique des EURL Sur le plan juridique, l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) obéit aux mêmes règles que la SARL à la différence qu’ici l’associé est unique. Le capital social est donc également librement déterminé et l’associé reste responsable dans la limite de ses apports. Le capital de l’entreprise et le capital person- nel de l’entrepreneur sont donc clairement dissociés. On dit que l’entreprise est dotée d’une personnalité juridique autonome. Toutefois, en cas de faute de gestion, l’associé de l’EURL peut voir sa responsabilité s’étendre à ses biens personnels. ATTENTION : une personne a la possibilité de créer plusieurs EURL mais aucune EURL ne peut être associée d’une autre EURL. REMARQUE : une EURL peut très facilement se convertir en SARL si l’associé décide de faire entrer d’autres partenaires au capital social de son entreprise. Un gérant est nommé pour diriger l’entreprise. Ce peut être l’associé unique ou un tiers mais dans tous les cas ce doit être une personne physique. L’aspect fiscal des EURL Les bénéfices sont normalement soumis à l’impôt sur le revenu (IR) mais l’associé unique peut faire le choix d’une imposition au titre de l’impôt sur les sociétés (IS). Le choix doit être guidé par le chiffre d’affaires et les autres revenus de l’entrepreneur. Si l’associé de l’EURL opte pour l’imposition à l’IS, aucun retour à l’IR ne lui sera possible. L’aspect social des EURL L’associé relève du régime des travailleurs non salariés. Il n’y a notamment aucun contrat de travail rédigé entre son entreprise et lui même.
  • 32. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 32 - LA SOCIÉTÉ A RESPONSABILITÉ LIMITÉE (SARL) La SARL est la forme de société la plus prisée des créateurs d’entreprise parce qu’elle s’adapte plutôt bien à tout type de projet. Aspect juridique des SARL Elle réunit au moins 2 associés, personnes morales ou physiques. Comme son nom l’indique, la SARL est à responsabilité limitée : les associés ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports c’est-à-dire de leur participation dans le capital. Le capital social est librement déterminé par les associés, il n’y a pas de minimum. Pour autant, il doit être cohérent avec le projet pour financer les premiers investissements et être crédible auprès des banques et des fournisseurs. Le capital social est formé par la somme des apports que fournissent chacun des associés : `` apports numéraires ; `` apports en nature. Les apports en industrie (mise à la disposition de la société par un associé de ses connaissances, de ses services, de son travail…) ne sont pas pris en compte dans le capital social de l’entreprise et sont, en pratique, générale- ment déconseillés. Les associés nomment un ou plusieurs gérants, associés ou non, qui sont chargés de diriger la société. Il s’agit obligatoirement d’une personne physique. Le gérant peut voir sa responsabilité engagée pour fautes de gestion La désignation d’un commissaire aux comptes n’est nécessaire qu’au-delà de certains seuils. L’aspect fiscal des SARL Le principe repose sur l’imposition des bénéfices au titre de l’impôt sur les sociétés (IS). Exceptionnellement, les SARL de moins de 5 ans, ont la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant 5 exercices. Les SARL familiales, où les associés sont membres d’une même famille, peuvent également choisir l’imposition au titre de l’IR. L’aspect social des SARL Le régime social du gérant est différent selon que le gérant est majoritaire ou minoritaire. Un gérant est majoritaire quand il possède avec l’ensemble de son foyer fiscal plus de 50 % du capital.
  • 33. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 33 - La règle est la suivante : les gérants majoritaires relèvent du régime des travailleurs non salariés (TNS) alors que les gérants minoritaires sont assujettis au régime des salariés. A ce titre, ils bénéficient de l’affiliation au régime général de la sécurité sociale. Il faut savoir que le régime général a un coût plus important que celui des TNS. Il apporte également une meilleure couverture sociale. Le fait d’être affilié au régime général ne signifie cependant pas automatiquement que le chef d’entreprise aura droit à l’assurance chômage. LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS SIMPLIFIÉE (SAS) Créée en 1994, la société par actions simplifiée est l’une des formes d’entreprise les plus récentes et qui convient bien aux PME. La SAS intéresse pour sa grande souplesse : la rédaction des statuts est relativement libre. Les associés devront donc faire preuve de vigilance. L’aspect juridique des SAS La SAS rassemble un ou plusieurs associés qui sont des personnes physiques ou morales. Le capital social est librement déterminé par les associés qui ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports c’est-à-dire de leur participation dans le capital. Si l’associé est unique, il crée une société par actions simplifiée à associé unique (SASU). Elle obéit aux mêmes règles que la SAS mis à part quelques aménagements dus à la présence d’un seul associé. Le capital social est librement déterminé par les associé. Pour autant, il doit être cohérent avec le projet pour financer les premiers investissements et être crédible auprès des banques et des fournisseurs. Le capital social est formé par la somme des apports que fournissent chacun des associés : `` apports numéraires ; `` apports en nature. Les associés nomment un président qui peut très bien être un associé ou un tiers. Différence avec la SARL : la SAS peut être gérée par une personne morale. Dans le cadre d’une SASU, l’entrepreneur est générale- ment le président. Grande particularité de la SAS, elle offre la possibilité de dissocier le capital du pouvoir c’est-à-dire entre les actionnaires et celui qui exerce la présidence. La SAS ne permet pas de faire appel à l’épargne public que ce soit sous la forme d’une offre public ou d’une ins- cription en bourse. La désignation d’un commissaire aux comptes n’est nécessaire qu’au-delà de certaines limites.
  • 34. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 34 - L’aspect fiscal des SAS La SAS est en principe imposée au régime de l’impôt sur les sociétés (IS) sauf dans certains cas particuliers où il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR). L’aspect social des SAS Le dirigeant d’une SAS est considéré comme un salarié assimilé et est affilié au régime général de la sécurité sociale. Par contre, il n’est pas garanti contre le risque de chômage. LA SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE (SCI) La SCI a pour objet d’acheter et détenir des biens immobiliers. Elle doit avoir un but civil c’est-à-dire ne pas faire l’objet d’une activité commerciale. La création d’une SCI peut être motivée par une dissociation entre l’immobilier d’une entreprise et l’entreprise proprement dite. Cette séparation protège l’immobilier de l’entreprise contre les créanciers et peut conférer certains avantages sur le plan fiscal. L’aspect juridique des SCI Les associés doivent être au moins 2 et peuvent être des personnes physiques ou morales. Ils déterminent librement le montant du capital social. Le capital social est formé par la somme des apports que fournissent chacun des associés : `` apports numéraires ; `` apports en nature. Dans le cadre d’une SCI, les associés sont responsables indéfiniment des dettes. Concrètement, si la société ne peut pas faire face à ses dettes, ils devront les payer sur leurs biens propres (proportionnellement à leur participation). La société est gérée par un ou plusieurs gérants, associés ou non. L’aspect fiscal des SCI Les bénéfices peuvent être imposés sous les deux régimes : impôt sur les sociétés (IS) et impôt sur le revenu
  • 35. PARTIE 4 - Choisir la forme juridique adéquate - 35 - (IR). Il est important de calculer quel est le régime le plus avantageux. A noter que le choix de l’IS impose la tenue d’une comptabilité plus rigoureuse. L’aspect social des SCI Si le gérant n’est pas un associé, il sera affilié au régime général de la sécurité sociale. A l’inverse, un gérant qui est également associé est assujetti au régime des travailleurs non salariés.
  • 36. - 36 - RÉDIGER DES STATUTS DE SARL PARTIE 5 Vous avez enfin pris votre décision, votre business plan est établi, votre société est sur le point de se créer, de se constituer, et vous devez rédiger les statuts de votre S.A.R.L. Attention, car la rédaction des statuts n’est pas chose anodine, c’est une phase essentielle qu’il ne faut pas négliger. Les statuts de la société désignent les dispositions contractuelles qui règlent les rapports entre les associés d’une société commerciale et les rapports des associés à l’égard des tiers par l’intermédiaire de la personne morale qu’ils ont créent (la société). Les statuts de la société comportent des mentions obligatoires. La S.A.R.L. est régit par le Code de Commerce. La réglementation qui définit cette forme de société, laisse pour autant une certaine liberté statutaire des fon- dateurs pour certaines clauses. Les statuts mentionnent notamment l’objet social, la dénomination sociale, le siège social, la date de clôture de l’exercice, le capital social, la procédure en cas de cession de parts sociales, la gérance, la désignation du commissaire aux comptes, les modalités de vote en assemblée générale, et le sort des actes avant l’immatriculation de la société. LE SORT DES ACTES ACCOMPLIS AVANT L’IMMATRICULATION DE LA SOCIÉTÉ Période 1 : actes passés avant la signature Les actes autorisés sont les actes nécessaires à la constitution et les actes préparant le début de l’activité mais
  • 37. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 37 - sont interdit les achats/ventes, le démarrage de l’activité. Ces actes doivent figurer dans un état annexé aux statuts. Ils doivent être présentés aux futurs associés avant la signature des statuts, et indiquer l’engagement qui en résultera pour la société. Lorsque la société sera immatriculée au RCS, ces actes seront repris par la société et c’est elle qui se trouvera liée au lieu des fondateurs. Dans le cas contraire, l’immatriculation ne permettra pas une reprise automatique de ces actes, les personnes les ayant conclus restent alors seules responsables. Période 2 : les actes passés après la signature des statuts et avant l’immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés Il faut donner mandat dans les statuts (ou ans un acte séparé) à un ou plusieurs des associés de prendre les engagements pour le compte et au nom de la société. L’immatriculation de la société emportera reprise des engagements pris en vertu de ce mandat. Dans l’hypothèse où des actes ne figurent pas dans l’état annexé ou ont été accomplis par une personne non mandatée , la société peut toujours reprendre ses actes lors de la première assemblée générale d’approbation des comptes. DÉFINIR L’OBJET SOCIAL DE VOTRE SOCIÉTÉ L’objet social ou objet statutaire détermine les activités que va exercer la société. Vous connaissez évidement l’activité que votre société va exercer, pour autant vous devez également penser à ce qu’elle pourrait être amenée à faire. Aussi, la rédaction de cette clause des statuts est primordiale. Afin de rédiger votre objet social, vous pouvez vous aider du site internet de l’INSEE et ainsi accéder à la nomenclature d’activité française (NAF). Si vous exercez plusieurs activités, une seule sera dite principale et les autres seront secondaires. C’est en fonction du choix de cette activité principale exercée par votre société que l’INSEE vous attribuera un code APE. Si votre activité est réglementée, la constitution de votre société est possible mais seulement à certaines condi- tions. Il peut alors s’agir de condition de qualification (obtention d’un diplôme, de justificatifs administratifs telle qu’une carte professionnelle pour les agences immobilières), financière (obligation de garantie financière) et de moralité (casier judiciaire vierge).
  • 38. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 38 - De plus, en application de la loi du 5 juillet 1996 (loi n° 96-603), certaines activités artisanales ne peuvent être exercées que sous le contrôle effectif et permanent d’une personne qualifiée personnellement Exemple : la construction de bâtiments, les soins esthétiques, la coiffure ... CHOISIR SA DÉNOMINATION SOCIALE Toute société dotée de la personnalité juridique doit avoir une dénomination sociale. Le choix de la dénomination sociale par les associés reste libre, sous réserve de ne pas porter atteinte aux droits des tiers. ATTENTION : le nom de votre société doit être disponible, ne doit pas créer dans la tête du consommateur une confusion avec une société déjà existante ou ne doit pas porter atteinte à des droits antérieurs. Le choix de votre dénomination sociale La dénomination sociale de votre société peut être un mot, un groupe de mots ou un sigle, elle peut être créative ou faire tout simplement un rappel de votre activité. Vous pouvez également utiliser votre nom patronymique. Le sigle, c’est-à-dire les initiales ou premières syllabes de termes de la dénomination doit figurer dans les statuts. Précautions à prendre pour choisir votre dénomination sociale Consultez le registre des marques de l’INPI, sur la base de donnés Marques et sur le site Infogreffe afin de savoir si une société utilise déjà la dénomination sociale que vous avez choisie Si vous avez un doute, vous pouvez commander à l’INPI, une recherche plus approfondie. Protection de la dénomination sociale La dénomination sociale de votre entreprise est protégée dès son immatriculation au registre du commerce et des sociétés sur le plan national. En cas de conflit, l’antériorité prévaut, c’est-à-dire que la société qui a utilisé la dénomination sociale en première peut faire interdire l’utilisation par l’autre société ; encore faut-il qu’il existe un risque de confusion dans l’esprit du public.
  • 39. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 39 - LE SIÈGE SOCIAL Le siège social est à votre société ce que votre domicile est pour vous. Plusieurs solutions existent pour établir votre siège social. Au domicile du gérant Domiciliation sans limitation de durée : toute personne morale est autorisée à installer son siège social au domicile de son représentant légal Domiciliation temporaire : des dispositions législatives ou stipulation contraire peuvent faire obstacle à une domiciliation permanente. Dans cette hypothèse le gérant pourra y installer son siège que pour une période maximale de 5 ans. Société de domiciliation ou centre d’affaires Ces sociétés ont pour objet de servir de siège social à d’autres entreprises. Il faut alors conclure un contrat de domiciliation. Cette possibilité permet à la société d’avoir une adresse plus prestigieuse, localisée géographiquement dans un secteur plus attractif. La location d’un local commercial Il s’agit de conclure un bail commercial. Dans cette hypothèse, sachez que le bail commercial a une durée de 9 ans avec une possibilité de donner votre congé au bout de 3 et 6 ans. Les conséquences du choix du siège social Le lieu du siège de la société présente une certaine importance, il détermine : `` la compétence du tribunal devant laquelle la société peut être assignée en justice ; `` la nationalité de la société et la loi qui lui sera appliquée ; `` le lieu où doivent être effectués les diverses formalités de publicité.
  • 40. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 40 - LA DURÉE DE L’EXERCICE SOCIAL Durée de l’exercice social La durée de l’exercice social est en principe de 12 mois. Pour autant, la durée du premier exercice peut être inférieure ou supérieure à 12 mois et ce dans le but de faire correspondre la fin du premier exercice avec la date choisie pour les exercices à venir. Il en est de même lorsqu’il s’agit du dernier exercice. Choix de la date de clôture Souvent le choix s’arrête au 31/12 afin de faire coïncider la date de clôture avec l’année civile, ce n’est pas une obligation et un choix différent peut s’avérer plus approprié. Même si vous disposez d’une liberté pour choisir votre date de clôture, il est obligatoire de clôturer dans l’année civile suivant l’année d’ouverture de votre société. Exemple : ouverture le 01/01/2012, clôture maximale au 31/12/2013 ouverture le 01/12/2012, clôture maximal également au 31/12/2013. La saisonnalité de votre activité Vous devez donc vous interroger sur le rythme de l’activité de la société. Votre date de clôture des comptes doit permettre de refléter une image réelle de la situation de votre société. A ce titre, il est préférable de ne pas arrêter ses comptes en pleine période d’activité. Exemple : arrêter ses comptes au 31/07 pour un exploitant d’un camping serait une mauvaise idée car c’est la pleine période d’activité. Un choix judicieux aura pour conséquence de présenter vos comptes sociaux sous leur meilleur jour. L’inventaire L’inventaire consiste à recenser l’ensemble des éléments figurant en comptabilité et de les évaluer à la valeur actuelle et à la clôture de l’exercice social. Ce recensement sera plus facile en fonction du choix de la date de clôture. En effet, un boulanger, qui clôture au 31/12 est en pleine activité et aura des stocks plus important que s’il clôture au 31/07.
  • 41. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 41 - Modification de la date de clôture Même si choisir une date de clôture à un impact important sur la vie de votre société, sachez que cette date n’est pas figée. Vous avez la possibilité de modifier cette date de clôture en cours de vie sociale. Comme toutes formalités juridiques, une procédure sera à respecter. La décision sera de la compétence d’une assemblée générale extraordinaire, la modification doit avoir lieu avant l’expiration de l’exercice social en cours ou avant la nouvelle date choisie. LE CAPITAL SOCIAL Le capital social correspond au montant des apports des associés. Les apports sont des biens que les associés décident de mettre à la disposition de la société en vue d’une exploi- tation commune. En échange, les associés reçoivent des parts sociales. Il existe différents types d’apport possible. Apport en numéraire : il s’agit d’un apport en argent Ces apports peuvent lors de la constitution n’être libérés que d’1/5 de leur montant, la libération du surplus devant intervenir en une ou plusieurs fois sur décision de la gérance dans un délai maximum de 5 ans. Cas des conjoints mariés ou partenaires pacsés : il faut l’accord de l’autre conjoint ou partenaire pacsé dès lors que l’on est en présence d’un régime de communautés de biens.
  • 42. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 42 - Apport en nature : il s’agit d’un bien autre que de l’argent Afin d’évaluer la valeur de ces biens, un commissaire aux apports nommé par les associés doit établir un rap- port. Son rapport sera annexé aux statuts. Cette évaluation n’est pas nécessaire, et peut être écartée par une décision des associés si : `` la valeur d’aucun apport en nature ne dépasse 7 500€ ; `` si la valeur totale de l’ensemble des apports en nature n’excède pas la moitié du capital social. Dans cette hypothèse, il est alors essentiel de lister les biens apportés avec le plus de précision possible et ce à leur juste valeur (justificatifs à l’appui), car les associés engagent leur responsabilité solidaire sur une durée de 5 ans sur la valeur donnée aux biens. Cette liste doit être annexée aux statuts. En face de chaque bien, il faut alors faire correspondre sa valeur. Apport en industrie : un associé apporte son savoir, ses compétences ou connaissances. Ces apports ne concourent pas à la formation du capital social mais ils donnent lieu à l’attribution de parts sociales, c’est-à-dire : `` à la possibilité de voter lors des assemblées générales ; `` à une quote-part du bénéfice. La part des bénéfices qui revient à l’associé est égale à celle de l’associé qui a fait l’apport le plus faible en espèces ou en nature, sauf clause contraire des statuts. Les parts sociales Il est conseillé de faire des parts à 1€ et également de les numéroter. Le but est de faciliter la transmission des parts sociales, et l’historique de la transmission. Exemple un capital à 1 000 €, réparti entre deux associés : `` Monsieur A : 300 parts, numérotées de 1 à 300 ; `` Monsieur B : 700 parts, numérotées de 301 à 1 000. Dans cette hypothèse Monsieur B peut céder une seule part à son épouse, Madame B. La nouvelle répartition sera alors : `` Monsieur A : 300 parts, numérotées de 1 à 300 ; `` Monsieur B : 700 parts, numérotées de 301 à 999 ; `` Madame B : 1 part, numérotée 1 000.
  • 43. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 43 - Distinction avec apport en compte courant Les apports en compte courant correspondent à des sommes d’argent consenties sous forme d’avance ou de prêts par les associés à la société pour lui permettre de faire face à un besoin momentané de trésorerie. Ils ne concourent pas à la formation du capital social. Ces apports en compte courant pourront être repris avec accord de la gérance à tout moment contrairement aux apports en capital. LES CESSIONS DE PARTS La cession de parts reste un point primordial de la rédaction de vos statuts. Vous devez dès lors vous poser la question de l’agrément. Trois options de rédaction sont possibles. Parts sociales librement cessibles Les parts sociales sont librement cessibles entre associés, entre conjoints ou partenaires pacsés, ascendants ou descendants des associés, même si le conjoint, partenaires pacsés, ascendant ou descendant cessionnaire n’est pas associé. Elles ne peuvent être cédées à des tiers non associés autres que le conjoint, les ascendants ou descendants du cédant, qu’avec le consentement de la majorité des associés. Parts sociales soumises à agrément pour tous Les parts sociales ne peuvent être cédées, à titre onéreux ou à titre gratuit, quelle que soit la qualité du cession- naire, qu’avec le consentement de la majorité des associés. Parts sociales librement cessibles uniquement entre associés Elles ne peuvent être cédées, à titre onéreux ou à titre gratuit, à un cessionnaire n’ayant déjà la qualité d’associé et quel que soit son degré de parenté avec le cédant, qu’avec le consentement de la majorité des associés. L’agrément permet de vous protéger et de protéger les autres associés. Si un des associés souhaite se retirer de la société, il doit trouver une personne qui souhaite lui racheter ses parts et l’agrément permet l’autorisation ou non de ce nouvel associé. De même, en cas de transmission par décès ou par suite de dissolution de communauté des parts sociales, les modalités de l’agrément éventuel sont celles applicables aux cessions.
  • 44. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 44 - LA GÉRANCE La société est administrée par un ou plusieurs gérants, personnes physiques, associés ou non, avec ou sans limitation de la durée de leur mandat. Qui peut être gérant ? `` Une ou plusieurs personnes physiques ; `` une personne associée ou non, qui ne doit pas avoir été déchu du droit de gérer une société suite à une faillite personnelle ou à une condamnation. La nomination du gérant Le gérant peut être nommé dans les statuts ou dans un acte postérieur par une décision des associés. En pratique, les gérants d’E.U.R.L. sont souvent nommés dans les statuts et ceux de S.A.R.L. dans un acte séparé. Ceci permet, lors d’un changement de gérant en S.A.R.L., d’éviter une modification des statuts. Pouvoir de la gérance Les statuts peuvent prévoir soit que le gérant dispose des pouvoirs les plus étendus, soit une limitation de ses pouvoirs. On peut alors rédiger une clause statutaire de la façon suivante. Exemple Tout emprunt d’un montant supérieur à X€ autre que les découverts en banque, tout achat, vente ou échange d’immeubles ou fonds de commerce, toute constitution d’hypothèque sur les immeubles sociaux, toute mise en gérance ou nantissement du fonds de commerce, l’apport de tout ou partie des biens sociaux à une société constituée ou à constituer, ne pourront être réalisés sans avoir été autorisés au préalable par une décision collective ordinaire des associés ou, s’il s’agit d’actes emportant ou suscep- tibles d’emporter directement ou indirectement modification de l’objet social ou des statuts, par une décision collective extraordinaire.
  • 45. PARTIE 5 - Rédiger des statuts de SARL - 45 - Gérant minoritaire ou majoritaire Le gérant est dit majoritaire lorsqu’il possède plus de 50 % du capital social de la société seul ou avec : `` son conjoint ; `` son partenaire pacsé ; `` ses enfants mineurs ; `` les autres cogérants. Ou s’il détient des parts d’une société contrôlée dont il est gérant majoritaire. Dans le cas contraire, le gérant est dit minoritaire ou égalitaire. LES DÉCISIONS COLLECTIVES Les décisions collectives sont soit ordinaires soit extraordinaires et peuvent être prises, selon ce qui est prévu par les statuts : `` en assemblée générale ; `` par correspondance ; `` par un acte sous seing privé ou notarié signé par tous les associés ; `` par visioconférence, si les statuts le permettent. Les décisions collectives ordinaires Il s’agit de l’approbation des comptes annuels de l’exercice écoulé et de toutes les questions qui n’entraînent pas de modification des statuts. Les décisions ordinaires sont adoptées sur première consultation, à la majo- rité absolue, soit plus de la moitié des parts sociales et sur seconde consultation, à la majorité relative soit à la majorité des voix émises sauf clause contraire des statuts écartant la seconde consultation et, imposant la majorité absolue ou une majorité renforcée (deux tiers ou les trois quarts) pour toutes les décisions ordinaires. Les décisions collectives extraordinaires Les décisions collectives extraordinaires ont pour objet de statuer sur la modification des statuts. Ces décisions sont décidées à la majorité des deux tiers des parts détenues par les associés présents ou représentés. Des dispositions du code de commerce imposent l’unanimité pour certaines décisions tel le changement de nationalité de la société, la transformation en société par actions simplifiée, l’augmentation des engagements des associés... Les statuts peuvent prévoir des majorités.
  • 46. - 46 - COMPRENDRE LE STATUT DU CHEF D’ENTREPRISE PARTIE 6 LES COTISATIONS SOCIALES SALARIÉS/NON SALARIÉS Les cotisations sociales dont bénéficient les salariés Le gérant salarié ou le président d’une société cotisera à l’ensemble des caisses, au même titre que n’im- porte quel autre salarié de la société, à une exception : l’assurance chômage. En cas de rupture ou de non renouvellement de son mandat, il ne pourra bénéficier des droits aux chômages. Cependant, il est possible de souscrire une assurance chômage privée. Les cotisations sociales dont bénéficient les non salariés Concernant les cotisations sociales des non salariés, elles sont regroupées en 3 catégories : `` l’assurance vieillesse qui comprend les cotisations de retraite (régime de base et complémentaire) et d’invalidités décès ; `` l’assurance maladie qui comprend les cotisations maladie-maternité et indemnités journalières ; `` la sécurité sociale qui comprend les cotisations d’allocations familiales, de CSG-CRDS et de for- mation professionnelle. Le tableau suivant présente les différentes cotisations obligatoires pour un chef d’entreprise BIC, avec les bases plancher et plafond, ainsi que le taux qui s’applique en 2012.
  • 47. PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise - 47 - COTISATION SOCIALES TAUX BASE PLANCHER BASE PLAFOND Alocations familiales 5,40% N / A N / A CSG CRDS 8,00%* N / A N / A Formation profesionnelle 0,24% N / A N / A Maladie maternité 6,50% 40% du plafond de la sécurité sociale, soit 14 140€ 0,6% limité 1 fois le plafond de la sécurité sociale 6,4% limité 5 fois le plafond de la sécurité sociale Indemnités journalières 0,70 % 40% du plafond de la sécurité sociale, soit 14 140€ N / A Assurance vieillesse de base 16,65 % 200 fois le SMIC horaire soit 1 800€ 1 fois le plafond de la sécurité sociale Assurance vieillesse complémentaire 7,20 % 200 fois le SMIC horaire soit 1 800€ 3 fois plafond de la sécurité sociale pour les commerçants, 4 fois pour les artisans Invalidité décès 1,80 % 800 fois le SMIC horaire soit 7 200€ Une fois le plafond de la sécurité sociale TOTAL 46 % 1 578€ Ici on a développé le cas d’un artisan. Pour un commerçant on aurait un taux de 45 % et une base plancher de 1529€. Pour un professionnel libéral on aurait un taux de 30 % et une base plancher de 2182€. On remarque que le total des cotisations sociales maximum n’a pas été mentionné. En effet, il n’a pas de sens puisque toutes les cotisations des TNS ne sont pas plafonnées. De plus, on constate que la plupart des cotisations sociales ont une base plancher et plafond. Cela a pour consé- quence que plus les revenus déclarés seront importants, plus le taux global de cotisations sociales sera faible. Enfin, il faut savoir que les professions de santé et les professions libérales cotisent à des caisses de retraite spécifiques à leur profession, avec des taux particuliers. On peut citer entre autre, la CARMF pour les médecins, la CIPAV pour les architectes ou encore la CNBF pour les avocats.
  • 48. PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise - 48 - LE STATUT DU CHEF D’ENTREPRISE Les statuts possibles pour le chef d’entreprise Un chef d’entreprise a le choix entre 2 statuts : assimilé salarié ou travailleur non salarié (TNS). Le choix entre ces 2 statuts est très important car plusieurs éléments varient de l’un à l’autre : `` le montant des cotisations à devoir ; `` le niveau de protection sociale ; `` les prestations auxquelles se rapportent les cotisations versées. A ce jour, seul le régime de retraite de base des commerçants, artisans et salariés, est aligné. Les conséquences du choix du statut social A titre d’information, en dessous de 35 000€ de revenus, un artisan gérant salarié et titulaire d’un contrat de travail cotisera à hauteur d’environ 65 % de ses revenus contre 46 % s’il avait choisi un statut non salarié. Si on constate qu’un travailleur non salarié paie moins de cotisations, il est en contrepartie, moins bien protégé qu’un salarié. Par ailleurs, la base d’imposition au niveau social et fiscal sera différente suivant le statut : `` onimposeral’intégralitédurésultatdel’entrepriseindividuellepourleTNS,indépendammentdesesprélèvements ; `` on imposera uniquement la rémunération de gérant attribuée par l’assemblée générale des associés pour les SARL. Ainsi, plus la rémunération du gérant est proche du résultat dégagé par l’entreprise, plus le statut TNS est avantageux. L’importance du statut juridique sur le choix du statut social Le choix du statut social dépend directement de la forme juridique choisie pour l’exercice de son activité : micro entreprise, entreprise individuelle, SARL, SAS, etc. Pour la SARL, il faudra également tenir compte du régime fiscal de la société (IS ou IR), ou du pourcentage de détention du chef d’entreprise. Pour les exploitants en société, on distingue les sociétés de capitaux (SA, SAS) des autres formes juridiques : `` les sociétés de capitaux nomment un président, qui aura obligatoirement un statut assimilé salarié ; `` les autres sociétés (SNC, SCP, SARL) seront représentées par un gérant. Ce dernier pourra être assi- milé salarié, uniquement dans les cas suivants : détention minoritaire ou égalitaire des parts sociales de la société. Il faut préciser que pour définir le pourcentage de détention du gérant, il faudra additionner les parts sociales des membres de son foyer fiscal associé de la SARL (conjoint, enfants). Il est à noter
  • 49. PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise - 49 - que le gérant d’une SARL n’est pas obligatoirement associé. Dans ce cas, il relèverait du régime salarié ; `` les entreprises individuelles : les exploitants ont obligatoirement le statut de TNS. Où s’inscrire ? Pour le gérant salarié L’inscription aux organismes sociaux s’effectuera directement auprès des caisses (Urssaf, Retraite mais pas ASSEDIC) de sa région lors de l’établissement de la Déclaration Unique d’Embauche (DUE). Ce document peut directement vous être transmis par l’URSSAF de votre région, ou par votre expert-comptable. Pour le gérant non salarié L’inscription aux organismes sociaux s’effectue lors de la constitution de l’entreprise ou de la société par le Centre de Formalités des Entreprises (CFE). CUMULER DIFFÉRENTS STATUTS (SALARIÉS, NON SALARIÉS, RETRAITÉS) Cumuler un emploi salarié et non salarié : le principe de la liberté du travail En théorie, on dispose du principe de la liberté du travail. En pratique, certaines limites ont été posées en raison : `` de la nature des emplois exercés (concernent essentiellement les fonctionnaires et les professions régle- mentées qui ont l’interdiction d’exercer certaines activités, même à titre accessoire) ; `` de la durée légale du temps de travail (48h00 maximum par semaine ou 44h00 par semaine sur une période de 12 semaines consécutives) ; `` d’une clause d’exclusivité pouvant exister dans son contrat de travail. Le cumul d’un emploi salarié et d’une activité non salarié doit donc se faire dans le respect des règles évoquées ci-dessus, à l’exception de la durée légale du temps de travail, qui ne peut s’appliquer à un emploi non salarié. Travailler plus pour cotiser plus ? Concernant les cotisations sociales, si vous exercez simultanément une activité relevant du régime des non salariés et une activité relevant du régime général des salariés, vous êtes tenus de vous affilier à la fois au régime des travailleurs indépendants et au régime général des salariés. Le chef d’entreprise doit alors s’acquitter des cotisations et contributions afférentes à chacun de ces régimes.
  • 50. PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise - 50 - Il faut préciser que, le régime de retraite de base étant identique pour les salariés et non salariés, les droits acquis auprès de chaque régime se cumulent et permet, le cas échéant, d’augmenter sa pension de retraite de base. Cependant, pour les cotisations telles que l’assurance maladie ou les allocations familiales, les droits n’augmentent pas en cotisant à chaque régime. Le régime de faveur du salarié créateur ou repreneur d’entreprises Il est à noter que le législateur a prévu un régime de faveur pour les salariés qui souhaitent créer leur entreprise. Ce régime permet de bénéficier d’une exonération de cotisations sociales (sauf CSG-CRDS et retraite com- plémentaire) pendant les 12 premiers mois d’activité pour un salarié qui crée ou reprend une entreprise. Les conditions à respecter sont : `` effectueraumoins910heuresd’activitésalariéedansles12moisprécédantlacréationoulareprisedel’entreprise ; `` effectuer au moins 455 heures d’activité salariée dans les 12 mois suivant l’installation. Cumuler un emploi et sa pension retraite : une possibilité qui s’ouvre de plus en plus Depuis le 01/01/2009, les possibilités pour un retraité de cumuler un emploi, salarié ou non, ont été assouplies. L’objectif est de favoriser l’emploi des seniors dans des emplois salariés, même si le régime peut également bénéficier aux indépendants. Ainsi, un retraité peut continuer une activité de salarié ou d’indépendant, à condition : `` d’avoir 65 ans ou 60 ans ; `` d’avoir validé l’ensemble de ses trimestres ; `` d’avoir liquidé sa retraite. La loi du 17/12/2008 a supprimé les conditions du délai de 6 mois entre la liquidation de la retraite et la reprise d’une activité salariée, ainsi que les conditions de plafonds de cumul de ressources, qui, une fois dépassées pouvaient entrainer la suspension du versement de la pension de retraite. Est-il intéressant de cumuler sa retraite avec un emploi ? Il faut avoir conscience qu’à quelques exceptions près, la rémunération de l’activité sera soumise à cotisation mais ne sera pas génératrice de droits supplémentaires à la retraite. Lors de la liquidation de la retraite, le montant de la pension de retraite de base sera définitif. Plus on liquide sa retraite, moins cette dernière sera conséquente, indépendamment de la validation des trimestres. Une personne qui liquide sa retraite à 60 ans peut perdre jusqu’à 1/3 de la pension qu’il toucherait s’il attendait 65 ans pour la liquider. Le choix d’anticiper la liquidation de sa retraite et de continuer cependant son activité doit se faire dans certains cas précis :
  • 51. PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise - 51 - `` difficulté de l’entreprise pour rémunérer le gérant : dès lors la pension de retraite permet au gérant de percevoir un complément de revenu et de diminuer la charge pour l’entreprise ; `` montant de la décote appliquée sur la pension de retraite non significative pour le gérant. Après 65 ans, aucune limite ne se pose quand à l’opportunité de bénéficier de sa pension de retraite et la continuation d’une activité professionnelle. LE RSI : COTISATIONS ET RETRAITE Valider ses trimestres Le montant des trimestres validés ne dépend pas de la durée d’activité sur l’année mais du montant des revenus déclarés. Pour valider un trimestre, un indépendant doit déclarer un revenu minimum équivalent à 200 fois le SMIC horaire (valeur au 1er janvier). Ainsi, pour valider ses 4 trimestres en 2012, il faut déclarer un minimum de 7 376€, soit 200 x 9,22€ x 4. Préparer sa retraite En France, le régime de retraite est dit par répartition et concerne les salariés et les non salariés. Il signifie que les cotisations versées servent les pensions de retraites actuelles et ne garantissent pas les conditions de la future retraite. Par ailleurs, le montant des cotisations sociales versées est plus faible pour un indépendant mais avec, en contrepartie, une protection sociale moindre. C’est pourquoi, il est important d’étudier très tôt l’opportunité de la mise en place de contrats d’assurances complémentaires avec l’aide d’un professionnel. La plupart de ces contrats (contrats Madelin par exemple) ont l’avantage d’être déductibles fiscalement. Optimiser ses revenus Les revenus de gérance bénéficient, à contrario des revenus de l’entreprise, d’un abattement de 10% au titre des frais professionnels et sont imposés à l’impôt sur les revenus dans la catégorie des traitements et salaires. Ils correspondent à la rémunération du travail. Pour un gérant associé, il est aussi possible de rémunérer le capital sous forme de dividendes qui bénéficient d’une imposition particulière et ne sont pas soumis à charges sociales. Le chef d’entreprise ne doit pas hésiter à discuter annuellement avec son expert-comptable de la meilleure solution pour optimiser sa rémunération.
  • 52. PARTIE 6 - Comprendre le statut du chef d’entreprise - 52 - Quand payer quelles cotisations ? Pour un travailleur non salarié, les revenus sont déclarés aux caisses au mois de mai de l’année suivante. En conséquence, les cotisations versées en cours d’année sont des acomptes basés sur le revenu déclaré au titre de l’année N-2. En début d’activité, le montant des cotisations sociales des 2 premières années est appelé sur une base forfaitaire (base de 7 006€ en 2011 et 10 508€ en 2012).. La régularisation des cotisations n’intervient en conséquence qu’à la fin de l’année suivant celle au titre de laquelle elles sont dues. Ainsi, en 2012, les acomptes versés sont calculés sur la base du revenu de l’année 2010, et la régularisation n’interviendra qu’à la fin de l’année 2013. Ce décalage entre les sommes appelées et les sommes réellement dues peut générer des problèmes de trésorerie qu’il est important de connaitre. Ajuster le montant de ses acomptes provisionnels Il est possible de moduler les acomptes de cotisations sociales pour un travailleur non salarié qui anticipe une variation significative de ses revenus (à la hausse ou à la baisse). Cependant, si le montant des revenus défi- nitifs est supérieur de plus d’1/3 par rapport au montant estimé, une majoration de retard de 10 % pourra être appliquée sur l’insuffisance de versements des acomptes. Ne pas oublier le conjoint En cas d’exercice d’une activité professionnelle en couple, il est obligatoire, depuis le 01/07/2007 de déclarer son conjoint avec au choix 3 statuts : `` conjoint salarié ; `` conjoint collaborateur ; `` conjoint associé. Il est donc important d’en tenir compte au moment du choix de son statut. Penser à se faire accompagner pour le versement de ses cotisations Savoir se repérer entre les différents régimes sociaux, ce qu’ils assurent, ce qu’ils protègent et ce qu’ils garan- tissent, est très complexe. Pour ne pas prendre le risque d’une mauvaise surprise en cas de problème de santé ou arrivé à la retraite, le chef d’entreprise ne doit surtout pas oublier de demander de l’aide à son expert-comp- table. Il saura répondre à ses questions ou le diriger vers les professionnels les plus compétents pour l’épauler.
  • 53. - 53 - CHOISIR LA BONNE FISCALITÉ POUR VOTRE ENTREPRISE PARTIE 7 LE CHOIX ENTRE L’IMPÔT SUR LE REVENU (IR) OU L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS (IS) Lorsqu’on crée une société, le choix du régime fiscal applicable est une question parfois épineuse, d’autant plus qu’il existe aujourd’hui de nombreuses passerelles entre l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR), ce qui peut amener à faire des choix cornéliens. Voici donc quelques pistes qui vous permettront de choisir le régime fiscal le plus adapté à votre situation. Quelques notions sur les régimes applicables Les sociétés soumises à l’IR sont également appelées sociétés de personnes. Ces dernières ne sont pas elles mêmes redevables de l’impôt, qui doit être acquitté par les différents associés en fonction de la quote-part de résultat leur revenant et selon des modalités qui différeront selon leur nature. La société soumise à l’IS est dite opaque c’est-à-dire qu’elle est elle-même redevable de l’impôt. Il y a ainsi deux étages d’imposition : au niveau de la société elle-même qui devra payer l’IS sur le bénéfice constaté et au niveau des associés qui seront éventuellement imposés sur les dividendes distribués. Certaines sociétés sont par nature soumises à l’IS (SARL, SA, SAS...) tandis que d’autres sont par nature soumises à l’IR (SNC, EURL, SCI...). Toutefois, il existe des possibilités d’option, permettant de passer d’un régime à un autre.